Enaction
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Nous proposons le terme d’enaction [de l’anglais to enact : susciter, faire advenir, faire émerger], dans le but de souligner la conviction croissante selon laquelle la cognition, loin d’être la représentation d’un monde pré-donné, est l’avènement conjoint d’un monde et d’un esprit à partir de l’histoire des diverses actions qu’accomplit un être dans le monde. (Varela et al., 1993 : 35)
Cette citation apporte un double éclairage à notre question : Varela fait d’abord l’hypothèse que c’est le double flux d’action/perception du sujet et de son environnement qui créé le monde, c’est ce qu’il appelle le couplage structurel. La seconde hypothèse découle de la première : si la connaissance advient dans l’interaction sensorimotrice du sujet avec l’environnement, alors elle n’est pas pré-donnée, mais elle émerge dans l’interaction. Ainsi, apprendre ne consiste pas à découvrir intellectuellement un monde prédéfini, mais à faire émerger un « monde (qui) se manifeste à travers l’enaction des régularités sensorimotrices » (Varela, 1996 : VI). Le rejet de la notion de représentation est donc central pour comprendre le paradigme de l’enaction. Au cœur de sa philosophie, Varela remet en cause un postulat, qu’il considère comme un « préjugé » de la tradition scientifique moderne, selon lequel le monde que nous percevons serait indépendant du sujet qui le perçoit. Pour lui, au contraire, le monde et le sujet percevant se co-déterminent :
Si nous devons au contraire conclure que la cognition ne peut être adéquatement comprise sans le sens commun, qui n’est autre que notre histoire physique et sociale, il nous faut en déduire que celui qui sait et ce qui est su, le sujet et l’objet, sont la spécification réciproque et simultanée l’un de l’autre. En termes philosophiques : le savoir est ontologique. (Varela, 1996 : 99)
Dans les approches cognitiviste et connexionniste, « le critère d’évaluation de la cognition reste la représentation adéquate d’un monde pré-déterminé » (id. : 90-91). C’est pour illustrer l’idée que le concept d’action domine sur celui de représentation, que Varela créé ce néologisme, avec prudence néanmoins, puisqu’il note en 1989 « l’appellation (enaction) est loin d’être établie. Je la suggère ici pour les besoins de la discussion. Jusqu’à ce qu’on en propose une autre qui soit plus adéquate » (id. : 93). Il la conservera jusqu’à sa disparition.
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Bibliographie
Pour citer cette page: ([1])
ABROUGUI, M & al, 2020. Enaction. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Enaction>, consulté le 22, décembre, 2024
- Joëlle Aden, « Langues et langage dans un paradigme enactif », Recherches en didactique des langues et des cultures [Online], 14-1