Différences entre versions de « Mécanisme - Atomisme »

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== Philosophes naturels et chrétiens ==
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En associant atomistes et cartésiens, Boyle ne construit pas seulement un front commun contre les mauvais philosophes naturels que seraient les chimistes et les scolastiques. Il procède également à l’exclusion silencieuse du mécanisme matérialiste de Hobbes et assigne à la philosophie mécanique la tâche de défendre la religion chrétienne. De fait, tout un pan de son oeuvre est destiné à montrer les limites des explications mécaniques. La façon dont Descartes explique la formation d’un monde par l’instauration de quelques lois de la nature lui paraît par exemple aussi impie que l’idée épicurienne selon laquelle le monde s’engendre tout seul et par hasard ; dans les deux cas, on suppose une trop grande autonomie du monde par rapport à son créateur. « Lorsque je parle de la philosophie corpusculaire ou mécanique, je suis loin de penser à la manière des épicuriens que les atomes, se rencontrant par chance dans un vide infini, sont capables de produire le monde et tous ses phénomènes, ou à la manière de certains philosophes modernes que Dieu n’a qu’à mettre une certaine quantité invariable de mouvement dans toute la masse de la matière pour fabriquer le monde, les parties matérielles étant capables de s’assembler dans un tel système par leurs propres mouvements sans qu’ils soient guidés. […] Je plaide seulement pour une philosophie qui ne concerne que les choses purement corporelles, et qui, distinguant entre la première origine des choses et le cours subséquent de la nature, enseigne à propos de la première, non seulement que Dieu a donné du mouvement à la matière, mais que, au commencement, il a guidé les différents mouvements de ses parties pour former le monde qu’il avait prévu qu’elles composent (monde doué de structures et de principes séminaux, c’est-à-dire de modèles des créatures vivantes) et qu’il a établi les règles du mouvement et l’ordre parmi les choses corporelles, que nous avons l’habitude d’appeler lois de la nature. Et après avoir dit cela à propos de l’origine première de la nature, on peut se permettre d’enseigner à propos du cours subséquent de la nature que, une fois l’univers formé et les lois du mouvement établies par Dieu, toutes choses étant soutenues par son concours incessant et sa providence générale, les phénomènes du monde ainsi constitué sont physiquement produits par les affections mécaniques des parties de la matière et qu’ils opèrent les uns sur les autres conformément aux lois mécaniques »
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un mécanicien donne une meilleure peuve de son habileté s’il fabrique une machine élaborée qui, pour atteindre ses fins, a seulement besoin d’une certaine disposition de ses parties dépourvues de raison, que s’il lui fallait de temps à autre recourir à un serviteur discret pour prendre part à l’opération particulière de cette partie-ci ou de celle-là, ou pour empêcher l’engin de tomber en panne. […] Ils [dans ce texte, les aristotéliciens, mais cela vaut aussi pour les néo-platoniciens et leurs forces plastiques] semblent imaginer le monde à la façon d’une marionnette, dont la disposition est bien le produit de l’art, mais qui est cependant telle que, pour chaque mouvement particulier, l’artisan doit, en tirant tantôt un fil de fer ou une corde, tantôt un autre, guider les actions de l’engin et souvent les contôler ; mais il est selon nous comparable à une horloge perfectionnée, comme peut l’être celle qu’il y a à Strasbourg, où les choses sont si habilement disposées qu’une fois que l’engin est mis en mouvement, toutes choses se réalisent selon le premier dessein de l’artisan ; ainsi, les petites figures qui, à telle ou telle heure, accomplissent tel ou tel mouvement, n’ont pas besoin comme les marionnettes de l’intervention particulière de l’artisan ou d’un agent intelligent qu’il emploierait, mais elles remplissent leurs fonctions dans ces occasions particulières en vertu de la disposition générale et primitive de l’engin.
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*'''Trois commentaires à présenter'''
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'''Non seulement les âmes humaines sont indescriptibles en termes mécaniques, mais elles sont d’une certaine manière capables de modifier les lois générales du mouvement.'''
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'''En deuxième lieu, la référence machinique est loin d’exclure les causes finales ; un tortueux essai défend, contre les cartésiens, leur usage en philosophie naturelle. Les corps dont on peut rendre compte mécaniquement sont finalement assez peu nombreux.'''
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'''Boyle fait partie des auteurs qui réduisent la portée du mécanisme pour laisser place à l’empire des âmes.'''
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Version du 14 juillet 2020 à 00:22


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