Différences entre versions de « Théorie du changement conceptuel »

De Didaquest
Aller à la navigationAller à la recherche
 
(2 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 51 : Ligne 51 :
 
Des travaux essayant de découvrir les mécanismes responsables de l'évolution des connaissances ont contribué à l'élaboration d'une théorie didactique de l'apprentissage des sciences nommée changement conceptuel (conceptual change en Anglais). Posner et ses coauteurs posèrent la base de ce courant en 1982. En partant des travaux traitant des changements théoriques dans l’histoire des sciences (Kuhn 1970, Lakatos 1970 & Toulmin 1972), ils établirent un parallèle entre les changements historiques et les changements se déroulant au sein des individus. Ceci leur permit de proposer quatre conditions nécessaires au changement conceptuel (Posner & al. 1982) :
 
Des travaux essayant de découvrir les mécanismes responsables de l'évolution des connaissances ont contribué à l'élaboration d'une théorie didactique de l'apprentissage des sciences nommée changement conceptuel (conceptual change en Anglais). Posner et ses coauteurs posèrent la base de ce courant en 1982. En partant des travaux traitant des changements théoriques dans l’histoire des sciences (Kuhn 1970, Lakatos 1970 & Toulmin 1972), ils établirent un parallèle entre les changements historiques et les changements se déroulant au sein des individus. Ceci leur permit de proposer quatre conditions nécessaires au changement conceptuel (Posner & al. 1982) :
  
* Les conceptions actuellement utilisées par l’apprenant doivent être de son point de vue insatisfaisantes.
+
* Les [[conceptions]] actuellement utilisées par l’apprenant doivent être de son point de vue insatisfaisantes.
* Une nouvelle conception doit être intelligible.
+
* Une nouvelle [[conception]] doit être intelligible.
* Une nouvelle conception doit apparaître a priori plausible.
+
* Une nouvelle [[conception]] doit apparaître a priori plausible.
* Une nouvelle conception doit pouvoir suggérer la possibilité de recherches fructueuses.
+
* Une nouvelle [[conception]] doit pouvoir suggérer la possibilité de recherches fructueuses.
  
 
<!-- ******** Fin Définition Générale ***************************** -->
 
<!-- ******** Fin Définition Générale ***************************** -->
Ligne 61 : Ligne 61 :
 
|Typologie= <!------------------------------------ Ne pas Modifier  -->
 
|Typologie= <!------------------------------------ Ne pas Modifier  -->
 
<!-- ****************** Commercez les modifications ****************-->
 
<!-- ****************** Commercez les modifications ****************-->
{{@}} '''Critiques et évolution de la théorie''' : À la suite de ces premiers travaux, le terme changement conceptuel, prendra des sens extrêmement divers dans les recherches en didactique (Duit 1999). La théorie du changement conceptuel a été révisée par Strike & Posner (1992) dans le sens d'une plus grande prise en compte des divers facteurs d'une "écologie conceptuelle". Ceci signifie que le changement conceptuel ne se limite plus à des conditions portant uniquement sur le contenu, mais qu'il doit tenir compte des facteurs motivationnels (Pintrich 1999), ainsi que du rôle que peut jouer la vision de la science ou de l’enseignement, aussi bien chez l’apprenant que chez l’enseignant. De plus, de nombreux travaux venant de la didactique (White & Gunstone 1989, Chi 1992, Adey 1999, Aufschnaiter 2001), montrent l'importance du rôle de "la [[métacognition]]" dans le changement conceptuel. Toutefois, et sans nier leur importance, de nombreuses recherches en didactique font le choix, conscient, de ne pas aborder cet aspect dans leur investigation.
+
{{@}} '''Critiques et évolution de la théorie''' : À la suite de ces premiers travaux, le terme [[changement conceptuel]], prendra des sens extrêmement divers dans les recherches en didactique (Duit 1999). La [[théorie du changement conceptuel]] a été révisée par Strike & Posner (1992) dans le sens d'une plus grande prise en compte des divers facteurs d'une "[[écologie conceptuelle]]". Ceci signifie que le changement conceptuel ne se limite plus à des conditions portant uniquement sur le contenu, mais qu'il doit tenir compte des [[facteurs motivationnels]] (Pintrich 1999), ainsi que du rôle que peut jouer la vision de la science ou de l’enseignement, aussi bien chez l’apprenant que chez l’enseignant. De plus, de nombreux travaux venant de la didactique (White & Gunstone 1989, Chi 1992, Adey 1999, Aufschnaiter 2001), montrent l'importance du rôle de "la [[métacognition]]" dans le [[changement conceptuel]]. Toutefois, et sans nier leur importance, de nombreuses recherches en didactique font le choix, conscient, de ne pas aborder cet aspect dans leur investigation.
  
 
{{@}} '''Approche didactique sur le changement conceptuel'''   
 
{{@}} '''Approche didactique sur le changement conceptuel'''   
Ligne 73 : Ligne 73 :
 
::- Is there an explanation of why the hypothesis might be true?
 
::- Is there an explanation of why the hypothesis might be true?
  
: Ces critères permettent aussi d'évaluer la pertinence d'une hypothèse face à une autre. Thagard insiste sur le premier critère : la "largeur" exploratoire d'une nouvelle théorie (the explanatory breadth of the new theory, dans le texte), qu'il considère comme le facteur le plus important. Cette notion "de largeur exploratoire" d'une théorie rejoint la notion de '''domaine de validité d'une conception''' (Minstrell 1992, Balacheff 1999). En effet, le domaine de validité d'une conception est "l'ensemble des situations qui appellent la mise en oeuvre de la conception considérée". (Balacheff 1999, p. 227). L'abandon de l'utilisation d'une conception "quotidienne" au profit d'une autre plus "scientifique" sera interprété par une diminution du domaine de validité de la conception "quotidienne" et d'une augmentation du domaine de validité de la conception "scientifique".
+
: Ces critères permettent aussi d'évaluer la pertinence d'une hypothèse face à une autre. Thagard insiste sur le premier critère : la "largeur" exploratoire d'une nouvelle théorie (the explanatory breadth of the new theory, dans le texte), qu'il considère comme le facteur le plus important. Cette notion "de largeur exploratoire" d'une théorie rejoint la notion de '''[[domaine de validité d'une conception]]''' (Minstrell 1992, Balacheff 1999). En effet, le domaine de validité d'une conception est "l'ensemble des situations qui appellent la mise en oeuvre de la conception considérée". (Balacheff 1999, p. 227). L'abandon de l'utilisation d'une conception "quotidienne" au profit d'une autre plus "scientifique" sera interprété par une diminution du domaine de validité de la conception "quotidienne" et d'une augmentation du domaine de validité de la conception "scientifique".
  
* Le courant de l'étude des "processus d'apprentissage" (learning processes)
+
* Le courant de l'étude des "[[processus d'apprentissage]]" (learning processes)
: Parmi les nombreux travaux sur le changement conceptuel, une petite partie s'est orientée vers l'étude des processus cognitifs de l'apprentissage. Ce nouveau courant en didactique porte le nom de Learning process. Il regroupe un petit nombre de travaux issus de la didactique de la physique dont la plupart viennent d'Allemagne. L'originalité de cette orientation est d'essayer d'inférer à partir de phénomènes observés empiriquement, des processus du fonctionnement cognitif à l'aide de théories issues de la psychologie cognitive. Niedderer, Goldberg & Duit, (1991) décrivent les différentes méthodologies pouvant être utilisées pour suivre l'apprentissage et précisent que l'étude des processus ne peut se faire que par la prise continue de données durant l'apprentissage. Ceci place la prise de données par la vidéo au cœur de leurs dispositifs. À l'intérieur de ce courant, il est intéressant de remarquer que la description des processus d'apprentissage se base, suivant les auteurs, sur des éléments théoriques différents, notamment :
+
: Parmi les nombreux travaux sur le [[changement conceptuel]], une petite partie s'est orientée vers l'étude des [[processus cognitifs de l'apprentissage]]. Ce nouveau courant en didactique porte le nom de Learning process. Il regroupe un petit nombre de travaux issus de la didactique de la physique dont la plupart viennent d'Allemagne. L'originalité de cette orientation est d'essayer d'inférer à partir de phénomènes observés empiriquement, des processus du fonctionnement cognitif à l'aide de théories issues de la [[psychologie cognitive]]. Niedderer, Goldberg & Duit, (1991) décrivent les différentes méthodologies pouvant être utilisées pour suivre l'apprentissage et précisent que l'étude des processus ne peut se faire que par la prise continue de données durant l'apprentissage. Ceci place la prise de données par la vidéo au cœur de leurs dispositifs. À l'intérieur de ce courant, il est intéressant de remarquer que la description des processus d'apprentissage se base, suivant les auteurs, sur des éléments théoriques différents, notamment :
  
::- sur les modèles de la mémoire pour décrire les éléments stables et les éléments en cours de construction (Niedderer & Schecker 1992, Niedderer 2001),
+
::- sur les [[modèles de la mémoire]] pour décrire les éléments stables et les éléments en cours de construction (Niedderer & Schecker 1992, Niedderer 2001),
::- sur la théorie des raisonnements par analogie en utilisant la notion de source et de cible, pour décrire la mobilisation des connaissances (Wilbers & Duit 2001)
+
::- sur la [[théorie des raisonnements par analogie]] en utilisant la notion de source et de cible, pour décrire la mobilisation des connaissances (Wilbers & Duit 2001)
::- sur la neurobiologie pour décrire la connaissance en termes de complexité des liaisons (Fischer & Aufschnaiter 1992, Aufschnaiter 2001).
+
::- sur la [[neurobiologie]] pour décrire la connaissance en termes de complexité des liaisons (Fischer & Aufschnaiter 1992, Aufschnaiter 2001).
  
Nous proposons maintenant de nous arrêter sur certains aspects des travaux de Niedderer (1) et de von Aufschnaiter (2), car ils vont nous permettre, par la suite, de nous situer par rapport aux travaux de didactique sur les processus d'apprentissage.
+
Certains aspects des travaux de Niedderer (1) et de von Aufschnaiter (2), permettent souvent de ce situer par rapport aux travaux de didactique sur les processus d'apprentissage.
 
}}<!-- ******** Fin Fiche Didactique Définition ******************* -->
 
}}<!-- ******** Fin Fiche Didactique Définition ******************* -->
  

Version actuelle datée du 26 avril 2024 à 08:25


Autres Fiches Conceptuelles
Posez une Question


(+)

Target Icon.pngVotre Publicité sur le Réseau Target Icon.png

Puce-didaquest.png Traduction


More-didaquest.png Traductions


Puce-didaquest.png Définition

Domaine, Discipline, Thématique


More-didaquest.png Justification


Définition écrite



Blue-circle-target.png Critiques et évolution de la théorie : À la suite de ces premiers travaux, le terme changement conceptuel, prendra des sens extrêmement divers dans les recherches en didactique (Duit 1999). La théorie du changement conceptuel a été révisée par Strike & Posner (1992) dans le sens d'une plus grande prise en compte des divers facteurs d'une "écologie conceptuelle". Ceci signifie que le changement conceptuel ne se limite plus à des conditions portant uniquement sur le contenu, mais qu'il doit tenir compte des facteurs motivationnels (Pintrich 1999), ainsi que du rôle que peut jouer la vision de la science ou de l’enseignement, aussi bien chez l’apprenant que chez l’enseignant. De plus, de nombreux travaux venant de la didactique (White & Gunstone 1989, Chi 1992, Adey 1999, Aufschnaiter 2001), montrent l'importance du rôle de "la métacognition" dans le changement conceptuel. Toutefois, et sans nier leur importance, de nombreuses recherches en didactique font le choix, conscient, de ne pas aborder cet aspect dans leur investigation.


Blue-circle-target.png Approche didactique sur le changement conceptuel

  • Les différents travaux en didactique sur le changement conceptuel s'intéressent aux étapes de l'évolution et/ou aux facteurs responsables de l'évolution des connaissances initiales des élèves.
  • Une manière de procéder pour décrire le changement conceptuel est de regarder, pour une conception donnée, l'ensemble des situations dans laquelle l'élève l'utilise. Thagard (1992, p. 248) propose un ensemble de critères permettant de rendre compte de la "cohérence exploratoire" d'une hypothèse (hypothèse est à prendre dans le sens d'une conception d'élève) :
- How much does the hypothesis explain?
- Are its explanations economical?
- Is the hypothesis similar to ones that explain similar phenomena?
- Is there an explanation of why the hypothesis might be true?
Ces critères permettent aussi d'évaluer la pertinence d'une hypothèse face à une autre. Thagard insiste sur le premier critère : la "largeur" exploratoire d'une nouvelle théorie (the explanatory breadth of the new theory, dans le texte), qu'il considère comme le facteur le plus important. Cette notion "de largeur exploratoire" d'une théorie rejoint la notion de domaine de validité d'une conception (Minstrell 1992, Balacheff 1999). En effet, le domaine de validité d'une conception est "l'ensemble des situations qui appellent la mise en oeuvre de la conception considérée". (Balacheff 1999, p. 227). L'abandon de l'utilisation d'une conception "quotidienne" au profit d'une autre plus "scientifique" sera interprété par une diminution du domaine de validité de la conception "quotidienne" et d'une augmentation du domaine de validité de la conception "scientifique".
Parmi les nombreux travaux sur le changement conceptuel, une petite partie s'est orientée vers l'étude des processus cognitifs de l'apprentissage. Ce nouveau courant en didactique porte le nom de Learning process. Il regroupe un petit nombre de travaux issus de la didactique de la physique dont la plupart viennent d'Allemagne. L'originalité de cette orientation est d'essayer d'inférer à partir de phénomènes observés empiriquement, des processus du fonctionnement cognitif à l'aide de théories issues de la psychologie cognitive. Niedderer, Goldberg & Duit, (1991) décrivent les différentes méthodologies pouvant être utilisées pour suivre l'apprentissage et précisent que l'étude des processus ne peut se faire que par la prise continue de données durant l'apprentissage. Ceci place la prise de données par la vidéo au cœur de leurs dispositifs. À l'intérieur de ce courant, il est intéressant de remarquer que la description des processus d'apprentissage se base, suivant les auteurs, sur des éléments théoriques différents, notamment :
- sur les modèles de la mémoire pour décrire les éléments stables et les éléments en cours de construction (Niedderer & Schecker 1992, Niedderer 2001),
- sur la théorie des raisonnements par analogie en utilisant la notion de source et de cible, pour décrire la mobilisation des connaissances (Wilbers & Duit 2001)
- sur la neurobiologie pour décrire la connaissance en termes de complexité des liaisons (Fischer & Aufschnaiter 1992, Aufschnaiter 2001).

Certains aspects des travaux de Niedderer (1) et de von Aufschnaiter (2), permettent souvent de ce situer par rapport aux travaux de didactique sur les processus d'apprentissage.


More-didaquest.png Théorie du changement conceptuel - Historique (+)


Définition graphique




Puce-didaquest.png Concepts ou notions associés


More-didaquest.png Théorie du changement conceptuel - Glossaire / (+)



Puce-didaquest.png Exemples, applications, utilisations


Blue-circle-target.png Explicitation de la théorie du changement conceptuel en didactique

Les contenus d'enseignements supposent des efforts cognitifs importants pour de nombreux élèves et notamment lorsqu'il s'agit de contenus jugés complexes. Ceci est principalement dû à la nécessité d’une compréhension approfondie du contenu. Objectif que les méthodes pédagogiques et de la psychologique éducative ne peuvent atteindre, surtout lorsque les efforts cognitifs des élèves butent sur des contenus spécifiques à une disciplines. La théorie du changement conceptuel selon une dimension didactique offre une série de connaissances et de réflexions sur la façon d’enseigner de tels contenus.

Postulat de départ : Un aspect essentiel pour comprendre la formation est de comprendre que le sujet possède des théories intuitives sur le monde. L’enfant n’arrive pas à l’école tel un sac vide avant d’y recevoir les informations sur le fonctionnement de son environnement. Il possède déjà ses théories sur ce sujet. Ces théories intuitives sont probablement fausses. Elle conditionnent également le nouvel apprentissage. Il est donc nécessaire que les enseignants prennent en compte cet aspect.
Les phases de la théorie du changement conceptuel

Selon cette théorique, le développement d'une compréhension profonde de contenus d'enseignement nécessite que l'élève passent par les trois phases suivantes:

- La reconnaissance d’une erreur
- La construction d’un nouveau modèle
- L’utilisation du nouveau modèle
  • La reconnaissance d’une erreur

Il s’agit de la première étape pour qu’un élève développe une compréhension profonde d’un fait. La tâche de l’enseignant est de rompre avec la théorie intuitive de l’élève. Ce dernier doit abandonner ses anciennes idées et découvrir pourquoi elles sont erronées.

L’apprentissage ultérieur sera affecté si la théorie intuitive est maintenue, dans ce cas l’élève la modifiera ou la rejettera. En effet, si elle n'est pas prise en compte, cela entraînera souvent un apprentissage superficiel de la science. La théorie intuitive ne devra donc pas obligatoirement être abandonnée par l’élève. Il est donc essentiel de prêter attention aux idées préconçues d’un cours afin que l’enseignement fasse prendre conscience aux élèves de leurs erreurs.

La théorie du changement conceptuel propose deux méthodes pour atteindre l'objectif de reconnaissance de l'erreur :
=> L’expérimentation directe : Cette première approche incite l’élève a constater de lui-même que sa théorie intuitive est fausse, cela l’aidera grandement à reconnaître l’anomalie.
=> Le débat ou conflit socio-cognitif: Dans cette seconde méthode les idées fausses des élèves doivent être remises en cause à travers un dialogue sain et constructif. Cette méthode est très utile pour éveiller en eux la vision critique des faits.


  • La construction d’un nouveau modèle

Une fois que la théorie intuitive de l’étudiant a été démantelée, l’étape suivante consiste à lui donner une nouvelle explication. Il est important que l’élève construise lui-même le modèle adéquat pour pouvoir l’assimiler. Il sera difficile de comprendre réellement comment, par exemple, un fait scientifique se développe si l’enseignant l’expose simplement lors d’un cours magistral. Il en résultera probablement un apprentissage superficiel et par pure mémorisation.

Les paradigmes constructivistes proposent que l’élève soit celui qui construit ses connaissances. Le rôle de l’enseignant serait de guider ce dernier pendant qu’il explore les différentes possibilités. Il s’agit d'utiliser des des techniques mobilisant des stratégies spécifiques aux situations didactiques et notamment aux situations adidactiques.

Par exemple, une méthode éprouvée et efficace pour y parvenir est la génération de débats parmi les élèves (situation de formulation ou de validation). Ce seraient ceux qui réfuteraient et élargiraient les théories et les idées dont ils disposaient. Le rôle de l’enseignant serait ici de préparer le matériel et les ressources nécessaires au débat. D’agir comme un guide pour éloigner les élèves des erreurs.
Cette étape est la plus difficile de la théorie du changement conceptuel. La compréhension profonde s’effectue ici. Les enseignants doivent donc être bien formés à l’utilisation de ce type de stratégie d’enseignement.
  • L’utilisation du nouveau modèle

Il ne serait pas logique de marquer les erreurs et de construire un nouveau modèle s’il ne s’appliquait pas aux problèmes futurs. La dernière étape du processus consiste donc à aider les élèves à utiliser leur nouvelle théorie. De sorte que réaliser des exercices ou d’affronter des situations supposant l’utilisation de nouvelles connaissances acquises sera très utile pour les élèves.

Il est par ailleurs essentiel que ce nouveau modèle soit intégré et lié aux connaissances antérieures. L’application correcte de toute connaissance suppose de la considérer d’un point de vue large et fondé sur la base d’autres domaines de connaissance.


Blue-circle-target.png Processus et dynamique du changement conceptuel

Le changement conceptuel se concentre sur la transformation des conceptions des élèves, du niveau de connaissance initiale vers une compréhension plus précise. Il explore les étapes de ce changement et les facteurs qui le façonnent, tout en mettant en lumière le rôle essentiel de l'enseignement dans le soutien de ce processus.

Le changement conceptuel, en éducation, est une perspective d'étude qui se penche sur l'évolution des connaissances, des croyances ou des conceptions des élèves au fil du temps, en particulier en ce qui concerne des concepts spécifiques dans un domaine donné. Cette approche examine les différentes étapes par lesquelles les élèves passent lorsqu'ils modifient leurs conceptions initiales pour les aligner sur des conceptions plus précises ou plus conformes à la compréhension scientifique ou académique acceptée. Elle s'intéresse également aux facteurs qui influencent ce processus de changement conceptuel. Voici une explication plus détaillée :

  • Conceptions initiales : Le changement conceptuel commence par l'identification des conceptions initiales des élèves. Ces conceptions sont souvent basées sur leurs expériences, leurs croyances, leurs idées préconçues et leur compréhension intuitive des concepts. Ces conceptions peuvent être correctes, partiellement correctes ou incorrectes, en fonction de la complexité du sujet.
  • Évolution des conceptions : L'étude du changement conceptuel consiste à suivre l'évolution des conceptions des élèves au fil du temps. Cela peut impliquer des enquêtes, des évaluations périodiques ou des entretiens pour évaluer la manière dont les conceptions évoluent et se modifient à mesure que l'apprentissage progresse.
  • Facteurs influençant le changement : Le changement conceptuel s'intéresse également aux facteurs qui influencent le processus de changement des conceptions des élèves. Ces facteurs peuvent inclure l'enseignement, les interactions sociales, l'exposition à de nouvelles informations, les expériences personnelles, la réflexion et la rétroaction. Comprendre ces facteurs peut aider les éducateurs à concevoir des stratégies pédagogiques efficaces.
  • Étapes du changement : Le changement conceptuel peut être un processus graduel qui se déroule en plusieurs étapes. Les étapes peuvent varier en fonction du concept spécifique, mais elles incluent généralement la prise de conscience de l'inadéquation des conceptions initiales, la confrontation avec des informations contradictoires, la révision des conceptions, et finalement, l'adoption de nouvelles conceptions plus précises.
  • Conceptions alternatives : Dans le processus de changement conceptuel, il est courant que les élèves développent des conceptions alternatives, qui sont des conceptions intermédiaires entre leurs conceptions initiales et la compréhension scientifique ou académique correcte. Ces conceptions alternatives reflètent souvent un progrès vers une meilleure compréhension.
  • Rôle de l'enseignant : Les enseignants jouent un rôle crucial dans le processus de changement conceptuel en fournissant un environnement d'apprentissage qui encourage la réflexion, la remise en question des conceptions, et la fourniture de rétroaction constructive. Les enseignants peuvent aider à orienter les élèves vers des conceptions plus précises en utilisant des stratégies pédagogiques appropriées.


Blue-circle-target.png Changement conceptuel et évaluation


(+)


Puce-didaquest.png Erreurs ou confusions éventuelles



Puce-didaquest.png Questions possibles



Puce-didaquest.png Liaisons enseignements et programmes

Idées ou Réflexions liées à son enseignement



Aides et astuces



Education: Autres liens, sites ou portails




Puce-didaquest.png Bibliographie