Différences entre versions de « SérothérapieA »

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Version du 20 juin 2020 à 11:55


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Définition écrite


Ils'agit d'une immunothérapie passive,dont il faut distinguer :

Le sérum hétérologue

c'est-à-dire d'origine animale est un sérum qui a été préparé à partir de sérum d'animaux tels que le mouton, ou le cheval. Ces animaux ont été préalablement immunisés par un antigène donné. Le prix de revient des sérums hétérologues, n'est pas très élevé mais leur utilisation entraîne quelquefois l'apparition d'une réaction allergique immédiate, telle qu'un choc anaphylactique, ou de réaction allergique retardée comme la maladie sérique. Pour éviter la survenue de ces réactions, des sérums hétérologues sont injectés selon la méthode de Besredka, qui consiste à injecter de quart d'heure en quart d'heure, 1/10 10 millilitres puis un quart de millilitre, puis le reste de la dose.

Le sérum homologue

c'est-à-dire d'origine humaine, est constitué d'immunoglobulines (anticorps), ou de gammaglobulines qui ont été préparées à partir du plasma (partie liquidienne du sang) d'individus donneurs eux-mêmes, et immunisés par un antigène. Bien entendu ces substances possèdent l'avantage d'être mieux tolérées par le receveur, que les sérums d'origine animale, c'est-à-dire les sérums hétérologues. D'autre part, leur durée d'action est de trois à six semaines.

Les anticorps transmis passivement sont des immunoglobulines sériques provenant d'un autre organisme immunisé activement ou spontanément. L'avantage de ce type d'immunothérapie est la possibilité d'agir vite, en apportant au moment opportun les éléments de défense sérique dont le sujet a besoin, sans tenir compte du délai nécessaire pour l'apparition d'une réaction immunitaire efficace. En contre partie, l'effet ne dure qu'autant qu'un taux suffisant est maintenu dans l'organisme malgré la dégradation des protéines transférées, ce qui rend cette méthode moins adaptée à des traitements très prolongés. La demi-vie des IgG étant approximativement de trois semaines, une sérothérapie anti-infectieuse n'est estimée efficace que 15 jours

Les anticorps ainsi transmis sont très efficaces dans les maladies où le rôle d'exotoxines diffusibles prédomine, diphtérie ou tétanos par exemple. La sérothérapie peut être utilisée à titre préventif, chez des sujets contacts, ou en principe à titre curatif lorsque la maladie est déclarée. En fait l'antigénicité des sérums animaux, même s'ils sont purifiés ou employés sous forme de gammaglobulines, risque d'induire chez le receveur des manifestations d'hypersensibilité (anaphylaxie, maladie sérique). De ce fait l'emploi du sérum de cheval (notamment dans la prévention du tétanos chez les sujets non vaccinés) est en recul au profit des gammaglobulines humaines spécifiques. La sérothérapie à titre curatif n'est plus employée dans le tétanos.

On désigne sous le nom de gammaglobulines humaines une préparation injectable riche en anticorps, préparée par fractionnement du plasma sanguin. Ce terme, par analogie avec la fraction gammaglobulinique identifiée lors de l'électrophorèse de zone du sérum, traduit l'état des connaissances sur la chimie des protéines aux alentours des années 40. Depuis, le terme d'immunoglobuline a été créé pour désigner la totalité des molécules à fonction anticorps, et cette dénomination, plus précise, est employée couramment actuellement. Aussi peut-on dire que les préparations étiquetées "gammaglobulines" contiennent principalement des immunoglobulines, mais elles peuvent ne pas contenir la totalité des immunoglobulines du sérum, certaines variétés moléculaires n'ayant pas été retenues au cours de la préparation.

1 - Différents types de gammaglobulines

a) Les gammaglobulines standard ou polyvalentes :

Elles ont deux origines : le sérum de donneur (CNTS) et les placentas après essorage (Industrie pharmaceutique). Le fractionnement de pools de plasmas provenant de nombreux donneurs permet d'avoir un très riche éventail de spécificités anticorps. Ces préparations sont dosées à 16,5g p. 100ml, ce qui correspond à environ 16 fois la concentration du plasma normal. Elles doivent être administrées en I.M.; en effet, l'emploi des préparations standard en I.V. peut déclencher un choc grave par activation du complément.

b) Les gammaglobulines spécifiques

Elle proviennent de donneurs spécialement hyperimmunisés (tétanos) ou de convalescents (maladies virales). Elles sont donc particulièrement riches en anticorps spécifiques, mais ces produits restent rares en raison de la difficulté de se procurer les plasmas nécessaires à leurs préparations. Ils ne doivent donc être utilisés qu'à bon escient. Ils sont préparés par le CNTS.

c) La fraction IGAM

Elle est préparée de façon à être riche en IgA et IgM, et possède un spectre anti-bactérien plus large notamment en ce qui concerne les Gram négatifs.

- Pour les cas très graves, des préparations d'immunoglobulines destinées à l'injection intra-veineuse peuvent être obtenues. Elles ont été traitées par la pepsine de façon à diminuer le risque d'activation du complément génératrice de choc.

2 - Les indications des gammaglobulines

Elles peuvent viser :

a) Un effet substitutif

Dans les déficits immunitaires; les déficits de la lignée B représentent l'indication la plus indiscutable des gammaglobulines. Dans les agammaglobulinémies ou hypogammaglobulinémies globales, congénitales ou acquises, la répétition d'injections de 0,6ml (environ 100mg) par kg assure généralement une protection satisfaisante.L'intervalle moyen des injections est de 2 à 3 semaines. En cas d'infection grave, les Ig polyvalentes intra-veineuses peuvent être utiles. Le déficit sélectif en IgA est en revanche une contre-indication à l'emploi de gammaglobulines, en raison du risque de sensibilisation anaphylactique.

b) Un effet préventif :

-Dans les maladies virales, éruptives, les gammaglobulines polyvalentes sont efficaces si elles sont injectées à titre préventif dans des collectivités exposées, ou même immédiatement après le contact infectant. Chez les immunodéprimés (transplantés, leucémiques, corticothérapies) la protection contre le virus varicelle zona est réalisée par l'emploi d'Ig spécifiques. La prévention de l'hépatite A peut être obtenue par les Ig standard. Il existe des Ig spécifiques anti-HBS.

-Dans les maladies microbiennes, c'est surtout la prévention du tétanos qui est réalisée par des Ig spécifiques. Une vaccination correcte devrait en réduire les indications.

C) Un effet curatif :

L'effet favorable d'injections de gammaglobulines dans les maladies virales est plus difficile à apprécier. Dans les formes sévères, les immunoglobulines polyvalentes ou spécifiques semblent apporter une atténuation. Les infections par le virus varicelle-zona chez les immunodéprimés sont une bone indicaton des gamma-globulines spécifiques de ces infections. L'utilisation de gammaglobulines standard dans la prévention des infections banales récidivantes pulmonaires ou ORL en l'absence de déficit en Ig, ou chez les atopiques est une technique classique dont il est difficile d'apprécier les avantages réels.


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