Différences entre versions de « La fraternité »

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>*Etymologie : du latin fraternitas, relations entre frères, entre peuples, lui-même dérivant de frater, frère.
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>*_Étymologie Le nom « fraternité » tire son origine du latin « frater » (du lat. fraternitatem, de fraternus, fraternel, dérivé de frater, frère. Le Gaffiot traduit « fraternitas » comme le lien de parenté entre frères.
*Fraternité ou "amitié fraternelle" est, au sens populaire du terme, l'expression du lien affectif et moral qui unit une fratrie (frères et sœurs).
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  Par extension, la notion de fraternité désigne un lien entre les membres d'une même famille puis d'un ensemble d'humains.
 
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  La fraternité familiale constitue un sens dérivé, elle correspond au sentiment qui peut accompagner ce lien et comporte lorsqu'elle est culturellement valorisée, une dimension affective.
Par extension, cette notion désigne un lien de solidarité et d’amitié à d’autres niveaux : on peut parler de fraternité à l’échelon d'un groupe telle la fraternité au sein d'une association qui unit ceux qui luttent pour la même cause, la fraternité d’armes qui unit des combattants, ou encore les fraternités scoute, sportive... etc.
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  Son contraire renvoie aux notions de désunion, de discorde, d'isolement, d'individualisme, associées à des comportements allant de la simple ignorance à l'inimitié.
 
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  Au sens le plus large, la fraternité universelle, qui fait résonner l'idée que tous les êtres humains sont frères et devraient se comporter comme tels, les uns vis-à-vis des autres.         
Au sens le plus large, la fraternité universelle, qui fait résonner l'idée que tous les êtres humains sont frères et devraient se comporter comme tels, les uns vis-à-vis des autres.
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La fraternité se distingue de la solidarité par la dimension affective de la relation humaine liée au sentiment d'appartenance à la même espèce, l'humanité, ce qui lui donne un caractère plus universel.
 
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<!-- ************* Début Définition Approfondissement ************* -->
 
*Philosophique : La fraternité est un état d'unité, entre plusieurs personnes. C'est un sentiment qui dépasse l'égo, qui rassemble plusieurs « moi » pour faire un « nous ». Cet ensemble porte à son fondement le respect de la personne humaine, le « moi », c'est donc un ensemble de personnes assemblées, de volontés personnelles combinées en un mouvement. Chaque personne peut vivre la valeur de la fraternité par l'exercice d'obligations morales envers autrui. « L'individu pour le groupe » est la cause, le terreau, qui permet comme conséquence « le groupe pour l'individu » .
 
*Philosophique : La fraternité est un état d'unité, entre plusieurs personnes. C'est un sentiment qui dépasse l'égo, qui rassemble plusieurs « moi » pour faire un « nous ». Cet ensemble porte à son fondement le respect de la personne humaine, le « moi », c'est donc un ensemble de personnes assemblées, de volontés personnelles combinées en un mouvement. Chaque personne peut vivre la valeur de la fraternité par l'exercice d'obligations morales envers autrui. « L'individu pour le groupe » est la cause, le terreau, qui permet comme conséquence « le groupe pour l'individu » .
 
<!-- Approfondissement des définitions à travers des classifications, des catégorisations, des typologies, ou autre.... -->
 
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Fraternité en religions :
 
Fraternité en religions :
  
 
Les 5 grandes religions mondiales  (christianisme, l’islam, le judaïsme, l’hindouisme et le bouddhisme) défendent la fraternité avec vigueur dans leurs textes sacrés. Elles mettent toutes en avant un idéal moral, couramment appelé la règle d’or : « Traite les autres de la façon dont tu aimerais être traité » ou encore « Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse ».
 
Les 5 grandes religions mondiales  (christianisme, l’islam, le judaïsme, l’hindouisme et le bouddhisme) défendent la fraternité avec vigueur dans leurs textes sacrés. Elles mettent toutes en avant un idéal moral, couramment appelé la règle d’or : « Traite les autres de la façon dont tu aimerais être traité » ou encore « Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse ».
  
La fraternité dans l'Islam :
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* La fraternité dans l'Islam :
 
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    La fraternité de la foi est l'expression du lien affectif et moral qui unit les membres de la société islamique. elle produit / l’amour / l’égalité  /l’unité /l’entraide…… etc .elle est la plus forte des liens car c’est un amour on Allah qui a le pouvoir d’unir les cœurs de tous les pieux. et cela implique des droits et des devoirs.
Dans l’islam la notion de fraternité s’applique d’abord à l’ensemble des croyants. Le Coran explique que tous les croyants sont frères et qu’ils doivent chercher à vivre en paix et en pratiquant la justice. Ainsi les musulmans ont l’obligation d’intervenir lors de conflits entre musulmans, pour rétablir la paix et mettre fin au conflit. Les textes coraniques établissent la fraternité entre tous les musulmans. Le musulman ne peut se dire véritablement musulman que s’il aime son frère comme lui-même Le Prophète : « Aucun d’entre vous ne peut prétendre à la plénitude de la foi jusqu’à ce qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » rapporté par al-Boukhari et Mouslim d’après Anas ibn Malik.
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Dans l’islam la notion de fraternité s’applique d’abord à l’ensemble des croyants. Le Coran explique que tous les croyants sont frères et qu’ils doivent chercher à vivre en paix et en pratiquant la justice. Ainsi les musulmans ont l’obligation d’intervenir lors de conflits entre musulmans, pour rétablir la paix et mettre fin au conflit. Les textes coraniques établissent la fraternité entre tous les musulmans Allah  dit :"Les croyants ne sont que des frère.." (Coran 49/10) .
Ces textes fixent les relations entre musulmans et définissent les règles d’équité et de justice imposées dans les relations entre musulmans.
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  Le musulman ne peut se dire véritablement musulman que s’il aime son frère comme lui-même ,Le Prophète que la paix soit sur lui a dit : « Aucun d’entre vous ne peut prétendre à la plénitude de la foi jusqu’à ce qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » rapporté par al-Boukhari et Mouslim d’après Anas ibn Malik.
 
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  Ces textes fixent les relations entre musulmans et définissent les règles d’équité et de justice imposées dans les relations entre musulmans.
 
Puisque l’islam est une religion humaniste et universelle qui s’adresse au genre humain dans son ensemble et dans sa diversité, il a sans doute fixé le lien qui unit tous les êtres humains quelles que soient les différences qui les caractérisent. Ce lien se manifeste clairement dans le verset suivant : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus, pour que vous vous entre connaissiez » (Coran s 49 v 13).
 
Puisque l’islam est une religion humaniste et universelle qui s’adresse au genre humain dans son ensemble et dans sa diversité, il a sans doute fixé le lien qui unit tous les êtres humains quelles que soient les différences qui les caractérisent. Ce lien se manifeste clairement dans le verset suivant : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus, pour que vous vous entre connaissiez » (Coran s 49 v 13).
 
 
« Ô hommes » : un appel à toute l’humanité dans sa diversité. Ce verset met en évidence l’origine commune des êtres humains, à savoir, qu’ils descendent tous du même père et de la même mère « d’un mâle et d’une femelle », c’est-à-dire d’Adam et Eve.
 
« Ô hommes » : un appel à toute l’humanité dans sa diversité. Ce verset met en évidence l’origine commune des êtres humains, à savoir, qu’ils descendent tous du même père et de la même mère « d’un mâle et d’une femelle », c’est-à-dire d’Adam et Eve.
 
 
Ainsi, ce verset établit clairement le principe de la fraternité humaine faisant fi de tous les facteurs qui différencient les hommes, qu’ils soient d’ordre racial, national ou social puisque leur origine est commune. Les hommes sont tous des frères. L’humanité est une seule famille.
 
Ainsi, ce verset établit clairement le principe de la fraternité humaine faisant fi de tous les facteurs qui différencient les hommes, qu’ils soient d’ordre racial, national ou social puisque leur origine est commune. Les hommes sont tous des frères. L’humanité est une seule famille.
 
 
Dieu confirme ce principe en disant : « Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et qui, ayant tiré de celui-ci son épouse, fit naître de ce couple tant d’êtres humains, hommes et femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous demandez mutuellement assistance, et craignez de rompre les liens du sang. Certes, Allah vous observe en permanence ».
 
Dieu confirme ce principe en disant : « Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et qui, ayant tiré de celui-ci son épouse, fit naître de ce couple tant d’êtres humains, hommes et femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous demandez mutuellement assistance, et craignez de rompre les liens du sang. Certes, Allah vous observe en permanence ».
 
 
Le Prophète : « Aucun d’entre vous ne peut prétendre à la plénitude de la foi jusqu’à ce qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » rapporté par al-Boukhari et Mouslim d’après Anas ibn Malik.
 
Le Prophète : « Aucun d’entre vous ne peut prétendre à la plénitude de la foi jusqu’à ce qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » rapporté par al-Boukhari et Mouslim d’après Anas ibn Malik.
 
 
La diversité de la création étant comprise comme l’expression de la richesse de l’humanité : quelle que soit la langue ou la couleur, l’humanité est une . il ne peut y avoir de fraternité, sans faire l’effort de connaître l’autre ; la connaissance est la première étape qui permet de bâtir des ponts avec l’autre, dans le respect mutuel. La fraternité est le résultat d’un engagement, d’un effort soutenu pour la reconnaissance de l’autre (de sa personne, de sa vie, de ses droits, etc.). La fraternité doit donc devenir une réalité qui se construit continuellement pour se transformer en une fraternité de conviction, dès lors que l’on prend conscience de cette responsabilité.  
 
La diversité de la création étant comprise comme l’expression de la richesse de l’humanité : quelle que soit la langue ou la couleur, l’humanité est une . il ne peut y avoir de fraternité, sans faire l’effort de connaître l’autre ; la connaissance est la première étape qui permet de bâtir des ponts avec l’autre, dans le respect mutuel. La fraternité est le résultat d’un engagement, d’un effort soutenu pour la reconnaissance de l’autre (de sa personne, de sa vie, de ses droits, etc.). La fraternité doit donc devenir une réalité qui se construit continuellement pour se transformer en une fraternité de conviction, dès lors que l’on prend conscience de cette responsabilité.  
  
La fraternité dans le Christianisme :
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* La fraternité dans le Christianisme :
 
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La fraternité est absolument centrale dans la doctrine chrétienne.Le mot de frères est employé par Jésus dans les évangiles : « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est au cieux, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère. » (Mt 12,50) Et peu avant sa Passion, il affirme : « Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. » (Mt 25,40)
La fraternité est absolument centrale dans la doctrine chrétienne.
 
 
 
Le mot de frères est employé par Jésus dans les évangiles : « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est au cieux, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère. » (Mt 12,50) Et peu avant sa Passion, il affirme : « Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. » (Mt 25,40)
 
 
 
 
En 1965, l’Eglise catholique entérine le principe d’une fraternité universelle et inter-religieuse pendant le concile de Vatican II. Dans son premier épître, Pierre explique : « Tous les humains, honorez-les ; la Fraternité, aimez-la ! » (Nouveau Testament, 2 :17). De même que dans le Coran, la maxime « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » est bel et bien présente dans la Bible (Jean, XIII, 34). La fraternité est perçue comme un véritable renoncement de soi qui doit permettre la communion avec Dieu.
 
En 1965, l’Eglise catholique entérine le principe d’une fraternité universelle et inter-religieuse pendant le concile de Vatican II. Dans son premier épître, Pierre explique : « Tous les humains, honorez-les ; la Fraternité, aimez-la ! » (Nouveau Testament, 2 :17). De même que dans le Coran, la maxime « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » est bel et bien présente dans la Bible (Jean, XIII, 34). La fraternité est perçue comme un véritable renoncement de soi qui doit permettre la communion avec Dieu.
 
 
Dans les religions chrétiennes et particulièrement en ce qui concerne le christianisme, le terme de diaconie est le terme qui signifie fraternité. Il englobe la notion de témoignage car il est la charité, c'est le service du frère.
 
Dans les religions chrétiennes et particulièrement en ce qui concerne le christianisme, le terme de diaconie est le terme qui signifie fraternité. Il englobe la notion de témoignage car il est la charité, c'est le service du frère.
  
La fraternité dans le Judaïsme :
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* La fraternité dans le Judaïsme :
 
 
 
La Torah rappelle que « si un étranger vient séjourner avec vous, dans votre pays, ne le molestez point. Il sera pour vous comme un de vos compatriotes, et tu l’aimeras comme toi-même » (Lévitique, 19 :33-34). Amour de Yahvé et amour de son prochain apparaissent comme deux éléments indissociables de la fraternité israélite, comme l’explique Philon d’Alexandrie lorsqu’il invite les païens à se convertir (De virtutibus, 51). Un véritable message philanthropique et humaniste est véhiculé tout au long des récits emblématiques de la Torah.  A l’image des frères Moshe et Aaron, le lien fraternel apparaît comme la clé de la réussite. Le terme fraternité est d’ailleurs synonyme de joie en hébreu.
 
La Torah rappelle que « si un étranger vient séjourner avec vous, dans votre pays, ne le molestez point. Il sera pour vous comme un de vos compatriotes, et tu l’aimeras comme toi-même » (Lévitique, 19 :33-34). Amour de Yahvé et amour de son prochain apparaissent comme deux éléments indissociables de la fraternité israélite, comme l’explique Philon d’Alexandrie lorsqu’il invite les païens à se convertir (De virtutibus, 51). Un véritable message philanthropique et humaniste est véhiculé tout au long des récits emblématiques de la Torah.  A l’image des frères Moshe et Aaron, le lien fraternel apparaît comme la clé de la réussite. Le terme fraternité est d’ailleurs synonyme de joie en hébreu.
  
La fraternité dans le Bouddhisme :
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* La fraternité dans le Bouddhisme :
 
 
 
Dans la tradition bouddhiste, les 4 qualités incommensurables cherche à développer le sentiment de fraternité entre les fidèles. A travers la Karuna, les croyants sont amenés à souhaiter que la souffrance des autres disparaisse. La prédication du Bouddha sur « la bienveillance universelle » invite à désirer  le bonheur des autres plutôt que le sien. A travers cette compassion, la doctrine bouddhiste cherche à lutter contre l’individualisme et l’égoïsme. Aider les autres en cherchant leur bonheur constitue dès lors un précepte moral. Sans cette fraternité, la sagesse risque de n’être qu’une vue intellectuelle, sèche et froide, qui ne peut pas mener au Nirvana (paradis bouddhique). La fraternité inter-religieuse est une caractéristique essentielle du bouddhisme moderne. En 2011, le Dalaï-Lama a publié un ouvrage dans cette perspective : Islam, christianisme, judaïsme… comment vivre en paix ? Vers la fraternité des religion
 
Dans la tradition bouddhiste, les 4 qualités incommensurables cherche à développer le sentiment de fraternité entre les fidèles. A travers la Karuna, les croyants sont amenés à souhaiter que la souffrance des autres disparaisse. La prédication du Bouddha sur « la bienveillance universelle » invite à désirer  le bonheur des autres plutôt que le sien. A travers cette compassion, la doctrine bouddhiste cherche à lutter contre l’individualisme et l’égoïsme. Aider les autres en cherchant leur bonheur constitue dès lors un précepte moral. Sans cette fraternité, la sagesse risque de n’être qu’une vue intellectuelle, sèche et froide, qui ne peut pas mener au Nirvana (paradis bouddhique). La fraternité inter-religieuse est une caractéristique essentielle du bouddhisme moderne. En 2011, le Dalaï-Lama a publié un ouvrage dans cette perspective : Islam, christianisme, judaïsme… comment vivre en paix ? Vers la fraternité des religion
  
La fraternité dans l’Hindouisme :
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* La fraternité dans l’Hindouisme :
 
 
 
Dans la philosophie hindoue, l’Ashima est une recherche perpétuelle de bienveillance envers les autres. Il s’agit de l’un des 5 devoirs moraux à respecter. Dans les Lois de Manu, un des livres sacrés de l’hindouisme, cette vertu est mise en avant à travers le désintéressement et la générosité. Mot à mot, le terme signifie : « ne causer de nuisance à nulle vie ».  Autrement dit, il s’agit de ne pas tuer ou blesser des êtres vivants, que ce soit par la parole ou en acte, tant directement qu’indirectement . La figure de la fraternité est personnifiée à travers la déesse Ahimsa, épouse de Dharma. Il existe même une fête de la fraternité : le Raksha bandha, qui a lieu en août chaque année. Initialement limité à la sphère familiale, la fête dépasse aujourd’hui le cadre de la famille biologique. On cherche à réunir les hommes et femmes de diverses origines ethniques, confessions en célébrant l’harmonie, l’union et l’amour.
 
Dans la philosophie hindoue, l’Ashima est une recherche perpétuelle de bienveillance envers les autres. Il s’agit de l’un des 5 devoirs moraux à respecter. Dans les Lois de Manu, un des livres sacrés de l’hindouisme, cette vertu est mise en avant à travers le désintéressement et la générosité. Mot à mot, le terme signifie : « ne causer de nuisance à nulle vie ».  Autrement dit, il s’agit de ne pas tuer ou blesser des êtres vivants, que ce soit par la parole ou en acte, tant directement qu’indirectement . La figure de la fraternité est personnifiée à travers la déesse Ahimsa, épouse de Dharma. Il existe même une fête de la fraternité : le Raksha bandha, qui a lieu en août chaque année. Initialement limité à la sphère familiale, la fête dépasse aujourd’hui le cadre de la famille biologique. On cherche à réunir les hommes et femmes de diverses origines ethniques, confessions en célébrant l’harmonie, l’union et l’amour.
  
Conflit entre frères dans les mythes fondateurs :
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*Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :
 
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La fraternité est une valeur de l'humanité, comme en témoigne l'article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."
Le mot de fraternité est souvent utilisé pour désigner le lien positif qui unit deux frères, ou deux hommes comme s'ils étaient frères. Mais les mythes fondateurs font aussi état de rivalités fraternelles : le meurtre d'Abel par son frère Caïn ; Joseph vendu par ses frères ; Esau qui vend son droit d’aînesse à Jacob pour un plat de lentilles ; le Fils prodigue, méprisé par ses frères. Dans la mythologie romaine Romulus et Rémus, les deux jumeaux fondateurs de Rome avec le meurtre par le premier du second.
 
 
 
La famille n’est pas le lieu où, bien que fort prisée en principe, elle est le mieux à l’abri des dérives. N’est-elle pas exposée à la plus redoutable de celles-ci, qui consiste, du moins dans la tradition judéo-chrétienne, en un fratricide à l’égard duquel nos premiers parents ont leur part de responsabilité ! À quoi s’ajoute le constat que certains de leurs proches descendants, jaloux de leur frère et ayant renoncé à le tuer, l’ont cependant vendu, au risque de provoquer sa réduction à l’esclavage.
 
 
 
S. Freud et maints de ses émules ou contradicteurs se sont employés à en débusquer les ressorts psychanalytiques selon des versions différentes. Toutes font état, au sein de l’archétype de la famille, d’une relation entre le père, les frères et la mère qui, sans aboutir forcément, une fois de plus, à un meurtre prémédité, laisse la violence déployer ses effets tant structurels que factuels. Les psychanalystes ne sont pas les seuls à s’en prendre à la fraternité. J.-P. Sartre, puis R. Girard, pour des raisons fort différentes, estiment, eux aussi, que la fraternité est susceptible de pousser au meurtre et même à la terreur. D’autres, tels C. Schmitt et L. Freund, l’accusent d’être irrémédiablement cosmopolite, et pire, à leurs yeux, de se donner pour extensible à l’humanité dans son ensemble. Tandis que J. Derrida préfère l’amitié à la fraternité pour la raison que celle-ci tourne au “machisme”, Touraine voit en elle la contre-valeur type dont se prévalent les totalitarismes.
 
 
 
 
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*La fraternité et sa valeur dans l’Islam
 
 
Les textes se font écho pour souligner l’importance de cette valeur et son rôle primordial dans la construction de la société musulmane. Ils recommandent tout ce qui est susceptible de la renforcer et proscrivent tout ce qui peut l’affaiblir. Dieu dit en associant la fraternité à la foi : « Les croyants ne sont rien moins que des frères. » Ceci, sans distinction de race, de couleur ou de lignée : ce lien de fraternité a réuni Salmân le Persan, Bilâl l’Ethiopien ou encore Suhayb le Byzantin avec leurs frères arabes.
 
 
*Le Saint Coran décrit cette fraternité comme un bienfait de Dieu : « Rappelez-vous le bienfait de Dieu envers vous : vous étiez ennemis, puis Il a uni vos cœurs, et grâce à Son bienfait vous êtes devenus frères. »
 
 
*La fraternité comme unité et cohésion de la société
 
 
La société musulmane, dans l’histoire, a accordé une grande importance à la fraternité comme unité et cohésion entre les individus ; une valeur qu’elle a prôné sans équivalent dans le passé des civilisations. Une fraternité qui est plus que jamais rompu dans les sociétés contemporaines.
 
La fraternité est l’une des plus nobles valeurs humaines que l’islam a développées pour préserver la cohésion de la société. C’est elle qui rend la société une et solidaire. Cette valeur se trouve fort peu dans les sociétés anciennes ou modernes ; elle signifie « que les gens au sein de la société partagent des relations fondées sur l’amour, l’unité et le soutien mutuel, liés par un sentiment d’appartenance à une même famille affectueuse et solidaire, où la force des uns fait la force des autres comme la faiblesse des uns fait la faiblesse des autres, et où la présence de ses frères fait la puissance de l’individu. »
 
 
* Qu’ est ce qui corrompt les liens de la fraternité
 
 
  En raison de son rôle primordial dans la cohésion de la société, la fraternité islamique fait l’objet de nombreuses recommandations coraniques. Ainsi, Dieu met en garde contre tout ce qui pourrait la détruire, comme la moquerie : « Ô vous qui croyez ! Ne vous moquez pas les uns des autres, car il se peut que ceux-ci soient meilleurs que ceux-là. Que les femmes ne se moquent pas les unes des autres, car il se peut que celles-ci soient meilleures que celles-là. » Sourate 49, al-Hujurât, verset 11.
 
 
Dieu interdit également d’exposer les défauts d’autrui et de s’enorgueillir de sa lignée. Il nous dit : « Ne vous calomniez pas les uns les autres, et ne vous donnez pas de sobriquets injurieux. Quel vilain mot que ‘perversion’ quand on a déjà la foi. Ceux qui ne se repentent pas, voilà les injustes. » Sourate 49, al-Hujurât, verset 11
 
 
Il interdit encore la médisance, la calomnie et le soupçon, qui sont des facteurs de destruction des sociétés : « Ô vous qui croyez, abstenez-vous de trop conjecturer : il est des conjectures qui sont des péchés. Ne vous épiez pas et ne dites pas du mal les uns des autres. L’un de vous aimerait-il manger la chair de son frère mort ? Vous le détesteriez. Craignez Dieu ! Dieu accueille le repentir, Il est miséricordieux. » Sourate 49, al-Hujurât, verset 12.
 
 
En cas de litige ou de querelle, l’islam incite à tout ce qui est susceptible de rassembler les cœurs et de renforcer la solidarité. Ainsi, il appelle à réconcilier les antagonistes. Le Prophète (paix et salut à lui) a dit pour souligner la valeur de la réconciliation : « Vous dirai-je quel acte a plus de valeur que le jeûne, la prière et l’aumône ? » On lui dit : « Oui, Messager de Dieu. » Il poursuivit : « Réconcilier les gens. Et provoquer la brouille entre les gens, c’est la mort. » Abû Dâwud,
 
L’islam permet même de mentir dans le but de réconcilier des personnes qui se sont brouillées, car cela aide à empêcher l’éclatement de la société musulmane. Le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « Ce n’est pas être un menteur que de réconcilier les gens en transmettant de bonnes choses ou en disant du bien. » Al-Bukhârî
 
 
En outre, l’islam lie un certain nombre de droits et de devoirs à cette notion de fraternité. Chaque musulman, du fait de cette relation, est tenu de s’en acquitter et aura à en rendre compte. Le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « Ne vous jalousez pas mutuellement, ne faites pas monter les prix les uns contre les autres, ne vous haïssez pas les uns les autres, ne vous tournez pas le dos, ne surenchérissez pas sur la vente d’un autre, soyez des serviteurs de Dieu et des frères. Le musulman est le frère du musulman, il ne commet pas d’injustice envers lui, ne l’abandonne pas et ne le méprise pas… Il suffit à un homme pour être mauvais de mépriser son frère musulman. Le musulman est tout entier sacré pour le musulman : son sang, ses biens et son honneur. » Muslim
 
 
Les commentateurs précisent ainsi le sens des mots « ne l’abandonne pas » : « abandonner quelqu’un, c’est lui refuser aide et soutien ; cela signifie que lorsque quelqu’un demande votre aide pour lutter contre une injustice ou autre, vous devez l’aider si vous en avez la possibilité et n’avez pas d’excuse légitime. » An-Nawawî,
 
 
D’après Anas, le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « Soutiens ton frère, qu’il soit oppresseur ou opprimé. » Un homme lui demanda : « Messager de Dieu, je le soutiendrai s’il est opprimé, mais si c’est lui l’oppresseur, comment puis-je le soutenir ? » Le Prophète (paix et salut à lui) répondit : « En le retenant ou en l’empêchant de commettre l’injustice : c’est ainsi que tu le soutiendras. » Al-Bukhârî,
 
 
Où trouvera-t-on une société humaine qui fait un devoir à chaque individu de se mettre au service des besoins de son frère, de le soutenir s’il est victime d’injustice, et d’empêcher l’oppresseur de commettre l’injustice ?
 
 
Ceci ne se trouve que dans la société musulmane, où ce haut degré de fraternité est le fondement de l’unité. Chacun œuvre à soulager son frère et à résoudre ses problèmes, lui apporte aide et soutien ; les relations ne sont pas fondées sur la jalousie et la haine, mais sur des sentiments positifs. La fraternité est la base de l’édification de la société musulmane et la clé de sa cohésion.
 
 
 
 
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Q1: Qu’est ce que la fraternité ?
* [[En se référant au  versets(10-13) de la sourate de Houjourat :l’appel s’adresse à deux destinataires- les quels sont]]?
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Q2: Qu’est ce que la  fraternité du point de vue de l’Islam et du point de vue des autres religions?
* [[Qu'Est-ce qui leur a été recommandé et dans quel but]]?
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Q3: La fraternité implique des droits et des devoir au musulman en vers son frère musulman .Citez en quelques uns.
* [[Qu’est ce que la  fraternité dans l’Islam]]?
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Q4: Montrez la valeur de La fraternité et son rôle dans la cohésion de la société ?
* [[Quels sont les types de fraternité? Quelle est le type le  plus important et pourquoi]]?
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Q5: L’islam nous a interdit certain comportements susceptible de corrompre les liens de la fraternité .Citez en quelques uns en donnant des arguments.
*[[Montrez la valeur de La fraternité  
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Q6: Quel sont les recommandations éthiques que nous a conseillées notre Prophète pour entretenir les liens de la fraternité ?
*[[quel  est son rôle dans la cohésion de la société ]]?
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Q7: Pourquoi les musulmans sont ils divisés en sectes ?
* [[qu’ est ce qui corrompt les liens de fraternité dans les versets si- dessus]]?
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Q8: Quels sont les types de la fraternité et sur quelle base on les distinguent
*[[Est-ce juste un comportement pervers, comment l'islam le juge-t-il ? quels en sont les conséquence]]?
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Q9: La fraternité religieuse peut-elle être considérée comme faisant partie de la fraternité humaine? justifier votre réponse
* [[qu'entend-on par unité d'origine, et quelle est sa signification dans la construction de la société humaine?
 
* [[Dans quel but Dieu nous a crées différent ]]?
 
*[[Est ce qu’il y’a une relation entre la diversité et l’entre connaissance? Expliquez]]?
 
*[[Que concluez-vous du souci de l’islam pour la fraternité religieuse et humaine]]?
 
*[[Dans quelle mesure ces valeurs sont-elles présentes dans nos sociétés contemporaines]]?
 
*[[Donnez des preuves qui relève de la réalité]]?
 
 
 
 
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Définition écrite

{{Fiche Didactique Definition |Définition= >*_Étymologie Le nom « fraternité » tire son origine du latin « frater » (du lat. fraternitatem, de fraternus, fraternel, dérivé de frater, frère. Le Gaffiot traduit « fraternitas » comme le lien de parenté entre frères.

 Par extension, la notion de fraternité désigne un lien entre les membres d'une même famille puis d'un ensemble d'humains.
 La fraternité familiale constitue un sens dérivé, elle correspond au sentiment qui peut accompagner ce lien et comporte lorsqu'elle est culturellement valorisée, une dimension affective.
 Son contraire renvoie aux notions de désunion, de discorde, d'isolement, d'individualisme, associées à des comportements allant de la simple ignorance à l'inimitié.
 Au sens le plus large, la fraternité universelle, qui fait résonner l'idée que tous les êtres humains sont frères et devraient se comporter  comme tels, les uns vis-à-vis des autres.           

La fraternité se distingue de la solidarité par la dimension affective de la relation humaine liée au sentiment d'appartenance à la même espèce, l'humanité, ce qui lui donne un caractère plus universel.

  • Philosophique : La fraternité est un état d'unité, entre plusieurs personnes. C'est un sentiment qui dépasse l'égo, qui rassemble plusieurs « moi » pour faire un « nous ». Cet ensemble porte à son fondement le respect de la personne humaine, le « moi », c'est donc un ensemble de personnes assemblées, de volontés personnelles combinées en un mouvement. Chaque personne peut vivre la valeur de la fraternité par l'exercice d'obligations morales envers autrui. « L'individu pour le groupe » est la cause, le terreau, qui permet comme conséquence « le groupe pour l'individu » .

|Typologie=

Fraternité en religions :

Les 5 grandes religions mondiales (christianisme, l’islam, le judaïsme, l’hindouisme et le bouddhisme) défendent la fraternité avec vigueur dans leurs textes sacrés. Elles mettent toutes en avant un idéal moral, couramment appelé la règle d’or : « Traite les autres de la façon dont tu aimerais être traité » ou encore « Ne fais pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse ».

  • La fraternité dans l'Islam :
   La fraternité de la foi est l'expression du lien affectif et moral qui unit les membres de la société islamique. elle produit / l’amour / l’égalité  /l’unité /l’entraide…… etc .elle est la plus forte des liens car c’est un amour on Allah qui a le pouvoir d’unir les cœurs de tous les pieux. et cela implique des droits et des devoirs.

Dans l’islam la notion de fraternité s’applique d’abord à l’ensemble des croyants. Le Coran explique que tous les croyants sont frères et qu’ils doivent chercher à vivre en paix et en pratiquant la justice. Ainsi les musulmans ont l’obligation d’intervenir lors de conflits entre musulmans, pour rétablir la paix et mettre fin au conflit. Les textes coraniques établissent la fraternité entre tous les musulmans Allah dit :"Les croyants ne sont que des frère.." (Coran 49/10) .

 Le musulman ne peut se dire véritablement musulman que s’il aime son frère comme lui-même ,Le Prophète que la paix soit sur lui a dit : « Aucun d’entre vous ne peut prétendre à la plénitude de la foi jusqu’à ce qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » rapporté par al-Boukhari et Mouslim d’après Anas ibn Malik.
  Ces textes fixent les relations entre musulmans et définissent les règles d’équité et de justice imposées dans les relations entre musulmans.

Puisque l’islam est une religion humaniste et universelle qui s’adresse au genre humain dans son ensemble et dans sa diversité, il a sans doute fixé le lien qui unit tous les êtres humains quelles que soient les différences qui les caractérisent. Ce lien se manifeste clairement dans le verset suivant : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des peuples et des tribus, pour que vous vous entre connaissiez » (Coran s 49 v 13). « Ô hommes » : un appel à toute l’humanité dans sa diversité. Ce verset met en évidence l’origine commune des êtres humains, à savoir, qu’ils descendent tous du même père et de la même mère « d’un mâle et d’une femelle », c’est-à-dire d’Adam et Eve. Ainsi, ce verset établit clairement le principe de la fraternité humaine faisant fi de tous les facteurs qui différencient les hommes, qu’ils soient d’ordre racial, national ou social puisque leur origine est commune. Les hommes sont tous des frères. L’humanité est une seule famille. Dieu confirme ce principe en disant : « Ô hommes ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d’un seul être et qui, ayant tiré de celui-ci son épouse, fit naître de ce couple tant d’êtres humains, hommes et femmes. Craignez Allah au nom duquel vous vous demandez mutuellement assistance, et craignez de rompre les liens du sang. Certes, Allah vous observe en permanence ». Le Prophète : « Aucun d’entre vous ne peut prétendre à la plénitude de la foi jusqu’à ce qu’il aime pour son frère ce qu’il aime pour lui-même » rapporté par al-Boukhari et Mouslim d’après Anas ibn Malik. La diversité de la création étant comprise comme l’expression de la richesse de l’humanité : quelle que soit la langue ou la couleur, l’humanité est une . il ne peut y avoir de fraternité, sans faire l’effort de connaître l’autre ; la connaissance est la première étape qui permet de bâtir des ponts avec l’autre, dans le respect mutuel. La fraternité est le résultat d’un engagement, d’un effort soutenu pour la reconnaissance de l’autre (de sa personne, de sa vie, de ses droits, etc.). La fraternité doit donc devenir une réalité qui se construit continuellement pour se transformer en une fraternité de conviction, dès lors que l’on prend conscience de cette responsabilité.

  • La fraternité dans le Christianisme :

La fraternité est absolument centrale dans la doctrine chrétienne.Le mot de frères est employé par Jésus dans les évangiles : « Quiconque fait la volonté de mon Père qui est au cieux, c'est lui mon frère, ma sœur, ma mère. » (Mt 12,50) Et peu avant sa Passion, il affirme : « Ce que vous avez fait à l'un de ces plus petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. » (Mt 25,40) En 1965, l’Eglise catholique entérine le principe d’une fraternité universelle et inter-religieuse pendant le concile de Vatican II. Dans son premier épître, Pierre explique : « Tous les humains, honorez-les ; la Fraternité, aimez-la ! » (Nouveau Testament, 2 :17). De même que dans le Coran, la maxime « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » est bel et bien présente dans la Bible (Jean, XIII, 34). La fraternité est perçue comme un véritable renoncement de soi qui doit permettre la communion avec Dieu. Dans les religions chrétiennes et particulièrement en ce qui concerne le christianisme, le terme de diaconie est le terme qui signifie fraternité. Il englobe la notion de témoignage car il est la charité, c'est le service du frère.

  • La fraternité dans le Judaïsme :

La Torah rappelle que « si un étranger vient séjourner avec vous, dans votre pays, ne le molestez point. Il sera pour vous comme un de vos compatriotes, et tu l’aimeras comme toi-même » (Lévitique, 19 :33-34). Amour de Yahvé et amour de son prochain apparaissent comme deux éléments indissociables de la fraternité israélite, comme l’explique Philon d’Alexandrie lorsqu’il invite les païens à se convertir (De virtutibus, 51). Un véritable message philanthropique et humaniste est véhiculé tout au long des récits emblématiques de la Torah. A l’image des frères Moshe et Aaron, le lien fraternel apparaît comme la clé de la réussite. Le terme fraternité est d’ailleurs synonyme de joie en hébreu.

  • La fraternité dans le Bouddhisme :

Dans la tradition bouddhiste, les 4 qualités incommensurables cherche à développer le sentiment de fraternité entre les fidèles. A travers la Karuna, les croyants sont amenés à souhaiter que la souffrance des autres disparaisse. La prédication du Bouddha sur « la bienveillance universelle » invite à désirer le bonheur des autres plutôt que le sien. A travers cette compassion, la doctrine bouddhiste cherche à lutter contre l’individualisme et l’égoïsme. Aider les autres en cherchant leur bonheur constitue dès lors un précepte moral. Sans cette fraternité, la sagesse risque de n’être qu’une vue intellectuelle, sèche et froide, qui ne peut pas mener au Nirvana (paradis bouddhique). La fraternité inter-religieuse est une caractéristique essentielle du bouddhisme moderne. En 2011, le Dalaï-Lama a publié un ouvrage dans cette perspective : Islam, christianisme, judaïsme… comment vivre en paix ? Vers la fraternité des religion

  • La fraternité dans l’Hindouisme :

Dans la philosophie hindoue, l’Ashima est une recherche perpétuelle de bienveillance envers les autres. Il s’agit de l’un des 5 devoirs moraux à respecter. Dans les Lois de Manu, un des livres sacrés de l’hindouisme, cette vertu est mise en avant à travers le désintéressement et la générosité. Mot à mot, le terme signifie : « ne causer de nuisance à nulle vie ». Autrement dit, il s’agit de ne pas tuer ou blesser des êtres vivants, que ce soit par la parole ou en acte, tant directement qu’indirectement . La figure de la fraternité est personnifiée à travers la déesse Ahimsa, épouse de Dharma. Il existe même une fête de la fraternité : le Raksha bandha, qui a lieu en août chaque année. Initialement limité à la sphère familiale, la fête dépasse aujourd’hui le cadre de la famille biologique. On cherche à réunir les hommes et femmes de diverses origines ethniques, confessions en célébrant l’harmonie, l’union et l’amour.

*Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :
La fraternité est une valeur de l'humanité, comme en témoigne l'article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme :"Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité."

Définition graphique




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More-didaquest.png La fraternité - Glossaire / (+)



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  • -Dès son émigration à Médine, à l’aube de l’édification de la société musulmane le Prophète (paix et salut à lui) a commencé, une fois la mosquée construite, par établir des liens de fraternité entre les Emigrés de La Mecque et les Ansâr de Médine.
  • Dieu dit en associant la fraternité à la foi : « Les croyants ne sont rien moins que des frères. » Sourate 49, al-Hujurât, verset 10 Ceci, sans distinction de race, de couleur ou de lignée.Ce lien de fraternité a réuni Salmân le Persan, Bilâl l’Ethiopien ou encore Suhayb le Byzantin avec leurs frères arabes.
  • Nous avons un exemple remarquable de l’amour et de l’abnégation engendrés par cette fraternité dans le geste de ce frère médinois qui propose à son frère émigré de lui donner la moitié de ses biens et de lui faire épouser une de ses femmes après en avoir divorcé ! Anas ibn Mâlik (que Dieu l’agrée) rapporte que lorsque `Abd ar-Rahmân ibn `Awf arriva à Médine, le Prophète (paix et salut à lui) établit un lien de fraternité entre lui et Sa`d ibn ar-Rabî` al-Ansârî. Ce dernier lui proposa de partager avec lui ses épouses et ses biens. `Abd ar-Rahmân répondit : « Que Dieu bénisse pour toi ta famille et tes biens, indique-moi seulement le marché… »

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