Bon et mauvais ozone

De Didaquest
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Ne pas confondre bon ozone et mauvais ozone

On distingue :

En l'absence de cette couche d'ozone, la vie n'aurait été possible que dans les océans, à une distance suffisante de la surface des eaux. Ce fut le cas au cours de l'éon Archéen, lorsque l'atmosphère de la Terre était dépourvue de dioxygène (et donc d'ozone).

  • le "mauvais ozone" présent dès la couche basse de l'atmosphère (troposphère : du sol jusqu'à environ 20 km d'altitude), mauvais car c'est celui qui présente selon sa concentration une certaine toxicité lors de la respiration (cf. : normes de Qualité de l'Air).

Les effets de l'ozone sur les êtres vivants sont encore mal connus. On sait cependant qu'il réduit considérablement le rendement des récoltes. Les résultats dans certaines zones agricoles sont déjà manifestes avec des baisses de productivité de 12 à 15%.

Chez l'homme ce gaz peut provoquer des effets réversibles ou des maladies chroniques. Par exemple des difficultés à respirer, des toux rebelles, des fortes migraines ou l'abaissement des défenses immunitaires des poumons. Ce qui les rend plus sensibles aux infections.


Existe-t-il un bon et un mauvais ozone ?

Éric Vauthey, (Université de Genève)

L'ozone offre deux facettes radicalement différentes. Indispensable à haute altitude où il forme la fameuse couche d'ozone, il constitue un polluant à basse altitude. Chimiquement, pourtant, il n'existe qu'une seule molécule d'ozone, composée de trois atomes d'oxygène. Cette molécule est formée par réaction d'un atome d'oxygène (O) et d'une molécule de dioxygène (O2).


Entre 10 et 40 kilomètres d'altitude, l'ozone stratosphérique est d'une importance vitale. Il absorbe le rayonnement solaire ultraviolet dont la longueur d'onde est inférieure à 320 nanomètres. Ce rayonnement est nocif pour les êtres vivants et peut provoquer des cancers de la peau (La Recherche, juin 2003, p. 96). Après avoir absorbé de la lumière ultraviolette, l'ozone se dissocie pour reformer du dioxygène et de l'oxy-gène. L'équilibre oxygène-ozone est très fragile. Pour le protéger, le protocole de Montréal, élaboré en 1987, vise l'élimination des principaux agents qui détruisent la couche d'ozone. Les chlorofluocarbones (CFC), des gaz autrefois largement utilisés dans les atomiseurs et dans les réfrigérateurs, figurent en tête de liste.


L'ozone est moins présent dans la troposphère, entre 0 et 10 kilomètres d'altitude. Heureusement, car, fortement nocif, il attaque les tissus vivants. Les premiers effets sur l'homme sont des irritations des yeux et des voies respiratoires. On parle alors de l'ozone comme d'un polluant photochimique. Sous l'action des rayons solaires, le dioxyde d'azote, issu pour l'essentiel des gaz de pot d'échappement, libère un atome d'oxygène qui peut ensuite servir à la formation d'ozone. Ainsi, ce sont chaque fois des gaz polluants qui, soit détruisent l'ozone stratosphérique vital, soit produisent l'ozone troposphérique nocif.