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*Voir [[vitalisme]]  
 
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*La parution récente de ces deux ouvrages témoigne d’un regain d’intérêt pour la question du vitalisme parmi les historiens des sciences, qui se manifeste aussi par la publication, ces derniers temps, de nombreux articles dans les revues spécialisées.
 
*La parution récente de ces deux ouvrages témoigne d’un regain d’intérêt pour la question du vitalisme parmi les historiens des sciences, qui se manifeste aussi par la publication, ces derniers temps, de nombreux articles dans les revues spécialisées.
Il est difficile de donner une définition précise du vitalisme car, comme nous le verrons, il a pris de multiples formes. Il existe presqu’autant de vitalismes que de vitalistes ! Ce qui caractérise le plus généralement ces derniers est leur conviction qu’il existe une différence fondamentale entre les organismes vivants et les objets inanimés1. Pour beaucoup d’entre eux, cette différence vient de la présence, dans les organismes, de quelque chose de plus, éventuellement un principe spirituel. Par exemple, pour Aristote, il existe trois « âmes », l’une présente chez tous les êtres vivants, la deuxième
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Il est difficile de donner une définition précise du vitalisme car, comme nous le verrons, il a pris de multiples formes. Il existe presqu’autant de vitalismes que de vitalistes ! Ce qui caractérise le plus généralement ces derniers est leur conviction qu’il existe une différence fondamentale entre les organismes vivants et les objets inanimés. Pour beaucoup d’entre eux, cette différence vient de la présence, dans les organismes, de quelque chose de plus, éventuellement un principe spirituel. Par exemple, pour Aristote, il existe trois « âmes », l’une présente chez tous les êtres vivants, la deuxième caractéristique des animaux, et la troisième propre à l’homme.
caractéristique des animaux, et la troisième propre à l’homme.
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Des conceptions vitalistes ont donc précédé ce mouvement historique que fut le vitalisme et qui est, lui, plus facile à définir. Il naît au début du XVIIIe siècle à l’instigation du chimiste allemand Georg Ernst Stahl. Il est une réponse à l’interprétation mécaniste du vivant proposée par Galilée et Descartes, qui fait disparaître toute frontière entre le vivant et le non vivant (même si, pour Descartes, l’être humain est radicalement différent des autres animaux parce qu’il possède une âme). Pour Stahl, l’animal n’est pas une machine : il existe un principe vital de nature spirituelle qui anime les êtres vivants. Le vitalisme connut son apogée en France à la fin du XVIIIe siècle avec Théophile de Bordeu et Paul Joseph Barthez de l’École médicale de Montpellier, puis avec François Xavier Bichat. Tous les biologistes du XIXe siècle furent marqués par le vitalisme, même si beaucoup, comme Claude Bernard, le combattirent.
Des conceptions vitalistes ont donc précédé ce mouvement historique que fut le vitalisme et qui est, lui, plus facile à définir. Il naît au début du XVIIIe siècle à l’instigation du chimiste allemand Georg Ernst Stahl. Il est une réponse à l’interprétation mécaniste du vivant proposée par Galilée et Descartes, qui fait disparaître toute frontière entre le vivant et le non vivant (même si, pour Descartes, l’être humain est radicalement différent des autres animaux parce qu’il possède une âme). Pour Stahl, l’animal n’est pas une machine : il existe un principe vital de naturespirituelle qui anime les êtres vivants. Le vitalisme connut son apogée en France à la fin du XVIIIe siècle avec Théophile de Bordeu et Paul Joseph Barthez de l’École médicale
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Au XXe siècle, après une brève résurgence dans les premières décennies du siècle, le vitalisme a été rejeté. L’image très négative qu’en donne Jacques Monod dans Le hasard et la nécessité est assez représentative d’une opinion partagée par les biologistes. Les vitalistes n’ont-ils pas freiné la recherche expérimentale, mais surtout commis une faute impardonnable pour un scientifique : avoir renoncé à chercher une explication naturelle des phénomènes observés, et avoir fait appel à des explications non scientifiques comme l’existence d’une « force vitale » ?
de Montpellier, puis avec François Xavier Bichat. Tous les biologistes du XIXe siècle furent marqués par le vitalisme, même si beaucoup, comme Claude Bernard, le combattirent.
 
Au XXe siècle, après une brève résurgence dans les premières décennies du siècle, le vitalisme a été rejeté. L’image très négative qu’en donne Jacques Monod dans Le hasard et la nécessité est assez représentative d’une opinion partagée par les biologistes2. Les vitalistes n’ont-ils pas freiné la recherche expérimentale, mais surtout commis une faute impardonnable pour un scientifique : avoir renoncé à chercher une explication naturelle des phénomènes observés, et avoir fait appel à des explications non scientifiques comme l’existence d’une « force vitale » ?
 
 
*Doctrine philosophique qui pose l'existence d'un principe vital distinct à la fois de l'âme et de l'organisme, et qui fait dépendre de lui toutes les actions organiques. (Elle est le fait de l'école de médecine de Montpellier au XVIIIe.s. avec notamment Barthez et Bichat. Cette doctrine s'oppose au mécanisme de Descartes. Jacques Monod a montré que la persistance de ce courant de pensée, bien que sans fondement scientifique, était le reflet d'une analyse aux termes de laquelle le déterminisme a, en biologie, une définition et une place spécifique et fondamentale.)
 
*Doctrine philosophique qui pose l'existence d'un principe vital distinct à la fois de l'âme et de l'organisme, et qui fait dépendre de lui toutes les actions organiques. (Elle est le fait de l'école de médecine de Montpellier au XVIIIe.s. avec notamment Barthez et Bichat. Cette doctrine s'oppose au mécanisme de Descartes. Jacques Monod a montré que la persistance de ce courant de pensée, bien que sans fondement scientifique, était le reflet d'une analyse aux termes de laquelle le déterminisme a, en biologie, une définition et une place spécifique et fondamentale.)
 
*Le Vitalisme (BIOL., PHILOS):Doctrine de l'école de Montpellier (développée au XVIIIes. par Bordeu et Barthez) d'après laquelle il existe dans tout individu un principe vital gouvernant les phénomènes de la vie distinct de l'âme et de la matière; p. ext. (p. oppos. à mécanisme), doctrine selon laquelle les phénomènes de la vie sont irréductibles aux phénomènes physico-chimiques et manifestent une force vitale irréductible aux forces de la matière inerte (d'apr. Lal. 1968). Il doit y avoir au fond de toutes les explications physico-chimiques normales ou pathologiques, un phénomène vital spécial. C'est là le vrai vitalisme inductif qui doit servir de base à la physiologie et à la pathologie... C'est la force vitale médicatrice (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p. 283).
 
*Le Vitalisme (BIOL., PHILOS):Doctrine de l'école de Montpellier (développée au XVIIIes. par Bordeu et Barthez) d'après laquelle il existe dans tout individu un principe vital gouvernant les phénomènes de la vie distinct de l'âme et de la matière; p. ext. (p. oppos. à mécanisme), doctrine selon laquelle les phénomènes de la vie sont irréductibles aux phénomènes physico-chimiques et manifestent une force vitale irréductible aux forces de la matière inerte (d'apr. Lal. 1968). Il doit y avoir au fond de toutes les explications physico-chimiques normales ou pathologiques, un phénomène vital spécial. C'est là le vrai vitalisme inductif qui doit servir de base à la physiologie et à la pathologie... C'est la force vitale médicatrice (Cl. Bernard, Princ. méd. exp., 1878, p. 283).
*Le vitalisme est une tradition philosophique pour laquelle le vivant n'est pas réductible aux lois physico-chimiques1. Elle envisage la vie comme de la matière animée d'un principe ou force vitale, en latin vis vitalis, qui s'ajouterait pour les êtres vivants aux lois de la matière. Selon cette conception, cette force vitale serait une cause mystérieuse et unique censée être capable d'insuffler la vie à la matière ou de former in vivo des composés comme l'acide acétique ou l'éthanol.Le vitalisme s’oppose au « mécanisme », voire au « machinisme », qui réduisent les êtres vivants à des composés de matière, à l’instar d’une machine ou d’un robot. Le mécanisme est aujourd’hui la vision dominante dans les sciences physiques.En biologie, ce cadre théorique revient régulièrement dans l'histoire des sciences. Le terme désigne parfois la vision philosophique défendue autrefois par l'école de Montpellier2.
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*Le vitalisme est une tradition philosophique pour laquelle le vivant n'est pas réductible aux lois physico-chimiques. Elle envisage la vie comme de la matière animée d'un principe ou force vitale, en latin vis vitalis, qui s'ajouterait pour les êtres vivants aux lois de la matière. Selon cette conception, cette force vitale serait une cause mystérieuse et unique censée être capable d'insuffler la vie à la matière ou de former in vivo des composés comme l'acide acétique ou l'éthanol. Le vitalisme s’oppose au « mécanisme », voire au « machinisme », qui réduisent les êtres vivants à des composés de matière, à l’instar d’une machine ou d’un robot. Le mécanisme est aujourd’hui la vision dominante dans les sciences physiques. En biologie, ce cadre théorique revient régulièrement dans l'histoire des sciences. Le terme désigne parfois la vision philosophique défendue autrefois par l'école de Montpellier.
 
*S'il s'oppose au mécanisme (Démocrite, Descartes, Cabanis, Félix Le Dantec), le vitalisme (Paul-Joseph Barthez, Henri Bergson, Hans Driesch, Georges Canguilhem, André Pichot) ne doit pas être pour autant confondu avec l'animisme (Stahl) : l'animiste ne se contente pas de subordonner la matière à la vie, il soumet la matière à la vie et la vie à la pensée. Les philosophes d'inspiration vitaliste considèrent au contraire l'activité intellectuelle comme fondamentalement subordonnée à la « vie ».
 
*S'il s'oppose au mécanisme (Démocrite, Descartes, Cabanis, Félix Le Dantec), le vitalisme (Paul-Joseph Barthez, Henri Bergson, Hans Driesch, Georges Canguilhem, André Pichot) ne doit pas être pour autant confondu avec l'animisme (Stahl) : l'animiste ne se contente pas de subordonner la matière à la vie, il soumet la matière à la vie et la vie à la pensée. Les philosophes d'inspiration vitaliste considèrent au contraire l'activité intellectuelle comme fondamentalement subordonnée à la « vie ».
 
*Histoire du vitalisme: Vers la fin de la Renaissance, indissociable de la révolution scientifique, le vitalisme réapparait. Le retour au rationalisme scientifique relance la recherche, philosophique tout d'abord, sur l'origine, le principe et le dessein de la vie. C'est à ce moment que le vitalisme et le mécanisme vont se formaliser et les théories s'opposer. Dans une lettre au marquis de Newcastle, René Descartes pose les bases du mécanisme :
 
*Histoire du vitalisme: Vers la fin de la Renaissance, indissociable de la révolution scientifique, le vitalisme réapparait. Le retour au rationalisme scientifique relance la recherche, philosophique tout d'abord, sur l'origine, le principe et le dessein de la vie. C'est à ce moment que le vitalisme et le mécanisme vont se formaliser et les théories s'opposer. Dans une lettre au marquis de Newcastle, René Descartes pose les bases du mécanisme :
 
« Je sais bien que les bêtes font beaucoup de choses mieux que nous, mais je ne m'en étonne pas ; car cela sert même à prouver qu'elles agissent naturellement et par ressort, ainsi qu'une horloge, laquelle montre bien mieux l'heure qu'il est que notre jugement ne nous l'enseigne. »
 
« Je sais bien que les bêtes font beaucoup de choses mieux que nous, mais je ne m'en étonne pas ; car cela sert même à prouver qu'elles agissent naturellement et par ressort, ainsi qu'une horloge, laquelle montre bien mieux l'heure qu'il est que notre jugement ne nous l'enseigne. »
 
La comparaison des animaux et de l'horloge est doublement importante. D'une part, la vie animale est réduite à une somme de processus mécaniques qui, bien qu'incompris, ne doivent rien au surnaturel ou au spirituel. D'autre part, cette conception de l'animalité trace une frontière très forte entre l'animal déterminé par la nature et l'homme libre par l'esprit. Ainsi, l'homme et l'animal sont, par essence, irréductibles à un principe vital commun.
 
La comparaison des animaux et de l'horloge est doublement importante. D'une part, la vie animale est réduite à une somme de processus mécaniques qui, bien qu'incompris, ne doivent rien au surnaturel ou au spirituel. D'autre part, cette conception de l'animalité trace une frontière très forte entre l'animal déterminé par la nature et l'homme libre par l'esprit. Ainsi, l'homme et l'animal sont, par essence, irréductibles à un principe vital commun.
Bien que les sources écrites manquent, il est admis que Paul-Joseph Barthez est l'instigateur de la doctrine vitaliste. À l'origine, cette théorie est surtout une réfutation de celle de Théophile de Bordeu qui considérait les organismes complexes comme un agrégat de plusieurs formes de vie distinctes. Selon ce médecin de Montpellier, chaque glande était douée d'une « vie propre », liée à une sensibilité et une motricité relative. Cette conception de la vie s'apparente d'ailleurs en certains points à la conception aristotélicienne de la vie, c'est-à-dire une vie divisible selon ses attributs : croissance, sensibilité, locomotion et intelligence. Contre Bordeu, Barthez pose donc l'existence d'un principe vital supérieur englobant toutes ces subdivisions, ce qui donnera naissance au vitalisme. C'est ainsi qu'il écrit, dans Nouveaux éléments de la science de l'homme (1778) :
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Bien que les sources écrites manquent,  
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À l'origine, cette théorie est surtout une réfutation de celle de Théophile de Bordeu qui considérait les organismes complexes comme un agrégat de plusieurs formes de vie distinctes. Selon ce médecin de Montpellier, chaque glande était douée d'une « vie propre », liée à une sensibilité et une motricité relative. Cette conception de la vie s'apparente d'ailleurs en certains points à la conception aristotélicienne de la vie, c'est-à-dire une vie divisible selon ses attributs : croissance, sensibilité, locomotion et intelligence. Contre Bordeu, Barthez pose donc l'existence d'un principe vital supérieur englobant toutes ces subdivisions, ce qui donnera naissance au vitalisme. C'est ainsi qu'il écrit, dans Nouveaux éléments de la science de l'homme (1778) :
 
« J'appelle principe vital de l'homme la cause qui produit tous les phénomènes de la vie dans le corps humain. Le nom de cette cause est assez indifférent et peut être pris à volonté. Si je préfère celui de principe vital, c'est qu'il présente une idée moins limitée que le nom d'impetum faciens, que lui donnait Hippocrate, ou autres noms par lesquels on a désigné la cause des fonctions de la vie. »
 
« J'appelle principe vital de l'homme la cause qui produit tous les phénomènes de la vie dans le corps humain. Le nom de cette cause est assez indifférent et peut être pris à volonté. Si je préfère celui de principe vital, c'est qu'il présente une idée moins limitée que le nom d'impetum faciens, que lui donnait Hippocrate, ou autres noms par lesquels on a désigné la cause des fonctions de la vie. »
 
À l'époque, le mérite principal du vitalisme est de redonner son sens et son originalité à la vie, réduite à l'extrême depuis Descartes et la conception mécaniste de la vie qu'il a imposée en assimilant la vie organique à un automate infiniment compliqué, mais régi par les lois de la matière inanimée. La théorie de Barthez sera reprise par Xavier Bichat qui enracine le vitalisme dans une authentique démarche scientifique. Il considère la vie comme « l'ensemble des fonctions qui s'opposent à la mort » et sur la base d'une analyse fine de ces fonctions, il pose que le principe vital, qui sous-tend toutes les opérations de la vie, est une résistance à la mort, entendue comme altération des objets physiques. Il y aurait donc une contradiction manifeste, un conflit pourrait-on dire, entre les dynamiques de la matière (qui vont dans le sens de la dégradation) et celles de la vie (qui vont dans le sens de la conservation). Cette cohérence théorique appuiera le succès du vitalisme dans l'opinion.
 
À l'époque, le mérite principal du vitalisme est de redonner son sens et son originalité à la vie, réduite à l'extrême depuis Descartes et la conception mécaniste de la vie qu'il a imposée en assimilant la vie organique à un automate infiniment compliqué, mais régi par les lois de la matière inanimée. La théorie de Barthez sera reprise par Xavier Bichat qui enracine le vitalisme dans une authentique démarche scientifique. Il considère la vie comme « l'ensemble des fonctions qui s'opposent à la mort » et sur la base d'une analyse fine de ces fonctions, il pose que le principe vital, qui sous-tend toutes les opérations de la vie, est une résistance à la mort, entendue comme altération des objets physiques. Il y aurait donc une contradiction manifeste, un conflit pourrait-on dire, entre les dynamiques de la matière (qui vont dans le sens de la dégradation) et celles de la vie (qui vont dans le sens de la conservation). Cette cohérence théorique appuiera le succès du vitalisme dans l'opinion.
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* Les créationnistes sont généralement des vitalistes
 
* Les créationnistes sont généralement des vitalistes
 
* Fixisme et vitalisme sont souvent des conceptions couplées, généralement les fixistes sont des vitalistes
 
* Fixisme et vitalisme sont souvent des conceptions couplées, généralement les fixistes sont des vitalistes
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* Le retour au rationalisme scientifique relance la recherche, philosophique tout d'abord, sur l'origine, le principe et le dessein de la vie. C'est à ce moment que le vitalisme et le mécanisme vont se formaliser et les théories s'opposer. il est admis que Paul-Joseph Barthez est l'instigateur de la doctrine vitaliste.
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* Elle est le fait de l'école de médecine de Montpellier au XVIIIe.s. avec notamment Barthez et Bichat. Cette doctrine s'oppose au mécanisme de Descartes
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|Conception-Type-10= Mécanisme
 
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|Conception-Type-11= Animisme
 
|Conception-Type-11= Animisme
|Conception-Type-12=
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|Conception-Type-12= Vitalisme négatif
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|Conception-Type-13= vitalisme classique
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|Conception-Type-14= Vitalisme positif
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|Conception-Type-14= Vitalisme critique
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|Conception-Type-15= Néovitalisme
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|Conception-Type-16= Holisme
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|Conception-Type-17=
  
  
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|Concept-lié-9= Emergence
 
|Concept-lié-9= Emergence
 
|Concept-lié-10= Autopoïèse
 
|Concept-lié-10= Autopoïèse
|Concept-lié-11=
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|Concept-lié-11= Théologie
|Concept-lié-12=
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|Concept-lié-12= Sciences religieuses
|Concept-lié-13=
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|Concept-lié-13= Sciences islamiques
|Concept-lié-14=
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|Concept-lié-14= Paléontologie
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|Concept-lié-15= Géologie
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|Concept-lié-16= Théorie de l’évolution
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|Concept-lié-17= Sélection naturelle
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|Concept-lié-18= Panspermie dirigée
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|Concept-lié-19= Histoire naturelle
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|Concept-lié-20= Médecine
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|Concept-lié-21=
 +
|Concept-lié-22=
  
  
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Image:220px-Pierre-Maximilien_Delafontaine_-_Portrait_of_Marie_François_Xavier_Bichat.jpg|Marie François Xavier Bichat
  
 
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:* présenter une critique concernant l'utilité du vitalisme par rapport à d'autres courants comme le machinisme au 21ème siècle .................
 
:* présenter une critique concernant l'utilité du vitalisme par rapport à d'autres courants comme le machinisme au 21ème siècle .................
 
* Exemple: Vers Un retour du vitalisme ?
 
* Exemple: Vers Un retour du vitalisme ?
Analyse et réflexions suggérées par la lecture de deux ouvrages :Nouvel Pascal, Repenser le vitalisme, Presses universitaires de France, Paris, 2011 et Normandin Sebastian and Wolfe Charles T. (eds), Vitalism and the Scientific Image in Post-Enlightment Life Science, 1800-2010, Springer, New York, 2013.(Michel Morange/Centre Cavaillès, CIRPHLES, École normale supérieure/2013 revue Histoire de la recherche contemporaine-Tome II- n=° 2 )
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Analyse et réflexions suggérées par la lecture de deux ouvrages :Nouvel Pascal, Repenser le vitalisme, Presses universitaires de France, Paris, 2011 et Normandin Sebastian and Wolfe Charles T. (eds), Vitalism and the Scientific Image in Post-Enlightment Life Science, 1800-2010, Springer, New York, 2013.
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                  (Michel Morange/Centre Cavaillès, CIRPHLES, École normale supérieure/2013 revue Histoire de la recherche contemporaine-Tome II- n=° 2 )
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En proposant que les êtres vivants soient radicalement différents des objets inertes, le vitalisme a joué un rôle important dans la naissance de la biologie moderne. Sa place était encore âprement discutée au début du XXe siècle. Puis le terme a progressivement acquis, parmi les biologistes, une valeur péjorative. Quelques articles et deux ouvrages récents nous invitent à « repenser le vitalisme ». S’agit-il simplement de rendre justice à son importance historique ? Peut-il être encore utile aux biologistes en ce début de XXIe siècle ?...
 
En proposant que les êtres vivants soient radicalement différents des objets inertes, le vitalisme a joué un rôle important dans la naissance de la biologie moderne. Sa place était encore âprement discutée au début du XXe siècle. Puis le terme a progressivement acquis, parmi les biologistes, une valeur péjorative. Quelques articles et deux ouvrages récents nous invitent à « repenser le vitalisme ». S’agit-il simplement de rendre justice à son importance historique ? Peut-il être encore utile aux biologistes en ce début de XXIe siècle ?...
 
Les historiens, et en particulier les historiens des sciences, ne choisissent pas leurs thèmes de recherche au hasard. Travailler sur l’histoire du vitalisme implique que les conceptions vitalistes puissent avoir un intérêt pour notre époque. Pascal Nouvel envisage explicitement un retour du vitalisme en se référant à quelques publications biologiques récentes (voir plus loin). Sebastian Normandin et Charles Wolfe consacrent la troisième partie de leur ouvrage à l’actualité du vitalisme.
 
Les historiens, et en particulier les historiens des sciences, ne choisissent pas leurs thèmes de recherche au hasard. Travailler sur l’histoire du vitalisme implique que les conceptions vitalistes puissent avoir un intérêt pour notre époque. Pascal Nouvel envisage explicitement un retour du vitalisme en se référant à quelques publications biologiques récentes (voir plus loin). Sebastian Normandin et Charles Wolfe consacrent la troisième partie de leur ouvrage à l’actualité du vitalisme.
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Les premiers à avoir à nouveau parlé explicitement de vitalisme furent Marc Kirschner, John Gerhart et Tim Mitchison début 2000, dans un article auquel ils
 
Les premiers à avoir à nouveau parlé explicitement de vitalisme furent Marc Kirschner, John Gerhart et Tim Mitchison début 2000, dans un article auquel ils
 
donnèrent le titre de « Molecular Vitalism ». Cet article faisait partie d’un numéro spécial de la revue scientifique Cell, destiné à faire le point des avancées de la biologie14. Il ne s’agissait pas, pour ces trois auteurs, de réhabiliter le vitalisme, mais de montrer
 
donnèrent le titre de « Molecular Vitalism ». Cet article faisait partie d’un numéro spécial de la revue scientifique Cell, destiné à faire le point des avancées de la biologie14. Il ne s’agissait pas, pour ces trois auteurs, de réhabiliter le vitalisme, mais de montrer
que la biologie actuelle ne saurait convaincre un vitaliste qu’elle a expliqué la vie. La raison en est que les biologistes ont laissé beaucoup trop de place à la notion vague d’information, et abusé des analogies mécanistiques. Ils n’ont pas laissé assez d’espace à la nature dynamique du vivant, et aux processus d’auto-organisation. Ils n’ont pas été capables non plus de rendre compte de la « robustesse » des organismes, c’est-à-dire de leur capacité à résister aux perturbations de l’environnement. Quelques années plus tard, Marc Kirschner et John Gerhart insisteront sur la nécessité d’expliquer la capacité du vivant à innover au cours de l’évolution15, un discours qui n’est pas sans rappeler celui de Bergson. En 2000 aussi, Richard Strohman insistait sur le fait que la biologie actuelle ne rendait pas compte du « mystère de la vie », ce que les vitalistes avaient tenté maladroitement de faire16. Enfin Scott Gilbert et Sahotra Sarkar appelaient au retour, non du vitalisme, mais de l’organicisme, c’est-à-dire, selon leurs termes, d’un matérialisme holiste seul à même d’expliquer la complexité du vivant et, en particulier, le développement embryonnaire17. La molécularisation de la biologie aurait eu pour conséquence néfaste de faire disparaître cette vision holiste qui avait toujours été celle des embryologistes.
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que la biologie actuelle ne saurait convaincre un vitaliste qu’elle a expliqué la vie. La raison en est que les biologistes ont laissé beaucoup trop de place à la notion vague d’information, et abusé des analogies mécanistiques. Ils n’ont pas laissé assez d’espace à la nature dynamique du vivant, et aux processus d’auto-organisation. Ils n’ont pas été capables non plus de rendre compte de la « robustesse » des organismes, c’est-à-dire de leur capacité à résister aux perturbations de l’environnement. Quelques années plus tard, Marc Kirschner et John Gerhart insisteront sur la nécessité d’expliquer la capacité du vivant à innover au cours de l’évolution15, un discours qui n’est pas sans rappeler celui de Bergson. En 2000 aussi, Richard Strohman insistait sur le fait que la biologie actuelle ne rendait pas compte du « mystère de la vie », ce que les vitalistes avaient tenté maladroitement de faire16. Enfin Scott Gilbert et Sahotra Sarkar appelaient au retour, non du vitalisme, mais de l’organicisme, c’est-à-dire, selon leurs termes, d’un matérialisme holiste seul à même d’expliquer la complexité du vivant et, en particulier, le développement embryonnaire17. La molécularisation de la biologie aurait eu pour conséquence néfaste de faire disparaître cette vision holiste qui avait toujours été celle des embryologistes. À ces publications portant directement sur le vitalisme et l’organicisme, il faudrait ajouter une prolifération d’articles et d’ouvrages sur la recherche d’une définition de la vie et/ou d’une réponse à la question « Qu’est-ce que la vie ? ». La réémergence de cette question après une longue phase où, comme l’avait dit François Jacob « on n’interroge plus la vie... dans les laboratoires » n’était pas forcément le signe d’un retour du vitalisme18. Mais elle était néanmoins le témoin d’une insatisfaction nouvelle vis-à-vis des réponses qui avaient pu être proposées antérieurement, associant la vie à la possession d’une information génétique et d’un code génétique. Cette interrogation sur
À ces publications portant directement sur le vitalisme et l’organicisme, il faudrait
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la « nature de la vie » pouvait être un terreau fertile pour la réémergence de conceptions vitalistes. Si l’on cherche à classer les arguments avancés dans ces articles et publications, le retour du vitalisme serait porté par trois « limites » des travaux actuels.
ajouter une prolifération d’articles et d’ouvrages sur la recherche d’une définition de la
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La première serait la conséquence du nombre croissant de mécanismes moléculaires connus. L’ensemble est tellement complexe que le fonctionnement global qui en émerge n’est pas prédictible à partir de la simple description des mécanismes élémentaires. L’émergentisme réémerge sous une forme légèrement différente de celle qu’il avait prise au début du XXe siècle. Il est clairement épistémique, trouvant son origine dans notre incapacité à intégrer l’ensemble des mécanismes intervenant dans les processus étudiés, et non plus ontologique, ne cherchant plus à rendre compte de l’apparition de phénomènes nouveaux, d’une nature différente. Sa vie pourrait être brève. Se produira ce qui est déjà arrivé avec la molécule d’eau : des progrès dans la description des systèmes et le développement de méthodes de calcul plus puissantes permettront, dans un futur plus ou moins proche, de surmonter ces difficultés.
vie et/ou d’une réponse à la question « Qu’est-ce que la vie ? ». La réémergence de cette
 
question après une longue phase où, comme l’avait dit François Jacob « on n’interroge
 
plus la vie... dans les laboratoires » n’était pas forcément le signe d’un retour du
 
vitalisme18. Mais elle était néanmoins le témoin d’une insatisfaction nouvelle vis-à-vis
 
des réponses qui avaient pu être proposées antérieurement, associant la vie à la
 
possession d’une information génétique et d’un code génétique. Cette interrogation sur
 
la « nature de la vie » pouvait être un terreau fertile pour la réémergence de
 
conceptions vitalistes.
 
Si l’on cherche à classer les arguments avancés dans ces articles et publications, le retour du vitalisme serait porté par trois « limites » des travaux actuels.
 
La première serait la conséquence du nombre croissant de mécanismes moléculaires connus. L’ensemble est tellement complexe que le fonctionnement global qui en émerge n’est pas prédictible à partir de la simple description des mécanismes élémentaires. L’émergentisme réémerge sous une forme légèrement différente de celle qu’il avait prise au début du XXe siècle. Il est clairement épistémique, trouvant son origine dansnotre incapacité à intégrer l’ensemble des mécanismes intervenant dans les processus étudiés, et non plus ontologique, ne cherchant plus à rendre compte de l’apparition de phénomènes nouveaux, d’une nature différente. Sa vie pourrait être brève. Se produira ce qui est déjà arrivé avec la molécule d’eau : des progrès dans la description des systèmes et le développement de méthodes de calcul plus puissantes permettront, dans un futur plus ou moins proche, de surmonter ces difficultés.
 
 
La deuxième difficulté à laquelle se heurtent les biologistes est de parvenir à passer d’une description statique des mécanismes du vivant à une description dynamique. La difficulté est de même nature que dans le cas précédent, ce qui suggère aussi qu’elle pourra être surmontée.
 
La deuxième difficulté à laquelle se heurtent les biologistes est de parvenir à passer d’une description statique des mécanismes du vivant à une description dynamique. La difficulté est de même nature que dans le cas précédent, ce qui suggère aussi qu’elle pourra être surmontée.
 
Le troisième défi pour les biologistes contemporains serait d’aller au-delà des modèles évolutionnistes actuels et de parvenir à expliquer, non pas la transformation des organismes vivants au cours de l’évolution, mais leur capacité à se transformer, leur «évolvabilité ». Celle-ci niche-t-elle dans les recettes, inventées au cours de l’évolution, que tentent de dégager John Gerhart et Marc Kirschner – comme la modularité – ou dans des principes physiques d’auto-organisation ? En quelque sorte, il s’agit de rendre compte de l’« élan vital » qui a poussé les organismes à se transformer depuis quatre
 
Le troisième défi pour les biologistes contemporains serait d’aller au-delà des modèles évolutionnistes actuels et de parvenir à expliquer, non pas la transformation des organismes vivants au cours de l’évolution, mais leur capacité à se transformer, leur «évolvabilité ». Celle-ci niche-t-elle dans les recettes, inventées au cours de l’évolution, que tentent de dégager John Gerhart et Marc Kirschner – comme la modularité – ou dans des principes physiques d’auto-organisation ? En quelque sorte, il s’agit de rendre compte de l’« élan vital » qui a poussé les organismes à se transformer depuis quatre
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