Différences entre versions de « Théories de la connaissance »
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− | + | La '''théorie de la connaissance''', ou '''philosophie de la connaissance''' (et qui en France ne se confond pas avec l'[[épistémologie]]), est la partie de la [[philosophie]] qui étudie la nature, les origines, les contenus, les moyens et les limites de la [[connaissance]], en particulier de la connaissance humaine. Une grande partie des travaux qui relèvent de cette discipline sont consacrés à l'[[Théories analytique de la connaissance |analyse de la connaissance]], c'est-à-dire à la détermination de ses conditions nécessaires et suffisantes. Il s'agit plus précisément d'établir quelles relations entretient la connaissance avec la [[croyance]] et la [[vérité]], et quelles procédures de [[Justification (philosophie)|justification]] permettent de distinguer une simple croyance vraie (qui peut l'être par accident) d'une véritable connaissance. | |
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− | Pour désigner les [[théories de la connaissance]], Creswell (2018) utilise le terme de ''vision du monde'' qui est définit comme "un ensemble de croyances fondamentales qui guident l'action" (Guba, 1990, p. 17) tout en mentionnant que d'autres utilisent le terme ''[[paradigme]]''<ref>ce terme a un sens différent dans la partie 3.3</ref> (Lincoln, Lynham et Guba, 2011 ; Mertens, 2010), ''épistémologies'' et ''ontologies'' (Crotty, 1998) ou ''méthodologies de recherche'' au sens large (Neuman, 2009). | + | Il existe une grande diversité des théories de la connaissance. Pour désigner les [[théories de la connaissance]], Creswell (2018) utilise le terme de ''vision du monde'' qui est définit comme "un ensemble de croyances fondamentales qui guident l'action" (Guba, 1990, p. 17) tout en mentionnant que d'autres utilisent le terme ''[[paradigme]]''<ref>ce terme a un sens différent dans la partie 3.3</ref> (Lincoln, Lynham et Guba, 2011 ; Mertens, 2010), ''épistémologies'' et ''ontologies'' (Crotty, 1998) ou ''méthodologies de recherche'' au sens large (Neuman, 2009). |
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− | === | + | {{@}} Les théories de la connaissance sont aussi nombreuses que les philosophes qui se sont penchés sur la question. On peut commencer par les distinguer selon les différentes conceptions de l'origine de la connaissance, et de la nature de la connaissance. |
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Les philosophes occidentaux qui véhiculent cette perspective de la construction du savoir sont, par exemple, [[Auguste Comte]], [[John Stuart Mill]], [[Emile Durkheim]], [[Isaac Newton]] ou [[John Locke]]. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un projet de recherche: | Les philosophes occidentaux qui véhiculent cette perspective de la construction du savoir sont, par exemple, [[Auguste Comte]], [[John Stuart Mill]], [[Emile Durkheim]], [[Isaac Newton]] ou [[John Locke]]. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un projet de recherche: | ||
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* La méthode scientifique consiste, pour un chercheur, à commencer avec une théorie, collecter des données qui appuient ou, au contraire, contredisent cette théorie, faire les révisions nécessaires et conduire les expériences. | * La méthode scientifique consiste, pour un chercheur, à commencer avec une théorie, collecter des données qui appuient ou, au contraire, contredisent cette théorie, faire les révisions nécessaires et conduire les expériences. | ||
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Cette alternative, souvent combiné à de l’[[interprétativisme]], est une approche qui tire ses origines dans les travaux de Karl Mannheim et, plus récemment de [[Peter L. Berger]] et [[Thomas Luckmann]] ou encore [[Yvonna Lincoln]] et [[Egon G. Guba]]. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un [[projet de recherche]] : | Cette alternative, souvent combiné à de l’[[interprétativisme]], est une approche qui tire ses origines dans les travaux de Karl Mannheim et, plus récemment de [[Peter L. Berger]] et [[Thomas Luckmann]] ou encore [[Yvonna Lincoln]] et [[Egon G. Guba]]. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un [[projet de recherche]] : | ||
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La [[perspective transformative]] repose sur les travaux de [[Karl Marx]], [[Theodor W. Adorno]], [[Herbert Marcuse]], [[Jürgen Habermas]] ou [[Paulo Freire]]. Elle est née dans les année 1980 / 1990 parce que certains chercheurs considéraient que l’approche [[socio-constructiviste]] n’allait pas assez loin, ne proposait pas d’agenda pour réellement aider des groupes marginaux alors que le [[postpositivisme]] ne faisait qu’imposer des lois structurelles qui ne convenaient pas aux groupes marginaux. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un [[projet de recherche]] : | La [[perspective transformative]] repose sur les travaux de [[Karl Marx]], [[Theodor W. Adorno]], [[Herbert Marcuse]], [[Jürgen Habermas]] ou [[Paulo Freire]]. Elle est née dans les année 1980 / 1990 parce que certains chercheurs considéraient que l’approche [[socio-constructiviste]] n’allait pas assez loin, ne proposait pas d’agenda pour réellement aider des groupes marginaux alors que le [[postpositivisme]] ne faisait qu’imposer des lois structurelles qui ne convenaient pas aux groupes marginaux. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un [[projet de recherche]] : | ||
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La [[perspective pragmatique]] repose sur les travaux de [[Charles Sanders Peirce]], [[William James]], [[George Herbert Mead]] ou [[John Dewey]]. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un projet de recherche : | La [[perspective pragmatique]] repose sur les travaux de [[Charles Sanders Peirce]], [[William James]], [[George Herbert Mead]] ou [[John Dewey]]. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un projet de recherche : | ||
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* Elle se focalise sur le problème de recherche (sans s’affilier à un courant philosophique particulier) et utilise toutes les approches à disposition pour le comprendre au mieux et extraire de cette compréhension, une solution/application. '''La vérité est perçue comme ce qui fonctionne dans un contexte donné, à un moment donné'''. | * Elle se focalise sur le problème de recherche (sans s’affilier à un courant philosophique particulier) et utilise toutes les approches à disposition pour le comprendre au mieux et extraire de cette compréhension, une solution/application. '''La vérité est perçue comme ce qui fonctionne dans un contexte donné, à un moment donné'''. | ||
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+ | *[[Matérialisme|matérialistes]] | ||
+ | *[[Mathématisme|mathématistes]] | ||
+ | *[[Rationalisme|rationalistes]] | ||
+ | *[[Idéalisme|idéalistes]] | ||
+ | *[[Psychisme|psychistes]] | ||
+ | *[[Pneumatisme|pneumatistes]] | ||
+ | *[[Spiritualisme|spiritualistes]] | ||
+ | *[[Monadisme|monadistes]] | ||
+ | *[[Dynamisme|dynamistes]] ''(cf."La pensée humaine et la pensée cosmique" - Ed. Novalis, R. Steiner)'' | ||
+ | *[[Empirisme|empiristes]] | ||
+ | *[[Postpositivisme]] | ||
+ | *[[Constructivisme (épistémologie)|constructivistes]] | ||
+ | *[[Perspective transformative]] | ||
+ | *[[Perspective pragmatique]] | ||
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+ | Par exemple, ''l'[[idéaliste]]'' verra le monde des idées comme l'élément premier de toutes choses alors que ''le spiritualiste'' lui rétorquera "non, le monde des idées provient de la source première qui est le Divin". Quant au ''réaliste'' - devant ces propos qui lui seront insignifiants - il se contentera tout simplement de ce qu'il a devant les yeux (aspect sensoriel). | ||
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Traduction
Théories de la connaissance (Français)
/ Concept en Anglais (Anglais)
/ Concept en Arabe (Arabe)
Traductions
Définition
Domaine, Discipline, Thématique
Justification
Définition écrite
La théorie de la connaissance, ou philosophie de la connaissance (et qui en France ne se confond pas avec l'épistémologie), est la partie de la philosophie qui étudie la nature, les origines, les contenus, les moyens et les limites de la connaissance, en particulier de la connaissance humaine. Une grande partie des travaux qui relèvent de cette discipline sont consacrés à l'analyse de la connaissance, c'est-à-dire à la détermination de ses conditions nécessaires et suffisantes. Il s'agit plus précisément d'établir quelles relations entretient la connaissance avec la croyance et la vérité, et quelles procédures de justification permettent de distinguer une simple croyance vraie (qui peut l'être par accident) d'une véritable connaissance.
Il existe une grande diversité des théories de la connaissance. Pour désigner les théories de la connaissance, Creswell (2018) utilise le terme de vision du monde qui est définit comme "un ensemble de croyances fondamentales qui guident l'action" (Guba, 1990, p. 17) tout en mentionnant que d'autres utilisent le terme paradigme[1] (Lincoln, Lynham et Guba, 2011 ; Mertens, 2010), épistémologies et ontologies (Crotty, 1998) ou méthodologies de recherche au sens large (Neuman, 2009).
Selon Creswell, les quatre théories de la connaissance les plus répandues sont:
Les principales théories de la connaissanceLe postpositivismeLes philosophes occidentaux qui véhiculent cette perspective de la construction du savoir sont, par exemple, Auguste Comte, John Stuart Mill, Emile Durkheim, Isaac Newton ou John Locke. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un projet de recherche:
Le constructivisme ou le socio-constructivismeCette alternative, souvent combiné à de l’interprétativisme, est une approche qui tire ses origines dans les travaux de Karl Mannheim et, plus récemment de Peter L. Berger et Thomas Luckmann ou encore Yvonna Lincoln et Egon G. Guba. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un projet de recherche :
La perspective transformativeLa perspective transformative repose sur les travaux de Karl Marx, Theodor W. Adorno, Herbert Marcuse, Jürgen Habermas ou Paulo Freire. Elle est née dans les année 1980 / 1990 parce que certains chercheurs considéraient que l’approche socio-constructiviste n’allait pas assez loin, ne proposait pas d’agenda pour réellement aider des groupes marginaux alors que le postpositivisme ne faisait qu’imposer des lois structurelles qui ne convenaient pas aux groupes marginaux. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un projet de recherche :
Perspective pragmatiqueLa perspective pragmatique repose sur les travaux de Charles Sanders Peirce, William James, George Herbert Mead ou John Dewey. En résumé, cette position se caractérise et se traduit par les éléments suivants dans un projet de recherche :
Liste des théories des orignes de la connaissanceLes philosophes empiristes comme(cf. John Locke, David Hume) place l'expérience sensible à l'origine de l'acquisition de la connaissance. Pour leur part, les rationalistes comme (cf. René Descartes, Karl Popper, Jules Vuillemin) la font reposer sur l'exercice de la raison. Se manifeste aussi une ré-union ou synthèse du sensible (Percept) et de la raison (Concept) chez des auteurs comme Rudolf Steiner (dans sa "Philosophie de la liberté"), Schelling. Réunir les deux éléments serait à la fois l'origine et l'acte même de "connaître"rendu effectif par "le penser".
Par exemple, l'idéaliste verra le monde des idées comme l'élément premier de toutes choses alors que le spiritualiste lui rétorquera "non, le monde des idées provient de la source première qui est le Divin". Quant au réaliste - devant ces propos qui lui seront insignifiants - il se contentera tout simplement de ce qu'il a devant les yeux (aspect sensoriel). |
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Pour citer cette page: (de la connaissance)
ABROUGUI, M & al, 2020. Théories de la connaissance. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Th%C3%A9ories_de_la_connaissance>, consulté le 21, novembre, 2024
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- ↑ ce terme a un sens différent dans la partie 3.3
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