Tentative blanchiment du ClimateGate

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L’opération de blanchiment du ClimateGate Posted by Équipe Signes des Temps on April 16, 2010 Alter Info, 16 avril 2010

par Fred Singer

Il se prépare à présent une tentative désespérée de la part des divers alarmistes pour donner une explication satisfaisante aux révélations des courriels compromettants de l’université d’East Anglia (UEA) divulgués l’année dernière. Une campagne de blanchiment concertée bat son plein pour sauver le GIEC et sa conclusion douteuse, que le réchauffement des trente dernières années est dû à l’activité humaine. Or, les enquêtes en cours ont permis d’éviter jusqu’ici la vraie question : Le réchauffement signalé est-il authentique ou inventé de toute pièce en Angleterre et aux États-Unis par des scientifiques qui ont truqué les données des températures ? James Inhofe, le sénateur républicain de l’Oklahoma, a qualifié à maintes reprises de « mystification » le réchauffement climatique anthropique ‒ et il pourrait bientôt avoir raison. Certes, le remède invoqué pour « combattre » le réchauffement global est une mystification cruelle : principalement un fardeau fiscal pour les ménages à faible revenu, qui paieront plus cher l’électricité, la nourriture, le transport, et les autres nécessités de la vie.

L’« enquête » interne de l’UEA a largement innocenté le Dr Philip Jones, chef de l’Unité de recherche sur le climat (CRU) et auteur de la plupart des courriels de tous les méfaits. (L’UEA a aussi commissionné une enquête « indépendante » menée par Sir Robert Muir-Russell, qui doit arriver en août.) L’université d’État de Pennsylvanie a simplement donné une tape sur la main de Michael Mann pour diverses infractions envers l’éthique mais ne voit rien qui cloche dans sa science. L’Organisation des Nations Unies, à l’instigation de la Royal Society et de l’US National Academy of Sciences, a lancé une soi-disant enquête indépendante sur les procédures du GIEC, qui sera conduite par un rejeton des académies des sciences, l’InterAcademyCouncil. C’est susceptible de mal tourner et de déprécier davantage l’opinion publique sur les académies ‒ et à vrai dire de la science en général.

Le dernier rapport, du Comité science et technologie de la Chambre britannique a reçu des témoignages de nombreuses sources, a mené des auditions et a largement disculpé Jones. Comment pouvons-nous dire que c’est un blanchiment ? Voici quelques signes révélateurs :

- Il fait allusion aux courriels « volés. »

- Il n’a reçu aucun témoignage direct de scientifiques compétents sceptiques,

- Avalisant pour l’essentiel le GIEC, il conclut encore qu’il n’y a rien de faux dans sa science fondamentale et que le réchauffement est dû à l’homme.

Ces enquêtes se sont focalisées surtout sur des questions de procédure et d’éthique scientifique, notamment la rétention des données, l’empêchement des scientifiques sceptiques de publier leurs conclusions, la pression sur les éditeurs de revues scientifiques (souvent disposés à être complices) et, de manière générale, le détournement de la procédure d’examen par les pairs. Aucune enquête n’est entrée dans les détails sur la façon dont les données auraient pu être truquées – les jurys n’avaient pas non plus assez de compétence pour le faire. Or, c’est vraiment l’obligation la plus importante pour toute enquête, puisque ça touche directement la question centrale : Y a-t-il eu une influence humaine appréciable sur le changement climatique dans les dernières décennies ?

Au lieu de cela, une grande partie de l’attention des journaux, et du public, a été focalisée sur des questions secondaires concernant des impacts du climat, et non pas les causes : la fonte des glaciers de l’Himalaya, l’inondation possible des Pays-Bas, la déforestation de l’Amazonie, les mauvaises récoltes en Afrique, etc. Bien que ces questions soient importantes et témoignent du manque de soin des procédés du GIEC, elles ne peuvent pas déterminer la cause du réchauffement : naturelle ou anthropique.

Que révèlent donc réellement les courriels ? Nous savons que Jones et son gang ont largement réussi à « cacher » le déclin de la température grâce à ce qu’il appelait « l’astuce de Mike [Mann]. » La plupart supposent qu’ils concernent les données du CRU sur les cernes des arbres après 1960, qui montrent une baisse de la température. Je crois pourtant qu’ils se réfèrent à l’« astuce » de Michael Mann, qui a caché le fait que ses données de multiples intermédiaires ne montraient pas le réchauffement espéré après 1979. C’est pourquoi il a brusquement stoppé son analyse en 1979 et simplement inséré les données thermométriques fournies par Jones, qui se font l’écho d’une forte montée de la température. D’où le graphique en « crosse de hockey » dans son article de la revue Nature (1998), suggérant une soudaine période de réchauffement de premier ordre depuis la fin des années 70.

Seule une enquête approfondie pourra documenter qu’il n’y avait réellement pas de fort réchauffement après 1979, que ce dossier instrumenté est basé sur un trucage des données impliquant la sélection de certaines stations météorologiques (et l’omission de celles qui ne montraient pas de réchauffement), et les procédures correctrices inadéquates pour les réchauffements locaux [urbains en particulier, ndt].

Comment faire pour confirmer cela ? La seule possibilité pourrait être une enquête du Congrès étasunien. Pas le Congrès actuel, bien sûr. Mais après les élections de novembre 2010, le contrôle des comités importants, comme celui des Sciences, pourrait changer. Des audiences faisant appel à de véritables experts pourraient alors démêler le ClimateGate, démontrer la manipulation des données de température, et démentir une fois pour toutes la « tendance au réchauffement » sur laquelle le GIEC a établi sa conclusion chimérique du réchauffement climatique dû à l’activité humaine.

Dès que ce sera fait, il sera possible d’abolir le mythe selon lequel le gaz carbonique est un polluant et tous les contrôles et règlements établis sur cette idée fausse. Oui, cela inclut la mise en danger de la conclusion de l’EPA sur le gaz carbonique et de toute la législation sur la taxation des quotas. La nation, et même le monde, s’en porteront mieux.

American Thinker, Fred Singer, 14 avril 2010

Fred Singer, un physicien en sciences de l’atmosphère, est professeur émérite à l’université de Virginie et ancien directeur de l’US Weather Service Satellite. Il est coauteur de l’ouvrage Unstoppable Global Warming: Every 1500 years (L’imparable réchauffement global : Tous les 1500 ans, un best-seller du New York Times.

Original : Climategate whitewash - americanthinker Traduction copyleft de Pétrus Lombard