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Lorsqu’on parle d’apprentissages, il est courant de parler d’apprentissages recherchés consciemment et volontairement par un apprenant auprès d’un organisme qui met à disposition de l’apprenant (gratuitement ou non) des connaissances structurées à cette fin (Ravestein, 2008). Selon différents auteurs (par exemple Tough, 1999 ; Schugurensky, 2011), ces apprentissages, dits formels, ne sont qu’une partie relativement faible des différents apprentissages réalisés par les apprenants, l’essentiel étant informel. Parmi les différents types d’apprentissages, la littérature distingue : Les apprentissages formels : c’est la surface immergée de l’iceberg. Ils sont conscients et clairement exprimés par l’apprenant (sans pour autant que l’apprenant aie pleinement conscience des contraintes que cela exige). La formulation explicite de ces apprentissages permet leur structuration en démarches pédagogiques, souvent par des établissements spécifiques. La reconnaissance officielle de ces formations, sous forme de diplôme, certification ou attestation de qualification, permet aux établissements de formation d’y associer un modèle économique. Il est à préciser que si pour la formation en présentiel la certification peut être associée à un suivi continue de l’apprentissage et de l’assiduité, ce suivi est plus problématique dans les formations en e.learning. Les apprentissages non formels : la volonté d’apprendre reste consciente, mais pas forcément clairement exprimée. Il s’agit plutôt de structurer une pratique. L’objectif est plus un développement personnel ou d’une culture, sans nécessairement une volonté de reconnaissance externe associée. Les apprentissages non formels peuvent favoriser le désir de formaliser ces apprentissages. Cette transition peut être facilitée par la remise d’attestations diverses (de présence, d’assiduité, de formation...). Les apprentissages informels : difficiles à identifier, car principalement involontaires et non conscients. Selon Tough (op.cité), ils constituent 80% des apprentissages. Ils « naissent d’une multitude de situations qui s’inscrivent dans la continuité de notre vie personnelle, sociale et professionnelle ». Ces apprentissages peuvent se répartir de différentes manières en fonction de leurs interactions avec une activité principale et de la soudaineté de leurs apparitions (Cristol et Muller, 2013).  
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: Lorsqu’on parle d’apprentissages, il est courant de parler d’apprentissages recherchés consciemment et volontairement par un apprenant auprès d’un organisme qui met à disposition de l’apprenant (gratuitement ou non) des connaissances structurées à cette fin (Ravestein, 2008). Selon différents auteurs (par exemple Tough, 1999 ; Schugurensky, 2011), ces apprentissages, dits formels, ne sont qu’une partie relativement faible des différents apprentissages réalisés par les apprenants, l’essentiel étant informel. Parmi les différents types d’apprentissages, la littérature distingue : Les apprentissages formels : c’est la surface immergée de l’iceberg. Ils sont conscients et clairement exprimés par l’apprenant (sans pour autant que l’apprenant aie pleinement conscience des contraintes que cela exige). La formulation explicite de ces apprentissages permet leur structuration en démarches pédagogiques, souvent par des établissements spécifiques. La reconnaissance officielle de ces formations, sous forme de diplôme, certification ou attestation de qualification, permet aux établissements de formation d’y associer un modèle économique. Il est à préciser que si pour la formation en présentiel la certification peut être associée à un suivi continue de l’apprentissage et de l’assiduité, ce suivi est plus problématique dans les formations en e.learning. Les apprentissages non formels : la volonté d’apprendre reste consciente, mais pas forcément clairement exprimée. Il s’agit plutôt de structurer une pratique. L’objectif est plus un développement personnel ou d’une culture, sans nécessairement une volonté de reconnaissance externe associée. Les apprentissages non formels peuvent favoriser le désir de formaliser ces apprentissages. Cette transition peut être facilitée par la remise d’attestations diverses (de présence, d’assiduité, de formation...). Les apprentissages informels : difficiles à identifier, car principalement involontaires et non conscients. Selon Tough (op.cité), ils constituent 80% des apprentissages. Ils « naissent d’une multitude de situations qui s’inscrivent dans la continuité de notre vie personnelle, sociale et professionnelle ». Ces apprentissages peuvent se répartir de différentes manières en fonction de leurs interactions avec une activité principale et de la soudaineté de leurs apparitions (Cristol et Muller, 2013).  
  
 
On retrouve ainsi des apprentissages :
 
On retrouve ainsi des apprentissages :
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* '''Tacites''' qui découlent de l’organisation et d’une culture.
 
* '''Tacites''' qui découlent de l’organisation et d’une culture.
  
Certains apprentissages, bien qu’informels, peuvent être plus ou moins associés à une volonté consciente d’apprendre comme les apprentissages par imitation, par collaboration...  
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Certains apprentissages, bien qu’informels, peuvent être plus ou moins associés à une volonté consciente d’apprendre comme les apprentissages par '''imitation''', par '''collaboration'''...  
D’autres sont involontaires et non conscients. On retrouve parmi eux certains apprentissages tacites par habituation. Par exemple, l’association d’un créneau horaire et d’une activité (midi-manger), ou maintenir son attention sur une longue durée qui s’apprend durant la scolarisation. Ces apprentissages sont souvent associés à des expositions au long court : expositions sociales (le repas vers midi), pédagogiques ou didactique (contrat entre enseignant et apprenant : l’un enseigne, l’autre apprend)...
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D’autres sont '''involontaires''' et '''non conscients'''. On retrouve parmi eux certains '''apprentissages tacites par habituation'''. Par exemple, l’association d’un créneau horaire et d’une activité (midi-manger), ou maintenir son attention sur une longue durée qui s’apprend durant la scolarisation. Ces apprentissages sont souvent associés à des expositions au long court : expositions sociales (le repas vers midi), pédagogiques ou didactique (contrat entre enseignant et apprenant : l’un enseigne, l’autre apprend)...
 
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Version du 21 avril 2020 à 20:08



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Blue-circle-target.png La pédagogie établie plusieurs types d’apprentissage. Il y a lieu de retenir:

  • Selon 4 axes
l’apprentissage réceptif (la personne comprend le contenu et le reproduit, mais ne découvre rien);
l‘apprentissage par découverte (les contenus ne sont pas reçus passivement, à moins qu’ils soient réordonnés dans le but de les adapter au schéma cognitif);
l’apprentissage répétitif (il a lieu lorsque les contenus sont mémorisés sans les comprendre et sans les mettre en rapport avec des connaissances préalables);
l’apprentissage significatif (quand la personne met en rapport ses connaissances existantes avec les nouvelles et les pourvoit de cohérence par rapport à sa structure cognitive).
  • Selon une classification dichotomique et selon les caractère spécifique des apprentissages
Apprentissages à caractère reproduction

Les apprentissages à caractère de reproduction sont ceux où l'apprenant reproduit ou répète l'information telle qu'il l'a d'abord acquise. Dans ces apprentissages, il y a une forme de similitude entre l'enseignement et la démonstration de l'acquisition.

Apprentissages à caractère de création

Les apprentissages à caractère de création sont ceux qui permettent l'accomplissement de tâches originales. Ces apprentissages ont pour résultat une création ou une invention quelconque. Dans ces apprentissages, l'apprenant dit maîtriser des données qui lui servent de base pour aller plus loin.


More-didaquest.png Apprentissage - Historique (+)


Définition graphique




Puce-didaquest.png Concepts ou notions associés


More-didaquest.png Apprentissage - Glossaire / (+)



Puce-didaquest.png Exemples, applications, utilisations


Blue-circle-target.png Quelques principes fondamentaux pour approcher la question de l’apprentissage

(Synthèse de P. Mérieux) :
  • 1- L’apprentissage ne se décrète pas … et rien ne permet de l’imposer à quiconque.
  • 2- L’apprentissage s’effectue, pour chacun, à sa propre initiative et requiert de lui le courage du commencement.
  • 3- Chacun apprend avec une stratégie qui lui est propre mais qui n’est pas, pour autant, figée ; il peut la modifier et l’enrichir en fonction de ses expériences.
  • 4- Précisément parce qu’apprendre est difficile, il est important de fournir à chacun les points d’appui qui peuvent l’aider et l’environnement susceptible de lui faciliter la tâche.
  • 5- Les recherches en psychologie de l’apprentissage et en didactiques peuvent permettre, par l’observation des conditions optimales d’apprentissage, de construire des dispositifs d’apprentissage. Ces dispositifs sont utiles pour pallier l’aléatoire des situations personnelles et sociales d’apprentissage, mais ils ne peuvent jamais se substituer à la liberté du sujet apprenant.
  • 6- Dans l’apprentissage, il n’est pas possible de séparer la méthode et le contenu : il n’existe pas de méthode qui fonctionnerait à vide pas plus qu’il n’existe de contenu qui puisse être appréhendé sans méthode.
  • 7- Dans l’apprentissage, il est impossible de séparer le cognitif et l’affectif : apprendre suppose un travail sur l’image de soi et toute acquisition de connaissance engage nécessairement un réaménagement affectif.
  • 8- Dans l’apprentissage il est impossible de séparer l’individuel et le social : personne ne peut apprendre absolument seul et la manière d’apprendre révèle toujours une conception de la sociabilité, des rapports au savoir et au pouvoir.
  • 9- Parce qu’apprendre c’est s’enrichir et progresser, c’est toujours aussi dépasser le donné et subvertir un ordre social où chacun aurait une place définitivement attribuée.
  • 10- Tout le monde peut apprendre et nul ne peut jamais décider que, pour une personne donnée, un apprentissage est définitivement impossible.
  • 11- Apprendre c’est construire l’humanité dans l’homme, accéder à l’universalité d’une culture qui s’ébauche quand l’homme refuse de soumettre l’Autre mais décide de se soumettre avec l’Autre à un échange sans violence.



Blue-circle-target.png Exemple de moments dans l'acte d'apprentissage

  • Introduction
L'introduction correspond au moment où l'on présente à l'apprenant un objectif à atteindre. C'est à ce moment-là que l'apprenant se fait une première idée de ce que la maîtrise de la nouvelle compétence lui permettra d'effectuer et qu'il évalue son degré d'intérêt pour cet objectif.
  • Acquisition
L'acquisition consiste, pour l'apprenant, à coder l'information, à la saisir de l'extérieur et à se l'approprier de façon à ce qu'elle fasse dorénavant partie de son bagage de compétences.
  • Amélioration
L'apprenant ayant codé l'information, il doit maintenant organiser cette information pour qu'elle reste en mémoire et soit accessible et réutilisable au besoin. C'est aussi le moment d'améliorer la nouvelle acquisition.
  • Démonstration
La démonstration, c'est le moment où l'on peut constater que l'apprenant sait, peut ou est capable de … C'est la démonstration de ce qui était prévu dans la formulation des objectifs de départ.


Blue-circle-target.png Exemple de classification des apprentissages

  • Connaissances déclaratives

Ce type d'apprentissage correspond à ce que l'apprenant a acquis et peut retransmettre soit oralement, soit par écrit. C'est à ce niveau d'apprentissage que l'apprenant code l'information et peut la communiquer, soit mot à mot, soit dans ses propres mots.

  • Compétences intellectuelles

Ce type d'apprentissage correspond, dans le domaine intellectuel, à la capacité qu'a un apprenant d'accomplir une tâche donnée ou encore à sa capacité d'effectuer un ensemble de procédures ou de sous-procédures pour accomplir une tâche donnée.

  • Compétences motrices

Ce type d'apprentissage survient lorsque l'utilisation de la musculature est sollicitée. Il consiste en une séquence d'actions et s'apprend par l'action.

  • Compétences stratégiques

Ce type de compétence correspond à la capacité d'un apprenant à gérer ses processus cognitifs pour apprendre et résoudre des problèmes. Ici, on ne donne pas à l'apprenant des solutions prêtes à appliquer; il doit plutôt entreprendre une démarche pour trouver ou innover.

  • Attitudes et compétences sociales

Le type d'apprentissage « attitudes » concerne l'aspect modification de la conduite ou du comportement. L'émotivité et l'affectivité de l'apprenant sont ici mises en jeu.


Blue-circle-target.png Types d’apprentissages

Lorsqu’on parle d’apprentissages, il est courant de parler d’apprentissages recherchés consciemment et volontairement par un apprenant auprès d’un organisme qui met à disposition de l’apprenant (gratuitement ou non) des connaissances structurées à cette fin (Ravestein, 2008). Selon différents auteurs (par exemple Tough, 1999 ; Schugurensky, 2011), ces apprentissages, dits formels, ne sont qu’une partie relativement faible des différents apprentissages réalisés par les apprenants, l’essentiel étant informel. Parmi les différents types d’apprentissages, la littérature distingue : Les apprentissages formels : c’est la surface immergée de l’iceberg. Ils sont conscients et clairement exprimés par l’apprenant (sans pour autant que l’apprenant aie pleinement conscience des contraintes que cela exige). La formulation explicite de ces apprentissages permet leur structuration en démarches pédagogiques, souvent par des établissements spécifiques. La reconnaissance officielle de ces formations, sous forme de diplôme, certification ou attestation de qualification, permet aux établissements de formation d’y associer un modèle économique. Il est à préciser que si pour la formation en présentiel la certification peut être associée à un suivi continue de l’apprentissage et de l’assiduité, ce suivi est plus problématique dans les formations en e.learning. Les apprentissages non formels : la volonté d’apprendre reste consciente, mais pas forcément clairement exprimée. Il s’agit plutôt de structurer une pratique. L’objectif est plus un développement personnel ou d’une culture, sans nécessairement une volonté de reconnaissance externe associée. Les apprentissages non formels peuvent favoriser le désir de formaliser ces apprentissages. Cette transition peut être facilitée par la remise d’attestations diverses (de présence, d’assiduité, de formation...). Les apprentissages informels : difficiles à identifier, car principalement involontaires et non conscients. Selon Tough (op.cité), ils constituent 80% des apprentissages. Ils « naissent d’une multitude de situations qui s’inscrivent dans la continuité de notre vie personnelle, sociale et professionnelle ». Ces apprentissages peuvent se répartir de différentes manières en fonction de leurs interactions avec une activité principale et de la soudaineté de leurs apparitions (Cristol et Muller, 2013).

On retrouve ainsi des apprentissages :

  • Incidentels qui se déroulent durant l’accomplissement d’une autre activité,
  • Accidentels qui émergent comme un éclair de compréhension,
  • Fortuits qui se déroulent sur des temporalités diffuses,
  • Expérientiels, par essais-erreurs,
  • Tacites qui découlent de l’organisation et d’une culture.

Certains apprentissages, bien qu’informels, peuvent être plus ou moins associés à une volonté consciente d’apprendre comme les apprentissages par imitation, par collaboration... D’autres sont involontaires et non conscients. On retrouve parmi eux certains apprentissages tacites par habituation. Par exemple, l’association d’un créneau horaire et d’une activité (midi-manger), ou maintenir son attention sur une longue durée qui s’apprend durant la scolarisation. Ces apprentissages sont souvent associés à des expositions au long court : expositions sociales (le repas vers midi), pédagogiques ou didactique (contrat entre enseignant et apprenant : l’un enseigne, l’autre apprend)...


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