Protection des espaces protégés
Protection des espaces protégés
L’évolution des courants environnementaux qui soutiennent les politiques de création des espaces protégés dans le monde semble marquée par un vaste mouvement de balancier. L’idée d’espaces protégés se construit historiquement sur l’héritage anthropocentrique occidental, dans lequel la nature est d’abord un objet qui fait partie de la sphère sociale : la protection est justifiée en fonction des principes esthétiques et moraux. Le milieu du XXème siècle voit au contraire une internationalisation et une radicalisation progressive de la protection de la nature protégée pour elle-même par le biais de l’exclusion des sociétés humaines des espaces ainsi préservés : c’est l’autre extrême du mouvement du balancier, les principes de protection étant résolument biocentrique. Cependant, la postmodernité occidentale revient aujourd’hui à une approche plus sociale et plus intégrée des espaces protégés, envisagés désormais comme des territoires de vie. Cette théorie écocentrée de la protection veut s’imposer à l’échelle mondiale.
L’évolution de la pensée écologique et protection de la nature
L’évolution de la pensée écologique est un des supports des futurs modes de protection de la nature. La manière de protéger la nature ainsi que les buts et la portée des mesures engagées pour sa protection s’avèrent elles mêmes variables et découlent précisément du type d’éthique environnementale qui prévaut lors de l’instauration des espaces protégés. La manière de protéger la nature ainsi que les buts et la portée des mesures engagées pour sa protection s’avèrent elles mêmes variables et découlent précisément du type d’éthique environnementale qui prévaut lors de l’instauration des espaces protégés.
- Ethiques anthropocentrées
- Utilitariste : Mots clés : usage non-régulé de la nature, protection ex-post à valeur compensatoire
- Ressourciste : Mots clés : usage régulé de la nature, plans de gestion des ressources et restrictions par anticipation
- Ethiques biocentrées :
- Préservationniste : Mots clés : pas d’usage de la nature, ségrégation homme/nature, protection stricte, sans intervention humaine
- Ethiques écocentrées :
- Conservationniste : Mots clés : usage limité de la nature, protection amendée par l’intervention humaine