Éthique écocentrée

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  • Darwin a introduit une révolution conceptuelle en se focalisant moins sur l'organisme en tant que tel que sur les populations dont il a suivi la dynamique pour conceptualiser la sélection naturelle. Il a aussi montré dans La descendance de l‘homme que la sélection nřa pas porté uniquement sur les caractéristiques individuelles, mais également sur des dimensions sociales. Les groupes sociaux, animaux et humains, étant plus aptes à survivre, les tendances altruistes, et pas seulement égoïstes, ont également été sélectionnées. Les sentiments moraux sont donc le résultat d'une sélection naturelle, ce qui explique leur constance et leur généralité.

Avec la théorie de l'évolution, l'histoire de l'homme fait partie de celle de la nature : l'homme fait partie de la même communauté que les autres espèces car il est leur compagnon d'évolution ou plus exactement -comme le note Léopold, 1995 - « un compagnon voyageur des autres espèces dans l‘odyssée de l‘évolution». (Larrère, 1997, page 66). « La terre en tant que communauté est l‘idée de base de l‘écologie, mais l‘idée qu‘il faut l‘aimer et la respecter est une extension de l‘éthique » (Léopold, 1995,).

L'éthique écocentrée est donc focalisée avant tout sur la dimension écologique avec le respect des écosystèmes (incluant l'homme). A noter que Forissier & Clément (2003) ont préféré utiliser le terme "écolocentré" pour la désigner, afin de lever l'ambiguïté possible entre écologie et économie (le dernier terme renvoyant surtout à l'éthique anthropocentrée). Le terme écolocentré a prévalu dans les recherches développées au sein du [[Projet BIOHEAD-Citizen]]

Une forme importante (et toujours présente) du respect de la nature est apparue dans la protection de la nature aux Etats-Unis : pour la conservation des ressources naturelles (dès 1870 : Gifford Pinchot, pionnier du conservationnisme portant sur la gestion rationnelle des forêts) et pour la préservation de la nature sauvage (John Muir, 1915). Pour Muir, la nature est un temple où l'homme peut se recueillir et communiquer avec dieu. "Le préservationnisme de Muir promouvait une vision romantique et non utilitariste de la nature ainsi qu‘une relation équilibrée entre les hommes et la nature. Le conservationnisme de Pinchot développait une perspective utilitariste de la conservation des ressources naturelles" (Bergandi et GalangauQuérat, 2008). En effet, pour Pinchot, il n'y a rien dans le monde sauvage qui lui fasse mériter notre admiration et notre protection. Il n'y a sur cette terre que des hommes et des ressources. Le plus de bien, pour le plus du monde et pendant le plus de temps est la devise de Pinchot. Cette perspective est une illustration du modèle 2-MEV (Wiseman & Bogner 2003), qui montre deux pôles orthogonaux,indépendants, dans les attitudes vis-à-vis de l'environnement : Préservation et Utilisation. Ces pôles représentent des postures qui ne sont pas nécessairement opposées. Ainsi, l'éthique écocentrée dans laquelle s'inscrit la préoccupation de préservation, n'est-elle pas nécessairement opposée à l'éthique anthropocentrée focalisée sur l'utilisation des ressources. Maris (2006) s'inscrit dans la même perspective quand elle note que « La conservation n‘est pas seulement pérennité des ressources mais aussi assurer une production et une exploitation maximale ». Mais le développement durable est difficile à pratiquer pour cette raison car "la contigüité de ces deux courants (conservationnisme de Pinchot et préservationnisme de Muir) à l‘intérieur de ce paradigme apparemment unifié, peut être considérée comme l‘une des causes de difficultés de sa mise en œuvre" (Bergandi et Galangau-Quérat, 2008). Maris (2006) ajoute que la biologie de la conservation peut être considérée comme médecine de la terre : « l‘art de la médecine de la terre est vigoureusement pratiquée, mais la science de la santé de la terre n‘est pas encore née » (pour Léopold, l'art renvoie ici aux pratiques traditionnelles de rotation des cultures, jachères pour protéger la terre).


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