Différences entre versions de « Les macrophytes »
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*'''Les végétaux supra-aquatiques''' considérés par certains auteurs dans les méthodesd’évaluation patrimoniale des cours d’eau (HOLMES, 1983), voire de la qualité globale des cours d’eau (HASLAM, 1982) posent un problème spécifique, dans la mesure où ils intègrent également la qualité du substrat, le rythme et l’intensité de submersion ou d’aspersion par les embruns. Dans l’approche générale, ils ne seront pas considérés s’il sont effectivement enracinés sur la partie émergée des berges. En revanche, les accomodats aquatiques d’espèces terrestres (par exemple Agrostis stolonifera, Polygonum hydropiper), qui peuvent | *'''Les végétaux supra-aquatiques''' considérés par certains auteurs dans les méthodesd’évaluation patrimoniale des cours d’eau (HOLMES, 1983), voire de la qualité globale des cours d’eau (HASLAM, 1982) posent un problème spécifique, dans la mesure où ils intègrent également la qualité du substrat, le rythme et l’intensité de submersion ou d’aspersion par les embruns. Dans l’approche générale, ils ne seront pas considérés s’il sont effectivement enracinés sur la partie émergée des berges. En revanche, les accomodats aquatiques d’espèces terrestres (par exemple Agrostis stolonifera, Polygonum hydropiper), qui peuvent | ||
se trouver à des profondeurs notables (plus de 1 m pour le Polygonum - HAURY, 1994) devront être pris en considération, même si leur caractère bioindicateur n’est pas aussi net et marqué que les hydrophytes vrais. (C’est d’autant plus important que ce sont surtout ces taxons qui posent de sérieux problèmes aux néophytes qui ne s’attendent pas à les retrouver en milieu aquatique). | se trouver à des profondeurs notables (plus de 1 m pour le Polygonum - HAURY, 1994) devront être pris en considération, même si leur caractère bioindicateur n’est pas aussi net et marqué que les hydrophytes vrais. (C’est d’autant plus important que ce sont surtout ces taxons qui posent de sérieux problèmes aux néophytes qui ne s’attendent pas à les retrouver en milieu aquatique). | ||
− | + | *''Une typologie biologique et écomorphologique est donc à établir, synthétisantl’ensemble des caractères des macrophytes, mais aussi leur variabilité''. | |
− | ...................................................................... | + | '''CARACTERISTIQUES GENERALES DE DISTRIBUTION DES MACROPHYTESDANS LES COURS D’EAU''' |
+ | '''GENERALITES''' | ||
+ | Les macrophytes ne sont pas distribués uniformément dans les cours d’eau. Trois niveaux complémentaires de distribution doivent être envisagées : | ||
+ | - la zonation longitudinale au sein des cours d’eau, qui est reconnue depuis longtemps(BUTCHER, 1933) ; la distinction de ILLIES & BOTOSANEANU (1963) entre le crénon, le rithronet le potamon est d’ailleurs utilisée par certains auteurs pour différencier les phytocénoses, par exemple par HAURY & MULLER (1991) ; | ||
+ | - les variations locales, correspondant aux faciès d’écoulement (sensu MALAVOI, 1989) et aux séquences qu’ils forment (LEGLIZE et al., 1991) ; | ||
+ | - les variations temporelles, affectant la liste floristique et les recouvrements macrophytiques,à la fois en terme de variations saisonnières (HAURY & GOUESSE-AÏDARA, 1998) ou à plus long terme (WIEGLEB et al., 1989). | ||
+ | *'''A l’échelle stationnelle''', les macrophytes sont distribués en herbiers, plus ou moinscompacts, pluri ou mono-spécifiques et en mosaïque, les caractéristiques de ces répartitions différant selon les régions biogéographiques. La structure verticale des herbiers correspond au partage de l’espace entre les différents macrophytes, ce qui se traduit par une sélection de types éco-morphologiques (ARBER, 1920 ; SELL, 1965 ; DEN HARTOG & SEGAL, 1968 ; | ||
+ | MAKIRINTA, 1978 ; DEN HARTOG, 1982 ; DEN HARTOG & VAN DER VELDE, 1988 ; HAURY,1992a ; DANIEL & HAURY 1996b ; DANIEL, 1998) : comme par exemple des bryides | ||
+ | submergés (par exemple Fontinalis antipyretica), dominés par les batrachiides (Ranunculus fluitans), avec un tapis flottant de lemnides (Lemna minor), et des phragmitides (Phalaris arundinacea) qui colonisent les haut-fonds (HAURY, 1985). | ||
+ | Par ailleurs, à proximité des berges, les macrophytes forment des bandes en fonction | ||
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Version du 6 décembre 2020 à 17:26
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Traduction
Traductions
Définition
Domaine, Discipline, Thématique
Justification
Définition écrite
- L’écosystème est par définition “un système d’interactions complexes des espèces entre-elles et entre celles-ci et le milieu” (FRONTIER & PICHOD-VIALE, 1995). Donc toute modification d’un compartiment d’un écosystème aura des répercussions sur le fonctionnement et l’évolution des autres compartiments (LAIR et al., 1998 ; LOUGHEED et al.,1998 ; MCCOLLUM et al., 1998). Un cours d’eau peut, en première approximation, être considéré comme un écosystème aquatique ouvert, l’ “ hydrosystème fluvial ” (LARGE et al.,1993)
- Les macrophytes aquatiques représentent une composante du compartiment végétal de cet hydrosystème. Ils désignent les grands végétaux aquatiques (bryophytes, ptéridophytes et spermatophytes) et les algues filamenteuses (par exemple Cladophora sp., Characées),visibles et le plus souvent identifiables à l’oeil nu sur le terrain (sensu HOLMES & WHITTON,1977a).
- En fonction de l’inféodation à l’eau, on distinguera les macrophytes réellementaquatiques ou hydrophytes (algues, bryophytes aquatiques, hydrophytes vasculaires), les végétaux amphibies ou amphiphytes qui différenciant des formes aquatiques et des accomodats terrestres selon la profondeur de l’eau, et les végétaux de marais qui poussent “ les pieds dans l’eau ” ou hélophytes. Certains végétaux terrestres ou hélophytes peuvent différencier des formes aquatiques ayant une signification écologique particulière. Enfin,certains végétaux qualifiés de supra-aquatiques supportent une immersion temporaire ou
végètent dans la zone des embruns (HOLMES & WHITTON, 1977a).
- Les végétaux supra-aquatiques considérés par certains auteurs dans les méthodesd’évaluation patrimoniale des cours d’eau (HOLMES, 1983), voire de la qualité globale des cours d’eau (HASLAM, 1982) posent un problème spécifique, dans la mesure où ils intègrent également la qualité du substrat, le rythme et l’intensité de submersion ou d’aspersion par les embruns. Dans l’approche générale, ils ne seront pas considérés s’il sont effectivement enracinés sur la partie émergée des berges. En revanche, les accomodats aquatiques d’espèces terrestres (par exemple Agrostis stolonifera, Polygonum hydropiper), qui peuvent
se trouver à des profondeurs notables (plus de 1 m pour le Polygonum - HAURY, 1994) devront être pris en considération, même si leur caractère bioindicateur n’est pas aussi net et marqué que les hydrophytes vrais. (C’est d’autant plus important que ce sont surtout ces taxons qui posent de sérieux problèmes aux néophytes qui ne s’attendent pas à les retrouver en milieu aquatique).
- Une typologie biologique et écomorphologique est donc à établir, synthétisantl’ensemble des caractères des macrophytes, mais aussi leur variabilité.
CARACTERISTIQUES GENERALES DE DISTRIBUTION DES MACROPHYTESDANS LES COURS D’EAU GENERALITES
Les macrophytes ne sont pas distribués uniformément dans les cours d’eau. Trois niveaux complémentaires de distribution doivent être envisagées : - la zonation longitudinale au sein des cours d’eau, qui est reconnue depuis longtemps(BUTCHER, 1933) ; la distinction de ILLIES & BOTOSANEANU (1963) entre le crénon, le rithronet le potamon est d’ailleurs utilisée par certains auteurs pour différencier les phytocénoses, par exemple par HAURY & MULLER (1991) ; - les variations locales, correspondant aux faciès d’écoulement (sensu MALAVOI, 1989) et aux séquences qu’ils forment (LEGLIZE et al., 1991) ; - les variations temporelles, affectant la liste floristique et les recouvrements macrophytiques,à la fois en terme de variations saisonnières (HAURY & GOUESSE-AÏDARA, 1998) ou à plus long terme (WIEGLEB et al., 1989).
- A l’échelle stationnelle, les macrophytes sont distribués en herbiers, plus ou moinscompacts, pluri ou mono-spécifiques et en mosaïque, les caractéristiques de ces répartitions différant selon les régions biogéographiques. La structure verticale des herbiers correspond au partage de l’espace entre les différents macrophytes, ce qui se traduit par une sélection de types éco-morphologiques (ARBER, 1920 ; SELL, 1965 ; DEN HARTOG & SEGAL, 1968 ;
MAKIRINTA, 1978 ; DEN HARTOG, 1982 ; DEN HARTOG & VAN DER VELDE, 1988 ; HAURY,1992a ; DANIEL & HAURY 1996b ; DANIEL, 1998) : comme par exemple des bryides submergés (par exemple Fontinalis antipyretica), dominés par les batrachiides (Ranunculus fluitans), avec un tapis flottant de lemnides (Lemna minor), et des phragmitides (Phalaris arundinacea) qui colonisent les haut-fonds (HAURY, 1985).
Par ailleurs, à proximité des berges, les macrophytes forment des bandes en fonction
de la profondeur (pour les hydrophytes) et de la distance à l’eau (hélophytes et espèces supraaquatiques) : il y a donc un réel étagement sur les berges (HAURY, 1982). ...................................................................... ....................................................................... ....................................................................... .......................................................................
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Les macrophytes - Historique (+)
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Bibliographie
Pour citer cette page: (macrophytes)
ABROUGUI, M & al, 2020. Les macrophytes. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Les_macrophytes>, consulté le 21, novembre, 2024
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