Différences entre versions de « SérothérapieA »
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Version du 17 mai 2020 à 01:59
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Traduction
Traductions
Définition
Domaine, Discipline, Thématique
Biologie / Médecine / Pharmacie / Immunologie / Microbiologie / Santé / Génétique / Pathologie / Sciences de la vie / Industrie pharmaceutique /
Justification
Définition écrite
Étymologiquement
le terme sérothérapie est issu du latin serum,petit lait et du grec thérapéa,thérapeutique. Appelée également immunisation artificielle passive, la sérothérapie ou sérumthérapie ou plasmothérapie est l'utilisation thérapeutique du sérum sanguin (partie non cellulaire du sang) se caractérisant par l'administration et par l'injection sous-cutanée, intramusculaire ou intra-rachidienne (l'intérieur du liquide entourant la moelle épinière) d'un sérum immunisant. Celui-ci est soit d'origine animale, provenant d'un animal qui a été vacciné contre une maladie infectieuse, soit d'origine humaine. La sérothérapie, l'une des formes de l'immunité passive, permet de neutraliser un antigène microbien, une bactérie, une toxine, un virus ou encore un venin. Une variante en est la séroprophylaxie, traitement utilisé en prévention, avant que la maladie soit déclarée ou acquise.
Histoire
Charles Richet, en injectant en 1888 le sérum d'un chien inoculé avec des staphylocoques, réussit à immuniser les lapins, signant ainsi l'invention de la sérothérapie. Le 6 décembre 1890, il injecte du sérum à un tuberculeux à l'Hôtel-Dieu de Paris. C'est la première injection humaine de sérum dans un but thérapeutique. Parmi les premiers essais de sérothérapie on peut rappeler les recherches menées par Babes en 1889 sur le traitement préventif de la rage par le sérum d'animaux vaccinés.
Sur le même principe, Albert Calmette développe la sérothérapie antivenimeuse (et la vaccination antituberculeuse).
En 1894, le docteur Émile Roux, ancien disciple de Louis Pasteur, constate que, si l'on vaccine un cheval en lui injectant des doses croissantes de toxine diphtérique, on provoque chez lui l'apparition de grandes quantités d'anticorps antidiphtériques. Roux a donc l'idée de transférer le sérum de ce cheval ainsi « hyperimmunisé » à des malades atteints de la diphtérie. Un grand nombre de malades guérissent : la sérothérapie est née.
Les sérums d'origine animale contiennent des anticorps spécifiques d'une toxine ou d'un microbe :antidiphtérique (contre Corynebacterium diphteriae) ; antitétanique) ou contre venin (de serpent du groupe des vipères notamment). Souvent produits par des chevaux à partir des années 1890 ; ils ont été utilisés en médecine humaine pendant de nombreuses années et le sont encore parfois.
Cependant, la sérothérapie déclenche parfois une réaction grave, de type allergique, dite maladie sérique, découverte à partir de 1894 avec l'utilisation de l'antitoxine de la diphtherie puis avec l'immunoglobuline équine antirabique, car le sérum contient des protéines animales contre lesquelles le système immunitaire du receveur peut réagir violemment.
En France, le 25 avril 1895, une loi vient encadrer la préparation et l'utilisation des sérums. Le 15 mai de la même année, par décret du ministre de l'Intérieur est créé un comité sous l'autorité de l'Académie de médecine afin de contrôler les autorisations données aux laboratoires fabriquant les sérums.
Parmi d'autres, Wilde et al. (en 1989) ont pointé l'importance de standardiser et améliorer les méthodes de purification des sérums afin d'en réduire, tant que possible les effets secondaires.
La sérothérapie antivenimeuse et antitétaniques sont encore utilisées au xxie siècle et certains sérums d'origine animale ont aussi une utilisation en médecine vétérinaire : par exemple, un sérum antivenimeux peut être administré à un chien (ou autre animal) mordu par une vipère.
Au début du xxie siècle dans les pays où la rage est encore endémique, la demande en sérum antirabique a augmenté exponentiellement depuis plusieurs décennies sans que l'offre en immunoglobulines antirabiques humaines (HRIG) ni équine (ERIG) ne puisse répondre à toute la demande, ce pourquoi un médicament biologique (potentiellement moins cher et plus efficace) est recherché, dont un fabriqué à partir d'anticorps monoclonaux murins (de souris dits MoMAb dont les premiers essais ont été prometteurs puisqu'ils semblent aussi efficaces que les immunoglobulines antirabiques humaines). Les anticorps monoclonaux humains (Mabs) neutralisant le virus de la rage ont aussi été testés comme alternative potentielle. Mais chez le hamster utilisé comme modèle animal, un lyssavirus de chauve-souris européenne n'a été neutralisé ni par les Mabs ni par l'immunoglobulines antirabique classique (ou RIG pour « Rabic immune globulin »). De plus, le virus Duvenhage a été neutralisé par RIG, mais pas par Mabs, et les virus Bat de Lagos et Mokola ont été neutralisés par un Mab mais pas par RIG, un Mab a abouti à une protection comparable à la RIG humaine. Ces résultats suggèrent que les Mabs pourraient fournir une alternative prometteuse au RIG.
Au printemps 2020, la sérothérapie fait partie des solutions testées et envisagées contre la COVID-19. Toutefois, les tests menés avec le plasma convalescent (liquide plasmatique soutiré du corps de personnes guéries de la COVID-2019) ne sont pas concluants.
Les sérums d'origine animale contiennent des anticorps spécifiques sont donc utilisés pour le traitements des maladies provoquées par une toxine bactérienne :thérapeutiques antidiphtérique antitétanique, antibotulique .Souvent produits par des chevaux à partir des années 1890;ils ont été utilisés en médecine humaine pendant de nombreuses années et le sont encore parfois. Ce sérum d'origine animale a été par la suite abandonné.il est remplacé par les immunoglobulines humaines purifiée. Celles-ci peuvent être polyvalentes ou spécifiques. Elles obéissent aux mêmes règles de préparation et de contrôle que les produits sanguins.
La sérothérapie appelée également immuisation artificielle passive est l'utilisation thérapeutique du sérum sanguin se caractérisant par l'administration et par l'injection sous-cutanée, intramusculaire ou intra-rachidienne d'un sérum immunisant d'origine animale ou d'origine humaine pour protéger contre une maladie (sérothérapie préventive) ou pour la traiter (sérothérapie curative).
Ils'agit d'une immunothérapie passive,dont il faut distinguer : Le sérum hétérologuec'est-à-dire d'origine animale est un sérum qui a été préparé à partir de sérum d'animaux tels que le mouton, ou le cheval. Ces animaux ont été préalablement immunisés par un antigène donné. Le prix de revient des sérums hétérologues, n'est pas très élevé mais leur utilisation entraîne quelquefois l'apparition d'une réaction allergique immédiate, telle qu'un choc anaphylactique, ou de réaction allergique retardée comme la maladie sérique. Pour éviter la survenue de ces réactions, des sérums hétérologues sont injectés selon la méthode de Besredka, qui consiste à injecter de quart d'heure en quart d'heure, 1/10 10 millilitres puis un quart de millilitre, puis le reste de la dose. Le sérum homologuec'est-à-dire d'origine humaine, est constitué d'immunoglobulines (anticorps), ou de gammaglobulines qui ont été préparées à partir du plasma (partie liquidienne du sang) d'individus donneurs eux-mêmes, et immunisés par un antigène. Bien entendu ces substances possèdent l'avantage d'être mieux tolérées par le receveur, que les sérums d'origine animale, c'est-à-dire les sérums hétérologues. D'autre part, leur durée d'action est de trois à six semaines. Les anticorps transmis passivement sont des immunoglobulines sériques provenant d'un autre organisme immunisé activement ou spontanément. L'avantage de ce type d'immunothérapie est la possibilité d'agir vite, en apportant au moment opportun les éléments de défense sérique dont le sujet a besoin, sans tenir compte du délai nécessaire pour l'apparition d'une réaction immunitaire efficace. En contre partie, l'effet ne dure qu'autant qu'un taux suffisant est maintenu dans l'organisme malgré la dégradation des protéines transférées, ce qui rend cette méthode moins adaptée à des traitements très prolongés. La demi-vie des IgG étant approximativement de trois semaines, une sérothérapie anti-infectieuse n'est estimée efficace que 15 jours Les anticorps ainsi transmis sont très efficaces dans les maladies où le rôle d'exotoxines diffusibles prédomine, diphtérie ou tétanos par exemple. La sérothérapie peut être utilisée à titre préventif, chez des sujets contacts, ou en principe à titre curatif lorsque la maladie est déclarée. En fait l'antigénicité des sérums animaux, même s'ils sont purifiés ou employés sous forme de gammaglobulines, risque d'induire chez le receveur des manifestations d'hypersensibilité (anaphylaxie, maladie sérique). De ce fait l'emploi du sérum de cheval (notamment dans la prévention du tétanos chez les sujets non vaccinés) est en recul au profit des gammaglobulines humaines spécifiques. La sérothérapie à titre curatif n'est plus employée dans le tétanos. On désigne sous le nom de gammaglobulines humaines une préparation injectable riche en anticorps, préparée par fractionnement du plasma sanguin. Ce terme, par analogie avec la fraction gammaglobulinique identifiée lors de l'électrophorèse de zone du sérum, traduit l'état des connaissances sur la chimie des protéines aux alentours des années 40. Depuis, le terme d'immunoglobuline a été créé pour désigner la totalité des molécules à fonction anticorps, et cette dénomination, plus précise, est employée couramment actuellement. Aussi peut-on dire que les préparations étiquetées "gammaglobulines" contiennent principalement des immunoglobulines, mais elles peuvent ne pas contenir la totalité des immunoglobulines du sérum, certaines variétés moléculaires n'ayant pas été retenues au cours de la préparation. 1 - Différents types de gammaglobulines a) Les gammaglobulines standard ou polyvalentes : Elles ont deux origines : le sérum de donneur (CNTS) et les placentas après essorage (Industrie pharmaceutique). Le fractionnement de pools de plasmas provenant de nombreux donneurs permet d'avoir un très riche éventail de spécificités anticorps. Ces préparations sont dosées à 16,5g p. 100ml, ce qui correspond à environ 16 fois la concentration du plasma normal. Elles doivent être administrées en I.M.; en effet, l'emploi des préparations standard en I.V. peut déclencher un choc grave par activation du complément. b) Les gammaglobulines spécifiques Elle proviennent de donneurs spécialement hyperimmunisés (tétanos) ou de convalescents (maladies virales). Elles sont donc particulièrement riches en anticorps spécifiques, mais ces produits restent rares en raison de la difficulté de se procurer les plasmas nécessaires à leurs préparations. Ils ne doivent donc être utilisés qu'à bon escient. Ils sont préparés par le CNTS. c) La fraction IGAM Elle est préparée de façon à être riche en IgA et IgM, et possède un spectre anti-bactérien plus large notamment en ce qui concerne les Gram négatifs. - Pour les cas très graves, des préparations d'immunoglobulines destinées à l'injection intra-veineuse peuvent être obtenues. Elles ont été traitées par la pepsine de façon à diminuer le risque d'activation du complément génératrice de choc. 2 - Les indications des gammaglobulines Elles peuvent viser : a) Un effet substitutif Dans les déficits immunitaires; les déficits de la lignée B représentent l'indication la plus indiscutable des gammaglobulines. Dans les agammaglobulinémies ou hypogammaglobulinémies globales, congénitales ou acquises, la répétition d'injections de 0,6ml (environ 100mg) par kg assure généralement une protection satisfaisante.L'intervalle moyen des injections est de 2 à 3 semaines. En cas d'infection grave, les Ig polyvalentes intra-veineuses peuvent être utiles. Le déficit sélectif en IgA est en revanche une contre-indication à l'emploi de gammaglobulines, en raison du risque de sensibilisation anaphylactique. b) Un effet préventif : - Dans les maladies virales, éruptives, les gammaglobulines polyvalentes sont efficaces si elles sont injectées à titre préventif dans des collectivités exposées, ou même immédiatement après le contact infectant. Chez les immunodéprimés (transplantés, leucémiques, corticothérapies) la protection contre le virus varicelle zona est réalisée par l'emploi d'Ig spécifiques. La prévention de l'hépatite A peut être obtenue par les Ig standard. Il existe des Ig spécifiques anti-HBS. - Dans les maladies microbiennes, c'est surtout la prévention du tétanos qui est réalisée par des Ig spécifiques. Une vaccination correcte devrait en réduire les indications. C) Un effet curatif : L'effet favorable d'injections de gammaglobulines dans les maladies virales est plus difficile à apprécier. Dans les formes sévères, les immunoglobulines polyvalentes ou spécifiques semblent apporter une atténuation. Les infections par le virus varicelle-zona chez les immunodéprimés sont une bone indicaton des gamma-globulines spécifiques de ces infections. L'utilisation de gammaglobulines standard dans la prévention des infections banales récidivantes pulmonaires ou ORL en l'absence de déficit en Ig, ou chez les atopiques est une technique classique dont il est difficile d'apprécier les avantages réels. |
SérothérapieA - Historique (+)
Définition graphique
Concepts ou notions associés
Sérum / Immunité acquise / Thérapeutique / Prophylactique / Antigène microbien / Bactérie / Toxine / Virus / Venin /
Immunité artificielle passive / Sérum hétérologue / Sérum homologue / Gammaglobulines / Anticorps / Immunoglobulines standard ou polyvalentes / Plasma / Injection intra-veineuse / Réponse immunitaire / Convalescence / Mémoire immunitaire /
SérothérapieA - Glossaire / (+)
Exemples, applications, utilisations
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Erreurs ou confusions éventuelles
- Confusion entre Sérothérapie - Vaccination
- Confusion entre Sérothérapie - Sérovaccination
- Confusion entre Sérothérapie - Séroprophylaxie
- Erreur fréquente: Sérothérapie préventive, Sérothérapie Curative et Vaccination
Conception guerrière des phénomènes immunologiques
Questions possibles
Liaisons enseignements et programmes
Idées ou Réflexions liées à son enseignement
Aides et astuces
Education: Autres liens, sites ou portails
Bibliographie
Pour citer cette page: ([1])
ABROUGUI, M & al, 2020. SérothérapieA. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/S%C3%A9roth%C3%A9rapieA>, consulté le 25, novembre, 2024
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