Différences entre versions de « Matérialisme - Idéalisme - Agnosticisme »

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* '''Les neurosciences cognitives pour étudier le changement conceptuel''                                                 
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Blue-circle-target.png Conceptions canoniques

  • Le matérialisme est un système philosophique, qui soutient non seulement que toute chose est composé de matière, mais que, tout phénomène résulte d'interaction matérielles. En tant que système philosophique, le matérialisme appartient à la classe des ontologies monistes, et trouve ses premiers développements dans la pensée présocratique qu'il n'ait jamais été énoncé comme tel avant le XVIIe siècle. Il admet de multiples interprétations, tant matérialistes qu'historiques. Tantôt associé au réductionnisme, tantôt au réalisme ou au mécanisme, il est utilisé comme une arme argumentative par les philosophes qui se sont opposés à l'idéalisme, encore dominant en philosophie jusqu'à la fin du XIXe siècle.

La première définition explicite du matérialisme philosophique semble avoir été formulée tardivement par Christian Wolff dans un ouvrage datant de 1734 "on appelle matérialiste les philosophes qui affirment qu'il n'existe que des êtres matériels ou corps [...] Le matérialisme n'admet qu'une seule sorte de substances". C'est au médecin et physiologiste Claude Bernard, que l'on doit la première conception matérialiste du vivant.

  • L'idéalisme en philosophie, est la position selon laquelle toute réalité se ramène à des déterminations de l'esprit, qu'il s'agisse d'idées, de représentations mentales ou de déterminations plus subjectives comme les "expériences sensibles" ou les sensations.

Le terme idéalisme commençait à être employer, au début du XVIIIème siècle, en un sens opposé à celui de matérialisme puis à ceux de matérialisme d'empirisme. On distingue l'idéalisme ontologique ou métaphysique, et l'idéalisme épistémique. Le philosophe et mathématicien allemand Gottfried Wilhelm Leibniz est le premier, en 1702, à concevoir la notion d'idéalisme. 

 L'idéalisme ontologique:

L'idéalisme ontologique est par définition une position neutre sur le plan épistémologique, se prononçant sur la nature de la réalité et non sur le contenu de la représentation que nous pouvons en avoir. 

  L'idéalisme épistémologique:

L'idéalisme épistémologique est une position théorique à propos de la connaissance selon laquelle celle-ci porte non pas sur des objets "réels" indépendants de notre esprit mais sur des idées, des représentations ou des phénomènes qui sont en eux-mêmes rien de plus que des déterminations de notre esprit.


L'agnosticisme n'est pas une opposition systémique et spécifique au gnosticisme, qui est une doctrine liée aux début du christianisme, mais a un sens beaucoup plus général. Antérieurement au christianisme, le mot "agnostique" désignait une personne qui n'avait pas été initiée à la "gnose", c'est à dire à une croyance mystique en un "savoir parfait et absolu" Le mot "agnostique" a été forgé en 1869, dans une intention "polémique" par Thomas Henry Huxley (1825-1895) pour signifier l'antithèse évocatrice du "gnostique" dans l'histoire de l'église, il voulait que le terme fit comprendre que la métaphysique est "vide de sens".

  • Agnosticisme provisoire en pratique (APP)

"Peut-être qu'il sera possible, un jour, de savoir si Dieux existe ou non. Les éléments dont nous disposons à l'heure actuelle sont encore insuffisants, mais l'on peut espérer que des preuves indiscutables et scientifiquement établies seront un jour acquises", c'est là la position de ce qui peut être nommé, l'agnosticisme provisoire en pratique. L'APP prendra fin quand sera apportée à la question du divin une réponse scientifique irréfutable.

  • Agnosticisme définitif de principe (ADP)

"Il est impossible de savoir si un ou des Dieux existent, que cette question soit abordée de manière scientifique ou non. La vérité à ce sujet est en dehors des lois scientifiques, rationnelles, physiques et matérielles qui régissent cet univers présent et toutes les "prétendus" preuves avancées par l'Homme sont insuffisantes. L'existence de Dieux ne peut donc être démontrée". Cette phrase synthétise le courant agnostique qu'est l'agnosticisme définitif de principe. L'agnosticisme ne suit, par définition aucun précepte absolu, si ce n'est "suivez votre raison aussi loin qu'elle vous mènera et ne prétendez pas que des conclusions sont certaines quand elles ne sont pas démontées ou quand elles sont indémontrables". D'éminents artistes, intellectuels et scientifiques se sont revendiqués agnostiques, on peut citer, Charles Darwin, Emile Durkheim, Albert Einstein, Charlie Chaplin, Marie Curie


Blue-circle-target.png Conceptions erronées et origines possibles

  • Communément une personne matérialiste, est une personne qui n'apprécie que les biens matériels, qui a un grand penchant pour les possessions matérielles.
  • Un idéaliste est une personne qui obéit à un idéale, qui vit de chimères, d'illusions, sans tenir compte de la réalité.
  • L'agnosticiste est souvent associé à un non croyant.



Blue-circle-target.png Conceptions: Origines possibles

  • La conception Matérialiste de l'histoire, appelée plus tard Matérialisme historique, est une philosophie de l'histoire formuler au milieu du XIXe siècle par Karl Marx et Friedrich Engels et selon laquelle les événements historique sont déterminés non pas par des idées mais par des rapports sociaux.


  • En 1702, le philosophe allemand Leibniz forge le terme d'idéalisme pour caractériser la doctrine métaphysique de Platon, philosophe de l'Antiquité dont l'œuvre remonte à la première moitié du IV e siècle av. J.-C.


  • Le terme « agnosticisme » (parfois incorrectement écrit agnostisme par une fausse étymologie), vient du grec αγνωστικισμός, agnôstikismós, lui-même tiré de agnôstos (ignorant), la « gnôsis » étant la connaissance ; il désigne la privation de connaissance ou l'impossibilité de connaître ce qui dépasse l'expérience.

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  • Gottfried Wilhelm Leibniz

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Puce-didaquest.png Stratégie de changement conceptuel

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  • Le changement conceptuel peut être décrit comme le processus par lequel les conceptions « naïves », qui ne sont pas issues de modèles rationnels et scientifiques, se développent et se raffinent afin de devenir des conceptions « scientifiques ».


  • Le modèle de Posner, Strike, Hewson et Gertzog


Le modèle de Posner, Strike, Hewson et Gertzog est le plus cité dans les travaux sur le changement conceptuel. Il tire son origine des travaux de Kuhn (1962) Selon ce modèle, l'apprentissage est un processus rationnel durant lequel les nouvelles conceptions jugées pertinentes doivent être assimilées. 


Ce processus, selon comporte quatre conditions distinctes qui doivent toutes être remplies avant de pouvoir considérer que le changement conceptuel s'est opéré.

La première est celle de 1' insatisfaction. Selon cette condition, une personne ne sera pas portée à modifier les conceptions déjà acquises de façon majeure tant que celles ci ne se seront pas devenues inadéquates à décrire un phénomène donné.


La seconde condition est celle de l'intelligibilité. Lorsqu'une ancienne conception s'est avérée insatisfaisante, il est naturel d'en rechercher une meilleure pour la remplacer.


Troisièmement, afin de rendre possible le changement conceptuel, une nouvelle conception se doit d'être plausible. En effet, tout aussi intelligible qu'elle soit, une conception ne sera pas considérée par l'apprenant si celui-ci la juge trop farfelue.


La dernière condition est celle de la fécondité. Cette condition stipule que, pour qu'elle persiste, une conception doive permettre à l'apprenant de progresser, d'expliquer d'autres phénomènes


Ce n'est qu'une fois ces conditions remplies que le processus d' accommodation peut se compléter. On parlera alors de changement conceptuel.


  • Le modèle de diSessa


Contrairement au modèle de Posner et al., où l'idée_ d'.une. confrontation entre les anciennes et nouvelles conceptions est souhaitable, voir même requise, diSessa, propose de développer chez l'apprenant une meilleure compréhension des sciences en misant sur le réinvestissement des divers fragments de connaissances que ce dernier pourrait déjà posséder. Selon ce modèle, le changement conceptuel nécessite plus qu'une simple modification ou un remplacement des conceptions. En effet, le changement conceptuel implique une réorganisation en profondeur au lieu de simplement considérer les conceptions naïves comme des obstacles à surmonter, le modèle de diSessa diffère de celui de Posner et al. en permettant leur réutilisation dans la construction de conceptions plus « performantes ».


  • Le modèle de Vosniadou


Selon ce modèle, il existe deux formes d'apprentissage. La première consiste en un enrichissement des modèles déjà existants par l'ajout de nouvelle informations, un processus relativement aisé, même s'il prend généralement du temps. Le second, beaucoup plus difficile, nécessite une révision interne du modèle mental, donc des théories cadres et spécifiques dont il découle. C' est ce processus de révision qui, selon Vosniadou, mènerait au changement conceptuel


  • 'Les neurosciences cognitives pour étudier le changement conceptuel

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Pour citer cette page: (- Idéalisme - Agnosticisme) 

ABROUGUI, M & al, 2021. Matérialisme - Idéalisme - Agnosticisme. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Mat%C3%A9rialisme_-_Id%C3%A9alisme_-_Agnosticisme>, consulté le 24, novembre, 2024



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