Monisme - Dualisme - Pluralisme

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  1. Russell maintient l'idée d'un pluralisme sans relation, en plusieurs occasions, en affirmant que l'issue du combat entre le monisme et le pluralisme dépend du rejet ou de l'acceptation des relations. L'argument est simple : si le pluralisme est vrai, il doit y avoir une pluralité de diverses choses. La diversité est une relation, donc le pluralisme requiert les relations. Cependant, en tant que néo-hégélien, Russell ne pensait pas que la diversité était elle-même une relation. Il pensait que toute relation véritable faisait appel à une unité-dans-la-diversité et donc que l'unité et la diversité ne pouvaient pas elles-mêmes être de véritables relations. (…) Donc, Russell acceptait un pluralisme sans relation. Ainsi, les relations peuvent être réduites à l'attribution de propriétés intrinsèques aux différentes parties du tout. Cette négation de l'existence des relations fait le lien entre le pluralisme de Russell et le monisme de Bradley, car en définissant les relations comme une unité-dans-la-diversité nous lions les différentes entités du pluralisme à l'unique tout, à savoir l'Absolu. (Ce pluralisme est à distinguer de celui que finalement Russell acceptera plus tard, en acceptant l'existence des relations avec sa théorie des relations externes).
  2. G. E. Moore, The Nature of Jugment, in Mind, New Series, Vol. 8, No. 30 (Apr., 1899), pp. 176-193, p. 179.