Différences entre versions de « Miel Nadia »

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Version du 10 janvier 2019 à 16:24


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Définition écrite


  • Historique de l’emploi du miel en thérapeutique.

La plus ancienne représentation de la relation Homme-Abeille date de la période néolithique. Elle apparait sur une peinture rupestre retrouvée sur les parois d’une grotte espagnole de la région de Valence (grotte de l’Araignée), datant de 5 à 10000 ans av. J-C.

Elle montre une silhouette humaine pratiquant la récolte du miel à l’aide d’un panier 14.

La première trace écrite faisant référence au miel est une tablette sumérienne, datant de 2100-2000 av. J-C, mentionnant le miel comme médicament ou onguent (baume). En Egypte, l’abeille était exploitée dès 2400 ans av. J-C. Le livre de préparation de médicaments pour toutes les parties du corps humain, papyrus égyptien du XVIème siècle av. J-C, ou papyrus d’Ebers, a permis de découvrir de nombreuses préparations à base de miel pour traiter les blessures, et certaines maladies du tube digestif, rénales, ou oculaires . Ces préparations se présentaient sous forme de pilules, d’onguents, de décoctions, de pansements, d’emplâtres, de collyres. Plus de 500 de ces préparations contiennent du miel. Hippocrate a ensuite largement contribué à préconiser l’utilisation du miel dans l’alimentation et en médecine. Cuit avec du chou, il s’avérait excellent pour traiter la colique et la dysenterie. Il facilitait la cicatrisation des plaies, et il le préconisait contre les ulcères et les hémorroïdes. Les romains l’utilisaient également pour ses propriétés médicinales.

Dioscoride recommande de l’utiliser cuit avec du sel gemme pulvérisé afin de guérir les plaies, les douleurs d’oreilles et autres maux.
Galien le préconise pour combattre l’inflammation des tissus. 

Le Coran et la Bible font également référence au miel. L’utilisation du miel est toujours d’importance du Moyen-Âge à la Renaissance, où les apothicaires puisent dans les recettes de l’Antiquité et dans le Canon de la Médecine d’Avicenne, qui l’utilisa également à des fins thérapeutiques. Les préparations n’ont guère changé au cours des siècles. Au XIXème, on retrouve les électuaires (forme galénique pâteuse administrée par voie orale), les mellites (sirops à base de miel), les oxymels (préparation pharmaceutique à base d’eau, de miel et de vinaigre). Au plan thérapeutique, on retrouve toujours les mêmes indications : laxatives, détersives, apéritives, pectorales, purgatives, et cicatrisantes Au XXème siècle, les Russes utilisaient le miel durant la 1ère guerre mondiale en prévention des infections et afin d’accélérer la cicatrisation.

Les Allemands :l’associaient à l’huile de foie de morue dans le traitement des ulcères, brûlures, fistules et furoncles 

Le miel est longtemps resté une des principales sources de glucides alimentaires jusqu’à ce que l’industrie du sucre prenne son essor en Europe au début des années 1800 avec la betterave. Actuellement la production mondiale de miel est évaluée à 1,2 million de tonnes, ce qui représente moins de 1% de la totalité de la production des sucres rapides. Quant à son utilisation en tant que thérapeutique, elle a peu à peu été abandonnée après la 2ème guerre mondiale en faveur de produits plus innovants et de l’émergence de l’industrie pharmaceutique.


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Définition graphique




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Puce-didaquest.png Exemples, applications, utilisations

  • Activité antimicrobienne.

De nombreuses études ont démontré que le miel présentait une activité antibactérienne in vitro. Le miel inhibe la croissance des micro-organismes et des champignons. L’activité antibactérienne du miel, principalement sur les bacilles gram positifs .

Les activités bactériostatiques et bactéricides ont été démontrées sur de nombreuses souches, dont certaines résistantes à des antibiotiques (comme le staphylocoque résistant à la méticilline).

De plus, il a également été démontré que le miel pouvait inhiber in vitro le virus de la rubéole, la Leishmaniose. L’effet antimicrobien du miel est dû à différentes substances et dépend de son origine botanique .

  • Activité antioxydante.

Le terme de stress oxydatif décrit le manque d’équilibre entre la production de radicaux libres et l’activité antioxydante dans un organisme. La diminution du stress oxydatif prévient l’apparition des maladies chroniques. La modification oxydative des lipoprotéines est considérée comme un facteur important à l’apparition d’athérosclérose. On a trouvé que le miel contenait une importante activité antioxydante, incluant la glucose oxydase, la catalase, l’acide ascorbique, les flavonoïdes, les acides phénoliques, les acides organiques, les acides aminés, les protéines, et les carotènes. L’activité antioxydante des polyphénols du miel a été mesurée in vitro. Il y a une forte corrélation entre l’activité antioxydante, la concentration en phénols et l’inhibition de l’oxydation in vitro de la lipoprotéine de sérum humain.

  • Activité anti-tumorale et anti-inflammatoire.

Les antioxydants confèrent au miel une activité antioxydante et potentiellement une action antimitotique. Plusieurs études ont prouvé que l’application de miel sur site tumoral inhibait de manière largement significative la croissance tumorale chez la souris et certaines lignées cellulaires cancéreuses in vitro. Aucun essai clinique chez l’homme n’a encore été conduit afin de confirmer ce potentiel d’action .

  • Stimulation du système immunitaire et de la croissance cellulaire.

Outre son action antibactérienne directe, le miel permet de combattre l’infection en stimulant le système immunitaire. Il a été rapporté que le miel stimule la multiplication des lymphocytes T et des lymphocytes B en culture, il active aussi les polynucléaires neutrophiles. Il a également été rapporté que la stimulation des monocytes en culture libèrent les cytokines TNF-α, interleukine IL-1 et IL-6 impliquées comme messagers cellulaires activant la réponse immunitaire face à l’infection . En plus de la stimulation de ces leucocytes, le miel fournit un apport en sucre aux macrophages leur permettant la production de peroxyde d’hydrogène, principale composante de leur activité antibactérienne.

  • Effets métaboliques.

Des études ont montré que le fructose réduit les niveaux de glycémie dans des modèles de rongeurs diabétiques. La consommation de fructose prolonge la vidange gastrique, ce qui peut ralentir la vitesse d'absorption intestinale

  • Le miel médicament.

Depuis plusieurs mois, des laboratoires commercialisent des tubes de miels stériles ou produits dérivés du miel à des fins thérapeutiques en France (tulles au miel, pommades).

  • Exemples:

Miel d'été. Miel de printemps. Miel blanc. Miel jaune. Miel vierge, miel blanc qui a été tiré des ruches sans feu, et aussi miel qu'on recueille des jeunes abeilles. On dit dans le même sens : miel de goutte. Dans le commerce, miel vierge, nom du miel le plus pur.

  • Les différents types de miels

On trouve 2 grands types de miels : les miels monofloraux (plantes à fleurs ou arbres) les miels polyfloraux (miel de printemps, miel toutes fleurs...). Pour qu’un miel monofloral puisse prétendre à une appellation, il doit contenir au moins 50% de pollen de la plante qu’il met en évidence. Les autres miels sont dits « toutes fleurs » ou polyfloraux donc sans caractéristiques précises d’une plante ou d’un terroir particulier ce qui ne les empêche absolument pas pour certains d’être excellents.

Les miels de plantes à fleurs Le miel de romarin, blanc et laiteux. Petite production mais très bonne conservation. Le miel de tournesol, jaune vif, crémeux et assez peu aromatique. La plus grosse production parmi les miels de France. le miel de thym, de couleur jaune foncé et au goût assez puissant. Bonne conservation.

Les miels issus d’arbre Miel de tilleul- Le miel de châtaignier, brun au goût corsé avec une légère pointe d'amertume. - Le mile d’acacia issu des fleurs du robinier, clair et liquide à la saveur délicate. - Le miel d’oranger, de couleur jaune qui a le goût du fruit cuit.


Les miels spécifiques Le miel peut aussi avoir des particularités liées à la saison (miel de printemps) ou une spécificité de lieu comme le miel de montagnes, le miel de maquis. Il existe même un miel de miellat qui est issu des sécrétions émises par certains insectes qui pompent la sève des arbres notamment le pin, le sapin, l’épicéa, le chêne, le tilleul et d’autres.

La législation Tous ces « crus » de miels font évidemment l’objet d’une législation et il existe, comme pour les vins, des appellations d’origine garantissant la valeur des produits. Un miel spécifique doit comporter sur l’étiquette l'origine florale ou végétale ou l'origine régionale, territoriale ou topographique qui en fait sa spécificité.

En France certains miels ont une IGP ou une AOC comme : - Le miel d’Alsace (IGP). - Le miel de sapin d'Alsace (Label Rouge). - Le miel de sapin des Vosges (AOC). - Le miel de Provence (IGP). - Le miel de lavande et le miel toutes fleurs de Provence (Label Rouge). - Le miel de Corse (AOP).


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