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'''Assimilation de la Plasticité Cérébrale :''' Une confusion peut survenir en sous-estimant la capacité du cerveau à se réorganiser et à s'adapter (plasticité cérébrale). Certains peuvent considérer les lésions cérébrales comme irréversibles, négligeant ainsi la possibilité de récupération ou de compensation par d'autres zones du cerveau.
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'''Réductionnisme Génétique :''' Une erreur courante peut être de considérer les facteurs génétiques comme déterminants absolus des troubles neurologiques, sans tenir compte des influences environnementales et du rôle de l'épigénétique dans le développement de ces troubles.
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'''Surinterprétation des Données IRM :''' L'imagerie par résonance magnétique (IRM) offre des images détaillées du cerveau, mais il peut y avoir une tendance à surestimer la précision des liens entre la structure cérébrale et les fonctions mentales, oubliant parfois que l'IRM fournit des corrélations, mais pas toujours des preuves de causalité.
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'''Homogénéité des Troubles Neurologiques :''' Une confusion peut survenir en traitant tous les individus atteints du même trouble neurologique comme un groupe homogène. Les différences individuelles dans la sévérité des symptômes, les profils cognitifs et la réponse aux traitements peuvent être négligées.
  
  

Version du 12 décembre 2023 à 19:26


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Définition

Qu’est-ce que la neuropsychologie ?


«La neuropsychologie est la discipline qui traite des fonctions mentales supérieures dans leurs rapports avec les structures cérébrales » (Hécaen et Lanteri-Laura, 1983, p. 2). Au croisement de la neurologie et de la psychologie, la neuropsychologie est une science qui étudie la relation entre le cerveau et le comportement humain. Elle s’intéresse à la fois au fonctionnement normal et anormal du cerveau. Concrètement, des chercheurs en neuropsychologie examinent, par exemple, le rôle des différentes structures cérébrales dans l’acquisition de nouvelles connaissances ou dans la reconnaissance d’objets dans l’environnement. D’autres étudient comment les troubles neurologiques développementaux (ex. : dyslexie, trouble de déficit de l’attention), acquis (ex. : accident vasculaire cérébral, traumatisme crânien) ou dégénératifs (ex. : maladie d’Alzheimer) affectent la cognition, le comportement, la personnalité et les émotions d’une personne.

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Historique et développement de la neuropsychologie

1. Les débuts : 17e siècle : Les premières observations importantes liées à la neuropsychologie ont été faites par des scientifiques comme Thomas Willis, qui a étudié le cerveau et ses structures. 18e siècle : Franz Joseph Gall a développé la phrénologie, une théorie maintenant discréditée selon laquelle la personnalité et les traits mentaux peuvent être déduits de la forme du crâne.


2. Phrénologie et localisation des fonctions :

19e siècle : La phrénologie a été critiquée, mais elle a contribué à l'idée de la localisation des fonctions cérébrales. Paul Broca a identifié la région du cerveau liée à la production du langage (aire de Broca) et Carl Wernicke a identifié une région associée à la compréhension du langage (aire de Wernicke).


3. L'ère des lésions cérébrales :

19e-20e siècle : Des études sur les lésions cérébrales, telles que celles menées par Pierre Paul Broca et John Hughlings Jackson, ont jeté les bases de la neuropsychologie clinique. Les observations de ces chercheurs ont contribué à la compréhension des liens entre les lésions cérébrales spécifiques et les altérations du comportement.


4. Neuropsychologie expérimentale et méthodes modernes :

20e siècle : Le développement de méthodes expérimentales, notamment la psychologie expérimentale et l'électroencéphalographie (EEG), a permis d'approfondir la compréhension des fonctions cérébrales. Donald Hebb a introduit le concept de plasticité synaptique, soulignant l'adaptabilité du cerveau.


5. Avancées technologiques :

Fin du 20e siècle à nos jours : L'avènement de techniques d'imagerie cérébrale avancées telles que l'IRM fonctionnelle (IRMf) et la tomographie par émission de positons (TEP) a ouvert de nouvelles perspectives pour étudier le cerveau en action. Cela a permis d'explorer les bases neurobiologiques de diverses fonctions cognitives.


6. Intégration des neurosciences cognitives :

Fin du 20e siècle à nos jours : La neuropsychologie s'est de plus en plus intégrée aux neurosciences cognitives, créant un champ interdisciplinaire étudiant les mécanismes neuronaux sous-jacents aux processus mentaux.


7. Applications pratiques :

Contemporain : La neuropsychologie a des applications dans la rééducation des patients ayant subi des lésions cérébrales, la compréhension des troubles neurologiques tels que la maladie d'Alzheimer, et elle contribue à des domaines tels que l'éducation et la psychologie clinique. L'histoire de la neuropsychologie est caractérisée par une évolution constante à mesure que de nouvelles technologies et méthodes de recherche ont élargi notre compréhension du cerveau et de son rôle dans les fonctions mentales et le comportement.


Définition graphique


Ing-connaissance.png Carte conceptuelle sur «la neuropsychologie»


La neuropsychologie en tant que discipline

Discipline expérimentale

Comme discipline scientifique, la neuropsychologie s'attache donc à découvrir le siège cérébral des fonctions mentales telles que l'attention, la mémoireModèle:Etc, mais également à observer les relations entre ces fonctions, d'un point de vue cérébral (étude des boucles de fonctionnement, études de réseaux neuronaux) et cognitif. Il s'agit de comprendre le cerveau comme support de l'intellect et de comprendre l'intellect comme intégré au cerveau.

Comme discipline cognitive, son rôle est aussi de fournir des arguments expérimentaux aux modèles cognitivistes, et en d'autres termes, de vérifier ou de révoquer, par la pratique, des théories sur le fonctionnement mental humain et animal. Ainsi si un modèle cognitif postule l'interdépendance stricte entre deux processus mentaux A et B, mais que la neuropsychologie observe une double dissociation des troubles (processus A préservé quand processus B déficitaire, et inversement chez d'autres patients) au niveau de ces processus, une solide critique pourra être apportée au modèle puisque les données cliniques fournissent des éléments en faveur d'une indépendance des processus A et B.

La recherche en neuropsychologie permet également de développer des tests neuropsychologiques permettant d'apprécier et de quantifier un trouble cognitif après une affection cérébrale

Discipline clinique

La neuropsychologie est avant tout une discipline clinique qui s'exerce sous de multiples facettes et dans de multiples structures ou institutions. Le rôle du neuropsychologue est d'évaluer la nature et l'importance des troubles neuropsychologiques à la suite d'un dysfonctionnement cérébral, que celui-ci se soit développé au cours d'un développement par ailleurs normal (épilepsie, dyslexie...) ou qu'il survienne après une affection cérébrale (lésion, traumatisme crânien, tumeur cérébrale, infections, MST...). Son rôle est également de participer à l'élaboration du diagnostic. Il peut également assurer un suivi avec le patient voire participer à une rééducation ou à une stimulation cognitive du patient.

Discipline neuroscientifique

La neuropsychologie, en tant que discipline à la croisée de la neurologie et de la psychologie, connaît actuellement un essor significatif, bénéficiant de l'engouement croissant pour les neurosciences. Bien que souvent associée à une discipline émergente, ses origines remontent à l'Égypte ancienne, où Imhotep établissait déjà des liens entre le cerveau et la sémiologie physique. Des figures telles qu'Alcméon de Crotone et Érasistrate dans la Grèce antique ont également contribué en soutenant que le cerveau est l'organe de contrôle du corps et le siège de l'âme, s'opposant ainsi à l'école hippocratique. Cependant, au cours des périodes romaine et chrétienne occidentale, le modèle de Galien, centré sur les ventricules cérébraux, prédominait. Ce n'est qu'au XVIe siècle, avec les travaux d'anatomie de Vésale, suivi au XVIIe siècle par Willis et Vieussens, que la connaissance de l'anatomie cérébrale s'est développée. Cette époque a également vu un regain d'intérêt des philosophes tels que Descartes et Spinoza pour le siège des facultés intellectuelles et émotionnelles, tandis que les anatomistes et médecins prenaient conscience du rôle crucial du cerveau dans les activités intellectuelles.

Malgré ces avancées, la difficulté persistait à comprendre comment cette masse relativement homogène de tissu nerveux pouvait générer la diversité des facultés mentales. Ainsi, la neuropsychologie, bien qu'ancrée dans l'histoire ancienne, reste une discipline en constante évolution, tirant parti des avancées contemporaines dans les neurosciences pour approfondir notre compréhension des liens entre le cerveau et le comportement humain.

Méthodes de recherche en neuropsychologie

Imagerie cérébrale

Imagerie cérébrale.jpg

L'imagerie cérébrale désigne l'ensemble des techniques issues de l'imagerie médicale qui permettent d'observer le cerveau L’imagerie cérébrale (ou neuro-imagerie) regroupe un ensemble de techniques d’imagerie médicale qui utilisent différents phénomènes physiques (absorption des rayons X, résonance magnétique, radioactivité...) pour obtenir des images ou des représentations visuelles des structures anatomiques du cerveau (imagerie structurelle) ou de son fonctionnement (imagerie fonctionnelle) : scanner (ou tomodensitométrie), imagerie par résonance magnétique (IRM), scintigraphie, tomographie par émission de positons (TEP)…

IRM fonctionnelle (IRMf)

L’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) est une application de l'imagerie par résonance magnétique permettant de visualiser, de manière indirecte, l'activité cérébrale. Il s'agit d'une technique d'imagerie utilisée pour l'étude du fonctionnement du cerveau. Elle consiste à enregistrer des variations hémodynamiques (variation des propriétés du flux sanguin) cérébrales locales minimes, lorsque ces zones sont stimulées. La localisation des zones cérébrales activées est basée sur l'effet BOLD (Blood Oxygen Level Dependant), lié à l’aimantation de l’hémoglobine contenue dans les globules rouges du sang. Cette technique ne présente aucun danger connu pour la santé des sujets.

Électroencéphalogramme (EEG)

Un électroencéphalogramme (EEG) est un examen qui permet de mesurer et d'enregistrer l'activité électrique du cerveau. L'EEG a recours à des détecteurs, ou électrodes, qu'on fixe à la tête et qu'on relie par des fils à un ordinateur. L'EGG est un examen qui n’engendre aucune douleur, et il n’y aura pas d’électricité qui passera dans votre corps.

Concepts-notions-associes-Fiches


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Puce-didaquest.png Exemples, applications, utilisations

La neuropsychologie trouve de nombreuses applications dans divers domaines en raison de son apport essentiel à la compréhension du lien entre le cerveau et le comportement. Voici quelques exemples d'applications et d'utilisations de la neuropsychologie :

Évaluation et diagnostic clinique : Les neuropsychologues utilisent des tests et des évaluations pour diagnostiquer et évaluer les troubles neurologiques et psychologiques. Cela inclut des conditions telles que la maladie d'Alzheimer, les traumatismes crâniens, les troubles de l'attention et d'autres troubles cognitifs.

Réhabilitation après des lésions cérébrales : La neuropsychologie est largement utilisée dans la réhabilitation des patients ayant subi des lésions cérébrales. Les programmes de rééducation visent à restaurer ou à compenser les fonctions cognitives affectées par des traumatismes crâniens, des accidents vasculaires cérébraux ou d'autres troubles neurologiques.

Éducation et apprentissage : En éducation, la neuropsychologie contribue à comprendre comment les élèves apprennent et traitent l'information. Elle fournit des insights sur les styles d'apprentissage, les troubles d'apprentissage et les interventions éducatives adaptées.

Développement de médicaments et de thérapies : Les recherches en neuropsychologie contribuent à la découverte de médicaments et de thérapies pour traiter divers troubles neurologiques et psychiatriques. La compréhension des mécanismes neurobiologiques sous-jacents guide le développement de nouvelles interventions.

Neurosciences légales : La neuropsychologie est utilisée dans le cadre légal pour évaluer les capacités mentales des individus dans des affaires de justice. Cela peut inclure l'évaluation de la responsabilité pénale, des compétences légales ou des préjudices liés à des lésions cérébrales.


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Puce-didaquest.png Erreurs ou confusions éventuelles

Assimilation de la Plasticité Cérébrale : Une confusion peut survenir en sous-estimant la capacité du cerveau à se réorganiser et à s'adapter (plasticité cérébrale). Certains peuvent considérer les lésions cérébrales comme irréversibles, négligeant ainsi la possibilité de récupération ou de compensation par d'autres zones du cerveau. Réductionnisme Génétique : Une erreur courante peut être de considérer les facteurs génétiques comme déterminants absolus des troubles neurologiques, sans tenir compte des influences environnementales et du rôle de l'épigénétique dans le développement de ces troubles. Surinterprétation des Données IRM : L'imagerie par résonance magnétique (IRM) offre des images détaillées du cerveau, mais il peut y avoir une tendance à surestimer la précision des liens entre la structure cérébrale et les fonctions mentales, oubliant parfois que l'IRM fournit des corrélations, mais pas toujours des preuves de causalité. Homogénéité des Troubles Neurologiques : Une confusion peut survenir en traitant tous les individus atteints du même trouble neurologique comme un groupe homogène. Les différences individuelles dans la sévérité des symptômes, les profils cognitifs et la réponse aux traitements peuvent être négligées.


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