Biosurveillance de l'environnement
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]] (Français) / biomonitoring (Anglais) / Concept en Arabe (Arabe)
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Définition
Domaine, Discipline, Thématique
Justification
Définition écrite
- La façon la plus simple de présenter les outilles de la bio-surveillance est les classifier en bio-essais et bio-indicateurs.
La biosurveillancefournirt les bases scientifiques nécessaires à la compréhension,la diminution et la prévention de l'exposition des populations aux contaminants présents dans l'environnement (Morello-Frosch et al.,2009).
- Les méthodes physico-chimiques de surveillance de la qualité des milieux mesurent les concentrations de composants présents dans l’environnement, permettant par la suite leur comparaison à des valeurs réglementaires. Cependant, ces techniques n’apportent pas d’information directe sur les effets des polluants sur les organismes. Quelles que soient les évolutions technologiques des systèmes de métrologie, la biosurveillance (basée sur des modèles fongiques ou végétaux) demeurera toujours la seule approche capable d’évaluer des effets biologiques d’une altération de l’environnement (Van Haluwyn et al., 2011).
- La biosurveillance et ses différents concepts ont été formalisés par Garrec & Van Haluwyn (2002). La biosurveillance est alors définie comme « l’utilisation des réponses à tous les niveaux d’organisation biologique (moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique, tissulaire, morphologique, écologique) d’un organisme ou d’un ensemble d’organismes pour prévoir et/ou révéler une altération de l’environnement et pour en suivre son évolution ». Ces approches consistent à observer et mesurer de façon globale la réponse des organismes aux contaminants et intègre les effets du mélange des composés présents dans l’environnement, mais aussi les caractéristiques écologiques et climatiques du territoire (Van Haluwyn, 1998).
- La biosurveillance englobe quatre concepts : l'utilisation de biomarqueurs, la bioindication, la biointégration et la bioaccumulation.
- L'utilisation de biomarqueurs : un biomarqueur est un « changement observable et/ou mesurable au niveau moléculaire, biochimique, cellulaire, physiologique qui révèle l’exposition présente ou passée d’un individu à au moins une substance chimique à caractère polluant » (Lagadic et al., 1997). Il caractérise un effet de stress précoce, non visible et spécifique au niveau infra-individuel. Concept le plus récent dans le domaine de la biosurveillance végétale et encore en développement important, il repose par exemple sur le suivi de la fluorescence de la chlorophylle, de l’activité photosynthétique (Catalyud & Barreno, 2004 ; Crous et al., 2006), des dosages d’enzymes (Rai & Agrawal, 2008), de l’intégrité membranaire ou de la génotoxicité (Rzepka & Cuny, 2011 ; Misik et al., 2011).
- La bioindication se situe au niveau individuel. Elle se fonde sur l'observation des effets cliniques et visibles des pollutions sur un organisme. Ces effets sont observables au niveau morphologique, tissulaire ou physiologique. Il s'agit par exemple de l’apparition de nécroses foliaires (Silva et al., 2012) ou la modification de la croissance racinaire (Manier et al., 2009).
- La biointégration permet d’évaluer les effets à long terme sur les communautés par l’étude de la densité et de la diversité spécifique de populations au sein d’écosystèmes. Les organismes sentinelles utilisés sont généralement les végétaux supérieurs, les bryophytes et les lichens (Thimonier et al., 1994 ; Takahashi & Miyajima, 2010).
- la bioaccumulation ne mesure une réaction des organismes, mais se base sur le dosage de contaminants accumulés dans les résistantes des tissus. Dans ce cas, l’organisme utilisé sert principalement de matrice pour le dosage de différents polluants suite à des mécanismes de transfert à partir de l’environnement et de sa distribution dans ses différents tissus. C’est une méthode extrêmement utilisée actuellement qui permet d’étudier l’imprégnation de l’environnement par les polluants et d’en suivre l’évolution spatiale et temporelle (Larsen et al., 2007 ; Cloquet et al., 2009 ; Gerdol et al., 2014). Les concentrations tissulaires sont dans ce cas le reflet de ce qui se trouve dans l’environnement et correspondent à la part biodisponible qui, in fine, reste dans l’organisme. Ces quantités ne sont donc pas directement celles du milieu environnant.
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Biosurveillance de l'environnement - Historique (+)
Définition graphique
Concepts ou notions associés
Biosurveillance de l'environnement - Glossaire / (+)
Exemples, applications, utilisations
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Erreurs ou confusions éventuelles
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Questions possibles
- Existe-t-il un (ou des) "curriculum(s)" pour une éducation à la Bio surveillance de l’environnement ?
- Qu'est ce que pour vous, l'environnement et ces composants ?
- Lorsque je vous dis « environnement », quels sont les premiers mots qui vous viennent à l'esprit ?
- Parlons maintenant de l’environnement, en général, comment évaluez-vous la situation actuelle de l’environnement ?
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Idées ou Réflexions liées à son enseignement
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Bibliographie
Pour citer cette page: (de l'environnement)
ABROUGUI, M & al, 2020. Biosurveillance de l'environnement. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Biosurveillance_de_l%26%2339;environnement>, consulté le 28, décembre, 2024
- Catalyud A & Barreno E. 2004. Response to ozone in two lettuce varieties on chlorophyll a fluorescence, photostnthetic pigments and lipids peroxidation. Plant Physiology and Biochemistry, 42: 549-555.
- Crous KI, Vandermeiren K, Ceulemans R. 2006. Physiological responses to cumulative ozone uptake in two white clover (Trifolium repens L. cv. Regal) clones with different ozone sensitivity. Environmental and Experimental Botany, 58(1-3): 169-179.
- Garrec J-P, Van Haluwyn C. 2002. Biosurveillance végétale de la qualité de l’air. Tec & Doc, Paris.
- Lagadic L, Caquet T, Amiard JC. 1997. Biomarqueurs en écotoxicologie : principes et définitions. Dans Lagadic L, Caquet, Amiard JC, Ramade F. Biomarqueurs en écotoxicologie – Aspects fondamentaux. Masson, Paris: 1-9.
- Manier N, Deram A, Lecurieux F, Marzin D. 2009. Comparison between new wild plant Trifolium repens and Vicia faba on their sensitivity in detecting the genotoxic potential of heavy metal solutions and heavy metal-contaminated soils. Water, Air, and Soil Pollution, 202 (1-4): 343-352.
- Misík M, Ma TH, Nersesyan A, Monarca S, Kim JK, Knasmueller S. 2011. Micronucleus assays with Tradescantia pollen tetrads: an update. Mutagenesis, 26(1): 215-21.
- Rai R & Agrawal M. 2008. Evaluation of physiological and biochemical responses of two rice (Oryza sativa L.) cultivars to ambient air pollution using open top chambers at a rural site in India. Science of the Total Environment, 407 (1): 679-691.
- Rzepka MA & Cuny D. 2008. Biosurveillance végétale et fongique des éléments traces métalliques atmosphériques. Air Pur, 75: 66—77.
- Silva DT, Meirelles ST, Moraes RM. 2012. Relationship between ozone, meteorological conditions, gas exchange and leaf injury in Nicotiana tabacum Bel-W3 in a sub-tropical region. Atmospheric Environment, 60: 211-216.
- Takahashi T & Miyajima Y. 2010. Effects of roads on alpine and subalpine plant species distribution along an altitudinal gradient on Mount Norikura, central, Japan. Journal of Plant Research, 123: 741-749.
- Thimonier A, Dupouey JL, Bost F, Becker M. 1994. Simultaneous eutrophication and acidification of a forest ecosystem in North-East France. New Phytologist, 126: 533-9.