Ecocentrisme-Biocentrisme-Anthropocentrisme
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Conception : Clarification - Explicitation
== Ecocentrisme-Biocentrisme ==
- L’écocentrisme : C'est un élargissement du domaine morale jusqu'aux éléments non vivants de la nature, c'est-à-dire un égalitarisme biosphérique (biospheric egalitarianism) selon lequel les espèces, les communautés, les écosystèmes ont une valeur intrinsèque, parce qu'ils sont une matrice des organismes. De ce fait, les communautés, les écosystèmes doivent être protégés dans leur intégrité. L'homme fait partie de la communauté biotique, les plantes et les animaux sont ses compagnons. D'où la nécessité d'un partenariat (stewardship) avec la nature. C'est ici que l'on peut comprendre pourquoi les riverains adoraient la rivière, le fleuve ou la mer ; les habitants de la forêt vénéraient la forêt, etc.
- Approche ecocentrique :C'est une éthique conséquentialiste où le critère d'appréciation d'un acte est la conséquence de cet acte sur l'écosystème, la communauté, l'espèce. Le principe fondamentale de l'éthique écocentrique, tel que l'énonçait Aldo LEOPOLD est qu' « une chose est juste lorsqu'elle tend à préserver l'intégrité, la stabilité et la beauté de la communauté bioéthique et qu'elle est injuste lorsqu'elle tend à autre chose »40 . L'écocentrisme évoque l'idée de la valeur systémique étant donné que les éléments de la nature sont liés les uns aux autres dans un système.
- Biocentrisme: Le biocentrisme nous propose une nouvelle éthique de vie : le partage de la terre avec les autres vivants. Nous commençons à redécouvrir des principes fondamentaux qui régissent la vie depuis des millions d’années : les processus de coopération et d’interaction, bien plus nombreux que ceux de lutte égoïste pour la survie et de compétition.
- Approche biocentrique :Le biocentrisme est un courant qui destitue l'humain et le place au même niveau que les autres
êtres vivants. Par contre, le biocentrisme, comme son nom l'indique, met l'accent uniquement sur les êtres vivants et n'inclut pas les éléments inertes dans le système de valeur. C'est une vision centrée sur le respect de la vie : la nature (sauvage) n'est pas l'instrument de l'humanité. Elle possède une valeur intrinsèque qui la rend digne du respect et de la considération des humains (Taylor, 1986)
== ( Ecocentrisme- Anthropocentrisme ) ==
- Anthropocentrisme :C'est un courant éthique qui accorde une valeur morale aux êtres humains,le reste de la nature ayant une valeur instrumentale. L’attribution de cette valeur instrumentale est fonction de l’utilité de l’élément naturel pour l’humain.
Alors, un élément naturel qui n'est pas utile peut être détruit. La problématique environnementale est obligatoirement un fait qui affecte l'humain dans sa qualité de vie ou sa capacité de survivre, sans considération pour le reste de la nature.En conséquence, les défendeurs de l'anthropocentrisme soutiennent que la qualité de l'environnement est importante uniquement pour assurer le bien-être des humains, et non pour le bien-être de la nature en elle-même. Selon Patrick Curry, quand les gouvernements et la société en général parlent de nature, ils adoptent un point de vue anthropocentrique qui se matérialise dans les principes de la gestion environnementale et la conservation, ainsi que dans une préoccupation pour la santé et la sécurité environnementales (Curry, 2006).
- Ecocentrisme :L'écocentrisme est un autre courant non anthropocentrique;il met l’accent sur l’interconnexion des formes de vie au sein d’un tout complexe et harmonieux. Poussant cette logique à l’extrême, l’écologie profonde considère que les espèces et leurs habitats, en plus de leur valeur pour l’homme et de leur valeur en tant qu’éléments essentiels d’un tout, ont une valeur dite « intrinsèque », c’est-à-dire inhérente, par elles-mêmes et pour elles-mêmes.
- Brève description de trois perspectives en éthique de l’environnement
4Selon Sauvé et Villemagne (2003), chaque éthique environnementale témoignerait d’une certaine vision de l’environnement et de notre rapport à celui-ci. Ces auteures caractérisent entre autres trois perspectives : l’anthropocentrisme (centré sur l’être humain), le biocentrisme (centré sur la vie) et l’écocentrisme (centré sur les systèmes de support à la vie). Selon ces auteures, le porteur d’une éthique anthropocentrique chercherait à préserver l’environnement pour protéger des intérêts humains (par exemple, conserver des ressources naturelles ou un lieu récréatif ou esthétiquement beau) et/ou pour assurer la survie de l’espèce humaine (prise en compte des générations futures). Selon cette perspective, les êtres humains ne considèrent les animaux et les végétaux que suivant les bénéfices qu’ils peuvent leur apporter. Au contraire, la perspective biocentriste leur accorde une valeur intrinsèque du fait qu’ils sont des êtres vivants. Nous aurions alors, selon cette perspective, des devoirs moraux de protection envers eux. L’écocentrisme, selon Afeissa (2007), va dans le même sens, mais ajoute également l’importance des éléments abiotiques et de systèmes plus vastes : la perspective est écosystémique (incluant des végétaux, des animaux, mais aussi des habitats, des montages, etc.). Cette décentration des humains ne se ferait pas au détriment de ces derniers, car selon Callicott (1999), nous sommes d’abord responsables des êtres et des systèmes qui nous sont proches. Cette perspective place, comme le biocentrisme, l’être humain parmi les animaux, mais elle fait référence à une vision plus large de l’environnement, car elle y inclut également les réalités et les réalisations humaines. Sont ainsi mises de l’avant les relations et dépendances réciproques entre les systèmes naturels et sociaux. Nous parlerons alors, pour reprendre les termes de Goffin (1998), d’éco-socio-système.
- Confusion entre L'ecocentrisme et l'anthropocentrisme
- Pensée que l'ecocentrisme s'accompagne toujours de Biocentrisme
Conceptions: Origines possibles
- L’anthropocentrisme est une conception philosophique qui considère l’homme comme l'entité centrale la plus significative de l'Univers et qui appréhende la réalité à travers la seule perspective humaine. L'anthropomorphisme consiste à prêter aux êtres vivants des caractéristiques, des intentions, des comportements, ou des besoins similaires à ceux des humains.
L’attribution d’une considération morale exclusive aux seuls êtres humains est qualifiée d’anthropocentrisme. Parce que seuls certains êtres humains sont dotés de rationalité morale, les valeurs sont fondamentalement anthropogéniques ; elles sont générées par des êtres humains. L'anthropologie chrétienne met l'homme au centre de sa réflexion, non pas parce qu'il est le centre du monde, mais parce qu'il est la seule créature douée de la raison.
- La différence entre l'ecopocentrisme et le biocentrisme réside dans l'allocation de valeur morale aux entités holistiques, qui comportent des éléments vivants, mais aussi des éléments inertes.
.*La prise en compte exclusive des intérêts de l’homme dans la sphère morale se nomme anthropocentrisme. Apparu de concert avec le concept aristotélicien de géocentrisme (plaçant la Terre au centre de l’Univers), il a perduré au fil des siècles. Soutenu par l’idée commune à divers courants religieux qu’un Créateur aurait placé l’homme « maître et détenteur de la nature » (selon l’expression de Descartes)............................................................................... ................................................................................
Conceptions liées - Typologie
Concepts ou notions associés
Nature / Environnement / Milieu / Ecosystème / Biodiversité / Evolution / Homme-Végétaux / Homme-animal /
Références
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Éléments graphique
Stratégie de changement conceptuel
- Exemple de stratégie :
- 1 - Commercer par une activité ou sont comparés : Ecocentrisme ; Biocentrisme et d'anthropocentrisme.
- 2 - Réaliser ensuite une activité ou sont comparés : Ecocentrisme et Anthropocentrisme, sans utiliser le critère Biocentrisme.
- Notre but était donc de construire trois récits portant sur le même acte environnemental (planter un arbre), mais chacun reflétant l’une des trois perspectives différentes. Il s’agit d’inciter les enfants à mieux cerner leur propre vision et de leur offrir un support pour échanger leurs points de vue avec ceux de leurs pairs.
- Pour cela, nous avons d’abord élaboré un tableau (Tableau 1) faisant ressortir les éléments importants des trois perspectives selon les thèmes choisis. Puis nous avons utilisé ces éléments pour construire chacun des récits. Ainsi le récit d’Arthur reflète une vision anthropocentrique, celui de Bastien une vision biocentrique et celui d’Éric une vision écocentrique. Afin de faciliter la lecture et le repérage des différents éléments dans les textes, nous avons indiqué pour chaque phrase des récits à quelle perspective (anthropocentrique, biocentrique ou écocentrique) celle-ci référait. Ainsi les phrases indiquées par un C font référence aux conceptions de la nature et de l’environnement, celles par un D aux droits de la nature, celles par un H à la place des humains dans ou par rapport à la nature et celles par un A à l’avenir de l’environnement. Les numéros suivant les lettres indiquent plus précisément à quel élément chaque phrase renvoie dans les différentes perspectives. Par exemple, l’élément C2 du récit d’Arthur a été élaboré à partir de l’élément C2 du tableau 1.
Tableau 1 : Éléments anthropocentrique, biocentrique et écocentrique dans les trois récits suivants les thèmes choisis
Tableau 1 : Éléments anthropocentrique, biocentrique et écocentrique dans les trois récits suivants les thèmes choisis Agrandir Original Bureaujpeg.jpg 8Les encadrés qui suivent, présentent et analysent les éléments des trois récits :
9Récit d’Arthur (perspective anthropocentrique)
10
Agrandir Original (jpg, 220k)
Récit de Bastien
11
Agrandir Original (jpeg, 208k)
Récit d'Éric
Agrandir Original (jpeg, 308k) 12Cette activité est la dernière proposée dans une séquence de plusieurs (Rousseau, 2011), mais elle peut être utilisée indépendamment des autres. Une fois que les élèves ont lu chacun des récits, ils écrivent sur une feuille les éléments, pour chacune des histoires, qui correspondent et qui ne correspondent pas, selon eux, à leur propre vision du monde. Puis, ils indiquent quel récit s’approche le mieux de leur pensée.
13Chaque élève présente ensuite son choix à ses coéquipiers (équipes de 4). Ceux-ci doivent écouter la présentation de chacun des membres sans émettre de jugement, mais ils peuvent poser des questions. En effet, il s’agit ici de leur faire prendre conscience que d’autres personnes peuvent avoir des visions différentes de la leur quand on pose un geste environnemental.
14L’enseignante ou l’enseignant peut ensuite lancer un débat : Les récits d’Arthur, de Bastien et d’Éric nous montrent qu’une même situation (c’est-à-dire planter un arbre) peut être vue, au moins, selon 3 points de vue différents. Cela signifie-t-il que des personnes ayant des points de vue différents pourraient avoir de la difficulté à travailler ensemble sur un même projet environnemental ? Pourquoi ? Que devront-elles faire pour mieux collaborer ? L’enseignante ou l’enseignant pourrait utiliser l’exemple d’un projet concret en environnement proche des élèves pour alimenter leurs propos. Il s’agit encore ici de les amener à chercher à mieux comprendre le point de vue de différents acteurs face à une même problématique socio-environnementale.
Éléments de discussion 15Nous pensons que ces questions supportées par ces récits pourraient permettre de mieux comprendre que différents acteurs ayant des identités éthiques différentes peuvent s’engager ensemble autour d’un même acte environnemental. Ils peuvent également inciter les élèves à mieux argumenter leur propre position éthique. Il reste certes à expérimenter cette activité. Également, il serait intéressant de concevoir des récits adoptant d’autres perspectives éthiques que les trois que nous avons considérées.
- Exemples en histoire de la biologie:
- Limite de l'anthropocentrisme face à l'environnement :
- S’étant octroyé la priorité sur le reste du vivant, notre espèce a développé un mode de vie extrêmement énergivore et utilisateur d’espace. Nous exerçons une pression telle sur notre environnement que nous sommes à l’aune de changements climatiques majeurs. Ces modifications s’accompagnent de la 5e crise majeure d’extinctions biologiques à des taux d’extinction d’espèces accélérés, associés à la destruction des écosystèmes : un véritable écocide, peu visible, mais généralisé. Ainsi, de nouvelles menaces pèsent sur le vivant. Dans le passé, les paysages offraient des niches écologiques variées, permettant la spéciation et l’apparition de nouvelles espèces. Or l’intensification des pratiques agricoles, l’extension périurbaine et la dégradation critique de certains écosystèmes (désertification, acidification...) ont réduit la diversité des paysages et des interactions possibles entre espèces. Tout ceci a entraîné une érosion de biodiversité très forte, menant à des écocides à grande échelle. On estime que 60% des écosystèmes mondiaux ont subi de sévères pertes, et que le rythme d’extinction des espèces est entre 100 et 1000 fois supérieur à un rythme ne prenant pas compte l’impact de l’homme sur la planète (Millenium Ecosystem Assessment, 2005). On estime que l’utilisation des terres a diminué en moyenne la biodiversité de 14% et l’abondance des êtres vivants de 11% (Newbolt et al., 2015). L’anthropocentrisme a également soutenu l’avènement d’une société de consommation : en envisageant la planète comme une source de profit, et en occultant les questionnements sur la déplétion des ressources naturelles, nous en sommes arrivés à décréter que l’économie est plus importante que l’écologie, satisfaisant les intérêts des quelques nantis qui s’accaparent les richesses de la planète..
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Questions possibles
Bibliographie
Pour citer cette page: ([1])
ABROUGUI, M & al, 2020. Ecocentrisme-Biocentrisme-Anthropocentrisme. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Ecocentrisme-Biocentrisme-Anthropocentrisme>, consulté le 29, décembre, 2024
- .https://www.memoireonline.com/09/09/2716/m_Les-rapports-entre-lhomme-et-la-nature-Un-analyse-critique-de-lEthique-de-lenv.................
- .http://www.journalisme-scientifique.com/De-l-anthropocentrisme-a-l.html.................
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