Différences entre versions de « Les macrophytes »
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Version du 6 décembre 2020 à 19:26
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Traduction
Traductions
Définition
Domaine, Discipline, Thématique
Justification
Définition écrite
- L’écosystème est par définition “un système d’interactions complexes des espèces entre-elles et entre celles-ci et le milieu” (FRONTIER & PICHOD-VIALE, 1995). Donc toute modification d’un compartiment d’un écosystème aura des répercussions sur le fonctionnement et l’évolution des autres compartiments (LAIR et al., 1998 ; LOUGHEED et al.,1998 ; MCCOLLUM et al., 1998). Un cours d’eau peut, en première approximation, être considéré comme un écosystème aquatique ouvert, l’ “ hydrosystème fluvial ” (LARGE et al.,1993)
- Les macrophytes aquatiques représentent une composante du compartiment végétal de cet hydrosystème. Ils désignent les grands végétaux aquatiques (bryophytes, ptéridophytes et spermatophytes) et les algues filamenteuses (par exemple Cladophora sp., Characées),visibles et le plus souvent identifiables à l’oeil nu sur le terrain (sensu HOLMES & WHITTON,1977a).
- En fonction de l’inféodation à l’eau, on distinguera les macrophytes réellementaquatiques ou hydrophytes (algues, bryophytes aquatiques, hydrophytes vasculaires), les végétaux amphibies ou amphiphytes qui différenciant des formes aquatiques et des accomodats terrestres selon la profondeur de l’eau, et les végétaux de marais qui poussent “ les pieds dans l’eau ” ou hélophytes. Certains végétaux terrestres ou hélophytes peuvent différencier des formes aquatiques ayant une signification écologique particulière. Enfin,certains végétaux qualifiés de supra-aquatiques supportent une immersion temporaire ou
végètent dans la zone des embruns (HOLMES & WHITTON, 1977a).
- Les végétaux supra-aquatiques considérés par certains auteurs dans les méthodesd’évaluation patrimoniale des cours d’eau (HOLMES, 1983), voire de la qualité globale des cours d’eau (HASLAM, 1982) posent un problème spécifique, dans la mesure où ils intègrent également la qualité du substrat, le rythme et l’intensité de submersion ou d’aspersion par les embruns. Dans l’approche générale, ils ne seront pas considérés s’il sont effectivement enracinés sur la partie émergée des berges. En revanche, les accomodats aquatiques d’espèces terrestres (par exemple Agrostis stolonifera, Polygonum hydropiper), qui peuvent
se trouver à des profondeurs notables (plus de 1 m pour le Polygonum - HAURY, 1994) devront être pris en considération, même si leur caractère bioindicateur n’est pas aussi net et marqué que les hydrophytes vrais. (C’est d’autant plus important que ce sont surtout ces taxons qui posent de sérieux problèmes aux néophytes qui ne s’attendent pas à les retrouver en milieu aquatique).
- Une typologie biologique et écomorphologique est donc à établir, synthétisantl’ensemble des caractères des macrophytes, mais aussi leur variabilité.
CARACTERISTIQUES GENERALES DE DISTRIBUTION DES MACROPHYTESDANS LES COURS D’EAU GENERALITES
Les macrophytes ne sont pas distribués uniformément dans les cours d’eau. Trois niveaux complémentaires de distribution doivent être envisagées : - la zonation longitudinale au sein des cours d’eau, qui est reconnue depuis longtemps(BUTCHER, 1933) ; la distinction de ILLIES & BOTOSANEANU (1963) entre le crénon, le rithronet le potamon est d’ailleurs utilisée par certains auteurs pour différencier les phytocénoses, par exemple par HAURY & MULLER (1991) ; - les variations locales, correspondant aux faciès d’écoulement (sensu MALAVOI, 1989) et aux séquences qu’ils forment (LEGLIZE et al., 1991) ; - les variations temporelles, affectant la liste floristique et les recouvrements macrophytiques,à la fois en terme de variations saisonnières (HAURY & GOUESSE-AÏDARA, 1998) ou à plus long terme (WIEGLEB et al., 1989).
- A l’échelle stationnelle, les macrophytes sont distribués en herbiers, plus ou moinscompacts, pluri ou mono-spécifiques et en mosaïque, les caractéristiques de ces répartitions différant selon les régions biogéographiques. La structure verticale des herbiers correspond au partage de l’espace entre les différents macrophytes, ce qui se traduit par une sélection de types éco-morphologiques (ARBER, 1920 ; SELL, 1965 ; DEN HARTOG & SEGAL, 1968 ;
MAKIRINTA, 1978 ; DEN HARTOG, 1982 ; DEN HARTOG & VAN DER VELDE, 1988 ; HAURY,1992a ; DANIEL & HAURY 1996b ; DANIEL, 1998) : comme par exemple des bryides submergés (par exemple Fontinalis antipyretica), dominés par les batrachiides (Ranunculus fluitans), avec un tapis flottant de lemnides (Lemna minor), et des phragmitides (Phalaris arundinacea) qui colonisent les haut-fonds (HAURY, 1985).
Par ailleurs, à proximité des berges, les macrophytes forment des bandes en fonction
de la profondeur (pour les hydrophytes) et de la distance à l’eau (hélophytes et espèces supraaquatiques) : il y a donc un réel étagement sur les berges (HAURY, 1982).
- La zonation longitudinale qui affecte tous les organismes aquatiques (HYNES, 1970)se traduit par des biotypes dépendant notamment de l’importance relative des cours d’eau, de la pente, de la géologie et de l’ordre de drainage (HAURY, 1985, 1988a et b, 1996b; GRASMÜCK et al., 1993 et 1995 ; ROBACH et al., 1996a). De façon générale, on observe un gradient d’enrichissement en phanérogames strictement aquatiques vers l’aval, et, souvent,une diminution du nombre de bryophytes (WHITTON & BUCKMASTER 1970 ; HOLMES & WHITTON, 1977b ; HAURY, 1988b). De plus, vers l’aval, on observe une augmentation du nombre de strates végétales, les bryophytes étant dominés par les hydrophytes qui se développent parfois sous un tapis d’hélophytes (HAURY, 1996b).
- La saisonnalité des macrophytes est assez remarquable dans les cours d’eau soumis à de fortes variations de débit (notamment les cours d’eau sur substrats imperméables, schistes et gneiss spécialement, et acides - BAGLINIERE & MOUTOUNET-ARRIBE, 1985 ; HAURY &BAGLINIERE; 1996 ; HAURY & GOUESSE-AIDARA, 1998). En revanche, dans les cours d’eau phréatiques et les cours d’eau calcaires à débit plus stable, cette saisonnalité semble moins marquée.
Ces différences justifient la prise en considération de la perméabilité des roches dans le protocole “ Milieu Et Végétaux aquatiques fixés ” (MEV) initial (LEGLIZE & PELTRE,1990; LEGLIZE et al, 1991 ; PELTRE & LEGLIZE,1992).
*Cette saisonnalité s’exprime par :
- Des apparitions ou disparitions d’espèces en quelques semaines (hydro-thérophytes commeles Lentilles d’eau, ou bryophytes annuels comme Fissidens pusillus) voire quelques jours(proliférations macro-algales), des changements importants de recouvrements de certaines espèces pérennes par leurs rhizomes (Renoncules),mais aussi des périodes de floraison restreintes (ces mêmes Renoncules), voire desfloraisons occasionnelles (Ceratophyllum demersum ou Oenanthe fluviatilis par exemple,Lentilles d’eau).
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Les macrophytes - Historique (+)
Définition graphique
Concepts ou notions associés
Les macrophytes - Glossaire / (+)
Exemples, applications, utilisations
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Erreurs ou confusions éventuelles
- Confusion entre ....... - ........
- Confusion entre ....... - ........
- Erreur fréquente: ....................
Questions possibles
- Quels sont les facteurs ou ensembles de facteurs déterminant une “ réponse ” desphytocénoses ??
- Qu’apportent effectivement les macrophytes par rapport aux analyses des facteurs physiques et chimiques pris séparément les uns des autres ??
- Qu’attend-on d’un système de bioévaluation avec les macrophytes ?
- Quels sont les différents systèmes actuellement disponibles?
- Où et dans quels cadres ont-ils été élaborés ?
- Quels en sont les objectifs et donc quelles sont leurs limites ?
Liaisons enseignements et programmes
Idées ou Réflexions liées à son enseignement
Aides et astuces
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Bibliographie
Pour citer cette page: (macrophytes)
ABROUGUI, M & al, 2020. Les macrophytes. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Les_macrophytes>, consulté le 25, novembre, 2024
- BAGLINIERE J.L. & D. ARRIBE-MOUTOUNET, 1985. Microrépartition des populations de truitecommune (Salmo trutta L.) et de juvéniles de saumon atlantique (Salmo salar L.) et desautres espèces présentes dans la partie haute du Scorff (Bretagne). Hydrobiologia, 120 :229-239.
- BUTCHER R.W., 1933. On the distribution of macrophytic vegetation in the rivers of Britain.J. ecol., 21 : 58-91.
- FRONTIER S. & PICHOD-VIALE D., 1995. Ecosystème Structure, Fonctionnement, Évolution.Masson: 447p.
- HAURY J., THIEBAUT G. & MULLER S., 1994. Les associations rhéophiles des rivières acides du Massif Armoricain, de Lozère et des Vosges du Nord, dans un contexte OuestEuropéen. In colloques Phytosociologiques XXIII, Large area vegetation surveys, Bailleul: 145-167.
- HAURY J. & MULLER S., 1991. Variations écologiques et chronologiques de la végétationmacrophytique des rivières acides du Massif Armoricain et des Vosges du Nord (France).Rev. sci.Eau, 4: 463-482.
- HOLMES N.T.H., 1983a. Typing British rivers according to their flora. Focus on NatureConservation No 4. Nature Conservancy Council, London.
- HOLMES N.T.H. & WHITTON B.A., 1977a. The macrophytic vegetation of the river Tees in1975: observed and predicted changes. Freshw. biol., 7 : 43-60.
- HOLMES N.T.H. & WHITTON B.A., 1981. Plants of the River Tyne system before the Kielderwater scheme. The Naturalist, 106 (958) : 97-107.
- LAIR N., P. REYES-MARCHANT, V. JACQUET, 1998. Développement du phytoplancton, des Ciliés et des Rotifères sur deux sites de la Loire moyenne (France), en période d’étiage.Ann. Limnol., 34 (1) : 35-48.
- LARGE A.R.G, P.M. WADE, G. PAUTOU, C. AMOROS, 1993. Producteurs et productionprimaire. In : Hydrosystèmes fluviaux. Amoros & Peets (dir), Paris, Masson (ed.). 107-124.
- LEGLIZE L., PELTRE M.C., GRASMUCK N., PESEUX J.Y., DUVAL T., DECLOUX J.P., PARIS P,ZUMSTEIN J.F., 1991. Etude des végétaux fixés en relation avec la qualité du milieu. Etude Inter Agences Université de Metz (Lab. d'écologie)/Agence de l'Eau Rhin-Meuse/Groupe MEV, 3 vol. : 108 p. + annexes + note de synthèse.
- MCCOLLUM E.W., L.B. CROWDER, A. MCCOLLUM, 1998. Complex interactions of fish, snails,and littoral periphyton. Ecology, 79 (6) : 1980-1994.
- PELTRE M.C., LEGLIZE L., SALLERON J.L.,1993. Végétation fixée et phosphore en petit coursd’eau. Conséquences d’une réduction des apports de phosphore. Bull. fr. pêche piscic.,331 : 357-371.
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