Différences entre versions de « Conceptions en didactique »
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+ | ignorance du sujet quant au modèle sous-jacent de ses conceptions , ce qui a pour effet de masquer les incohérences entre différents systèmes [Joshua et Dupin, 1999]. Develay fait remarquer que cette dimension cachée des conceptions ouvre sur des lectures psychanalytiques [Develay, 92] ; | ||
+ | caractère évolutif, plastique, fonctionnant par intégration successive d’éléments nouveaux ; | ||
+ | très grande résistance de l’appareil explicatif. Les observateurs, comme les acteurs, font tous le constat que les séquences d’enseignement ne viennent pas à bout des représentations. L’illusion est cependant entretenue par la réussite régulière aux évaluations… dès lors que celles-ci en appellent explicitement au cours et à l’exercisation qui l’accompagne. Ainsi Astolfi fait apparaître une dualité propre aux conceptions à partir de la référence scolaire : si le problème est canonique, i.e. reconnu à l’intérieur du contrat didactique, alors les connaissances scolaires sont mobilisées. Mais si, par contre, il n’est pas reconnu, i.e. s’il se situe hors de la référence scolaire, alors ce sont bien les conceptions qui sont utilisées [Astolfi et al., 1997]. | ||
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Version du 29 avril 2022 à 09:34
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Traduction
Traductions
Définition
Domaine, Discipline, Thématique
Justification
Définition écrite
- Définition:
Les conceptions sont généralement considérées comme des systèmes de connaissances qu’un sujet mobilise spontanément face à une question ou à un problème, que ceux-ci aient ou non fait l’objet d’un apprentissage [Reuter et al., 2007]. Elles renvoient à des façons particulières de raisonner qui se réfèrent à un modèle explicatif préexistant aux apprentissages formels. La conception forme un système : il s’agit d’un système d’idées, d’explications qui constituent le cadre de référence des élèves. Ce système est organisé et structuré.
→ Pour André Giordan [1996], la conception est constituée de divers éléments entrant en totale interaction : - Le problème : la conception renvoie à l’ensemble de questions lui induisent ou provoquent sa mise en oeuvre.
- Le cadre de références : la conception s’appuie sur d’autres conceptions qui forment système et sont mobilisées par le sujet pour produire sa nouvelle représentation. - Les opérations mentales : la conception est le produit de raisonnements invariants permettant au sujet de mettre des éléments en relation, de faire des inférences. - Le réseau sémantique : cette organisation interactive produit un réseau de significations capable de donner à la conception un sens bien spécifique. - Les signifiants : l’ensemble des signes et symboles renvoyant à la façon de s’exprimer du
sujet.
- Les origines :
Les didacticiens [Astolfi , Develay, Brousseau, ... ] prêtent aux conceptions au moins quatre origines : -Psychogénétiques (Piaget): les conceptions sont dues à l’inachèvement du développement de l’enfant. Des adhérences aux fonctions intellectuelles de l’enfant (adualisme, anthropomorphisme,etc……) entravent la prise en compte de la réalité objective. -Épistémologiques (Bachelard) : il existe des modes de pensée qui génèrent des obstacles qui sont entre autres l’opinion et tout ce « complexe impur des intuitions premières ». Un exemple d’obstacle épistémologique : comprendre qu’il existe une infinité de nombres entre 13 et 14. D’autres chercheurs postulent que les obstacles rencontrés par les élèves renvoient à la nature même du savoirs. -Didactiques : les difficultés sont ici générées par les situations didactiques elles-mêmes, la manière dont les savoirs scolaires construisent une réalité propre à insituer des conventions qui ne sont remises en cause. Un exemple d’obstacle didactique est la manière dont est présenté le
planisphère, avec des équivalences entre le nord, le haut et le dessus.
-Sociologiques (Moscovici) : elles proviennent dans ce cas des représentations sociales et des
préjugés. Par exemple, la pensée commune sur la raison forcément exogène de la maladie
empêche de penser les maladies génétiques.
très grande variabilité des conceptions possibles, ce qui est déroutant pour l’observateur et qui peut être source d’incompréhension ; coexistence possible de différentes conceptions, ou systèmes explicatifs, n’entrant pas pour autant en conflit, parce que pensées comme relevant de différents domaines de validité ; ignorance du sujet quant au modèle sous-jacent de ses conceptions , ce qui a pour effet de masquer les incohérences entre différents systèmes [Joshua et Dupin, 1999]. Develay fait remarquer que cette dimension cachée des conceptions ouvre sur des lectures psychanalytiques [Develay, 92] ; caractère évolutif, plastique, fonctionnant par intégration successive d’éléments nouveaux ; très grande résistance de l’appareil explicatif. Les observateurs, comme les acteurs, font tous le constat que les séquences d’enseignement ne viennent pas à bout des représentations. L’illusion est cependant entretenue par la réussite régulière aux évaluations… dès lors que celles-ci en appellent explicitement au cours et à l’exercisation qui l’accompagne. Ainsi Astolfi fait apparaître une dualité propre aux conceptions à partir de la référence scolaire : si le problème est canonique, i.e. reconnu à l’intérieur du contrat didactique, alors les connaissances scolaires sont mobilisées. Mais si, par contre, il n’est pas reconnu, i.e. s’il se situe hors de la référence scolaire, alors ce sont bien les conceptions qui sont utilisées [Astolfi et al., 1997].
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Conceptions en didactique - Historique (+)
Définition graphique
Concepts ou notions associés
Conceptions en didactique - Glossaire / (+)
Exemples, applications, utilisations
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Erreurs ou confusions éventuelles
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Confusion possible ou glissement de sens
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Questions possibles
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Bibliographie
Pour citer cette page: (en didactique)
ABROUGUI, M & al, 2022. Conceptions en didactique. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Conceptions_en_didactique>, consulté le 24, novembre, 2024
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