Différences entre versions de « Pragmatisme »
Ligne 52 : | Ligne 52 : | ||
|Conception-Type-3= Philosophie | |Conception-Type-3= Philosophie | ||
|Conception-Type-4= Histoire des sciences | |Conception-Type-4= Histoire des sciences | ||
− | |Conception-Type-5= | + | |Conception-Type-5= Empirisme |
− | |Conception-Type-6= | + | |Conception-Type-6= Réalisme |
|Conception-Type-7= | |Conception-Type-7= | ||
|Conception-Type-8= | |Conception-Type-8= |
Version du 18 mai 2020 à 04:12
Votre Publicité sur le Réseau |
Conception : Clarification - Explicitation
- Étymologie : du grec "pragmatikos", qui concerne l'action de "pragma", action, affaire.
Dans le langage courant, le pragmatisme est l'attitude d'une personne qui s'adapte à la réalité et qui préfère l'action pratique. En politique, le pragmatisme est une attitude fondée sur le réalisme et qui privilégie l'observation des faits. Le pragmatisme est une doctrine ou un mode de pensée selon lequel la réussite pratique est le seul critère de vérité. C'est une forme d'empirisme qui valorise l'action, l'efficacité, l'expérience, la mise en pratique et ce qui fonctionne réellement plutôt que des considérations abstraites ou théoriques. Une idée ou une théorie ne peut être considérée comme vraie que si elle peut agir sur le réel. Le pragmatisme s'est développé, sous forme d'une théorie philosophique, aux Etats-Unis à la fin du XIXe siècle, avec Charles Sanders Peirce, William James et John Dewey. Pour eux, une pensée n'a de sens que par ses implications concrètes et les idées ne sont que des instruments de la pensée. La vérité n'existe pas a priori, mais se révèle progressivement par l'expérience.
Le pragmatisme est un courant de pensée philosophique d’origine américaine qui possède, aujourd’hui encore, de nombreuses ramifications disciplinaires. Les pragmatistes entendent éclairer tous les aspects de l’expérience humaine en les considérant du point de vue d’un organisme intelligent en prise avec un environnement complexe et changeant. Être pragmatique, ce n’est donc pas vouloir se passer de théories, mais c’est fixer le sens et la valeur de ces théories en fonction des actions, conduites, pratiques, choses à faire (pragmata) qui en découlent. Un tel point de vue engage souvent un travail acéré de critique des faux-problèmes posés par une compréhension abstraite de nos productions théoriques ou plus largement intellectuelles.
En même temps, les pragmatistes cherchent à résister au besoin démesuré de certitude qui nous pousse à chercher des fondements absolus à nos pratiques – qu’elles soient scientifiques, morales, politiques, esthétiques –, comme si elles devaient présupposer une instance (un Dieu, un principe supérieur, une réalité ultime, une valeur suprême) qui les garantisse une fois pour toutes. L’absence de tels fondements n’est en rien un manque, mais au contraire l’invitation à chercher à améliorer constamment ces pratiques et à en expérimenter de nouvelles. Les pragmatistes sont influencés par la révolution darwinienne (pas d’espèce fixe, pas de plan de développement de la vie), désireux de retrouver l’esprit expérimental des sciences (pas d’idée si acceptée soit-elle qui ne puisse être révisée au cours des expériences futures) et fervents défenseurs d’une démocratie pluraliste (pas de blocage au processus de réforme permettant à une population d’agir sur ses propres conditions de vie). Le pragmatisme renvoie ainsi dos-à-dos les deux tentations jumelles de l’aspiration métaphysique à des fondements permanents et de l’acceptation relativiste de la perte de tout repère.
Entendant dépasser le dualisme de la théorie et de la pratique, son but est à la fois de rendre nos idées plus concrètes et de rendre nos actions plus intelligentes.
Historiquement, le pragmatisme naît aux États-Unis à la fin du XIXe siècle de la recherche d’une méthode pour rendre les idées claires et s’étend rapidement dans les premières décennies du XXe siècle à tous les champs philosophiques selon des déclinaisons personnelles (« pragmaticisme » de Charles S. Peirce, « empirisme radical » de William James, « humanisme » de Ferdinand S. Schiller, « instrumentalisme » de John Dewey). Son développement se fait en échange constant avec les sciences (logique, mathématiques et sémiotique chez Peirce, psychologie biologique de James, psychologie sociale de George H. Mead, sociologie de la tradition de Chicago, linguistique de Charles Morris) mais aussi en relation étroite avec les initiatives visant à faire progresser la démocratie sociale (écoles Dewey, centre pour les immigrants de Jane Addams, lutte de W. E. B. Du Bois contre le racisme et pour les droits civiques, etc.). Après une période de reflux dû notamment à la montée du positivisme logique en philosophie et au climat politique du maccarthysme, le pragmatisme connaît un nouvel essor à partir des années 1970 à la fois par la formation de courants néo-pragmatistes (Richard Rorty, Hilary Putnam) et par le travail d’édition et de commentaire des pragmatistes classiques (Richard Bernstein, John J. McDermott, Max F. Fisch, etc.). Il s’illustre aujourd’hui chez des auteurs aussi différents que Joseph Margolis, Robert Brandom ou Richard Shusterman.
Conceptions erronées et origines possibles
- ...............................................................................
................................................................................ ................................................................................
Conceptions: Origines possibles
- En Europe continentale, le pragmatisme a connu une forte réception au début du XXe siècle, notamment en France et en Italie, avant de s’effacer devant la montée de la phénoménologie, de l’existentialisme, du marxisme puis du structuralisme. Sa réappropriation, également à partir des années 1970, s’est d’abord faite en Allemagne à travers les travaux de Karl Otto Apel et de Jürgen Habermas, ainsi que Hans Joas. L’une des spécificités de son renouveau actuel en France est qu’il est le fait à la fois de philosophes et de chercheurs en sciences sociales.
Conceptions liées - Typologie
Concepts ou notions associés
Références
| |||
---|---|---|---|
Sur le Portail Questions / Réponses |
Sur Portail de Formation Gratuite |
Sur des sites de Formation |
Sur DidaQuest |
Pragmatisme sur : Wikipedia / Wikiwand / Universalis / Larousse encyclopédie / Khan Académie | |||
Sur Wikiwand : | |||
Sur Wikipédia : | |||
Sur Wikiversity : | |||
Sur Universalis : | |||
Sur Khan Académie : |
Éléments graphique
Stratégie de changement conceptuel
Questions possibles
- Qu'est ce que le pragmatisme?
- A quoi s'oppose le pragmatisme?
- Peut-on parler d'une complémentarité entre la pensée ecologique et le pragmatisme dans le thème "Développement Durable"?
- Quelles sont les limites du pragmatisme dans le thème "Développement Durable"?
- Exemple de l'impact du pragmatisme dans le thème "Développement Durable"?
Bibliographie
Pour citer cette page: ([26])
ABROUGUI, M & al, 2020. Pragmatisme. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Pragmatisme>, consulté le 8, mai, 2024
Votre Publicité sur le Réseau |
- Sponsors Question
- Épistémologie - Conceptions
- Courant de pensée - Conceptions
- Philosophie - Conceptions
- Histoire des sciences - Conceptions
- Empirisme - Conceptions
- Réalisme - Conceptions
- Conceptions
- Manque paramètre « contenu » dans modèle « Emphase »
- Manque paramètre « contenu » dans modèle « Fikif-Cadre »
- Fiches Conceptions
- Fiche Conceptions