Science - Pseudo-science
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Conception : Clarification - Explicitation
Science
- La science est une connaissance universelle, objective, une vérité qui s’impose à tous les esprits en tout temps et en tous lieux, c’est un objet de recherche scientifique historique et épistémologique.
- les sciences dures: sont les sciences formelles logiques et mathématiques, les sciences expérimentales. - les sciences molles: sont les sciences humaines d’où les sciences de l’esprit (astronomique, psychologique, biologique).
- Toute science est critiquable, elle n’est pas transcendante donc on peut la réfuter, ainsi tout discourt refuse la réfutabilité est une pseudoscience.
Pseudo-science
- La pseudoscience est une discipline qui est présentée sous des apparences scientifiques ou « faussement attribué à la science», mais qui n'en a pas la démarche, ni la reconnaissance.
- La pseudoscience se situe en opposition à la science.
- Le terme de « pseudoscience » est souvent utilisé pour dénoncer la tromperie autour de certaines connaissances, c'est-à-dire ceux qui les présentent utilisent, sciemment ou non, des termes et des démarches qui semblent scientifiques ou logiques dans le but de s'attribuer le crédit que la science possède.
Conceptions erronées et origines possibles
- La distinction entre science et pseudoscience a toujours été une question centrale en philosophie des sciences. La recherche de critères qui permettraient de formuler cette distinction a d’ailleurs souvent permis des avancées importantes dans le domaine de l’épistémologie. Pour bien cerner la frontière entre science et pseudoscience, il est nécessaire d’identifier sur quels critères elle se construit. Si les notions de méthode ou de vérité/fausseté ne sont pas étrangères à la pseudoscience, elles ne sont pas suffisantes pour la différencier ou la délimiter. Cette thématique n’est pas nouvelle, mais elle revêt une actualité particulière à l’heure des réseaux sociaux omniprésents et de l’accès généralisé à un immense réservoir d’informations, dans la mesure où les théories pseudoscientifiques y trouvent un terrain particulièrement fécond pour se développer.
- La frontière entre sciences et pseudosciences n’est certes pas une ligne claire et fixe. Mais elle n’est pas non plus inexistante ou seulement « subjective ». Bien que parfois floue et fuyante, n’autorisant pas toujours à cataloguer sans ambiguïté certains cas limites inévitables dans une entreprise scientifique riche, dynamique et diversifiée, elle s’articule à des marqueurs robustes que des générations d’épistémologues se sont donné pour mission d’identifier. De cet héritage reste à faire bon usage.
- Face à ce nouvel échec, c’est le célèbre mouvement néopositiviste né à Vienne – depuis Schlick et Carnap jusqu’aux prémisses d’une dissidence avec Popper – qui s’approprie et reconfigure la question de la démarcation.
- Dissoudre ces menaces requiert de penser la spécificité de la science d’une manière autre que par le biais de la certitude. Dès le XIXe siècle, une première proposition est avancée, notamment par des savants comme Comte, Helmholtz ou Mach : ce qui fait la science, c’est sa méthode. Plus spécifiquement, la méthode scientifique serait cette démarche qui délivre les connaissances, certes non certaines, mais les plus fiables qui soient.
Conceptions: Origines possibles
Science :
- La science, chez les grecs et notamment chez Aristote, se trouve purement et simplement assimilée à la philosophie, dans la mesure même où cette dernière se veut recherche systématique de la vérité, ce qui implique une démarche de rupture avec l’opinion.
- La science, ou la philosophie se devise en trois sciences suivant la division de la réalité ou de l’être :
- Les sciences théoriques : La philosophie première ou métaphysique, les mathématiques et la physique - Les sciences pratiques : La morale et la politique - Les sciences poïétiques ou productives : la rhétrice, le théâtre, ..
- Qu’est ce que la science selon Aristote ?
La science est une connaissance démonstrative des causes et, par là même, universelle et nécessaire. C’est la raison pour laquelle Aristote affirmera qu’il n’y a de science que du général. Le critère de démarcation de la science vis-à-vis de tout autre discours est bien celui de l’universel et de la causalité. Le nom de science se trouve ainsi réservé, chez les philosophes grecs, au degré ultime du parcours cognitif: c’est que la science ne se conçoit que comme la fin de toute connaissance.
* La science selon Aristote est encyclopédique, elle s’assimile à une philosophie totalisante qui englobe les sciences théoriques, pratiques et productives. * La science est une connaissance démonstrative des causes, son essence consiste à savoir l’universel et le nécessaire. * Les caractéristiques distinctives de la science sont transformées sous la pression des révolutions scientifiques à partir de 17 siècle, en fait ce qui distingue la science moderne des autres formes du savoir : - L’objectivité : étude de l’objet tel qu’il est, l’objectivité caractérise la validité d'une connaissance ou d'une représentation se rapportant à un objet. L'objectivité est la description d'un objet vers laquelle tend une personne cherchant à faire abstraction de ses propres jugements de valeur, et par conséquent, elle suppose le rejet de toute intervention du sujet soit sous forme de jugements moraux, affectifs ou idéologiques. - L’universalité : caractère des lois scientifiques qui s’étendent à tout et s’appliquent à tous les lieux quelque soit le temps, on parle d’une universalité de vérité scientifique, de la méthode scientifique, des lois physiques comme la loi de l’attraction universelle de la physique newtonienne.
- Paul Feyerabend : chaque théorie scientifique est un « conte de fée » nous dit Paul Feyerabend. Il veut dire par là que c’est une représentation sensée, cohérente, significative, efficace… mais qu’aucune théorie scientifique ne détient la vérité absolue.
- Thomas Kuhn : La science normale est fondée sur la présomption que le groupe scientifique sait comment est constitué le monde.
* Kuhn parle de révolution scientifique quand le cadre paradigmatique d'une science est remis en question. Un paradigme dépassé s'avère de plus en plus impuissant à gérer la pression provoquée par les anomalies. * Une révolution se produit parce que des théories nouvelles présentent une nouvelle manière de voir les choses, et créent à leur tour de nouveaux problèmes qu'il faudra gérer. Bien souvent, les anciens problèmes sont oubliés.
- La science, c'est aussi la "communauté des scientifiques". La Structure des révolutions scientifiques a brisé le clivage entre science et vie sociale. Il n'y a pas d'autonomie complète de la science eu égard à la culture et à la société.
- Le terme de pseudo-science est souvent utilisé pour dénoncer la tromperie autour de certaines connaissances, c'est-à-dire ceux qui les présentent utilisent, sciemment ou non, des termes et des démarches qui semblent scientifiques ou logiques dans le but de s'attribuer le crédit que la science possède. Ils utilisent parfois un langage et des axiomes scientifiques, mais ne respectent pas les critères de la méthode scientifique, tels les principes intangibles de réfutabilité, de non-contradiction et de reproductibilité.
- Pseudo-science : relève du vocabulaire positiviste ou néo-positiviste : Carnap et Neurath parlaient de « pseudo-énoncés » (Scheinsätze), à propos d'expressions linguistiques ou de propositions logiques qui relèvent d'un langage étranger à la science physique (physicalisme), ou qui ne renvoient pas à des expériences sensibles (phénoménalisme), ce qui englobe la métaphysique et les sciences occultes.
- C'est au XIX siècle, sous l'influence du positivisme d'Auguste Comte, du scientisme et du matérialisme que fut exclu du domaine de la science tout ce qui n'est pas vérifiable par la méthode expérimentale.
- L'expression pseudo-science est ancienne. En 1796 déjà, l'historien James Pettit Andrew parle de l'alchimie comme d'une « fantastique pseudo-science ». En 1864 déjà, James Reddie s'interroge en ces termes sur l'avenir de la toute jeune anthropologie : « Alors que nous tentions d'organiser les faits, ceux que nous possédions déjà ou ceux que nous espérions découvrir, sur la base de fausses hypothèses, nous ne réussissions qu'à construire une « pseudo-science » élaborée qui pouvait effectivement avoir les apparences de la vérité mais ne possédait aucune solidité »18.
Conceptions liées - Typologie
Épistémologie / Histoires des sciences / Scientificité / Réfutabilité / falsification / Courant de pensés / Positivisme / Néopositivisme / Paradigme / Révolution scientifique / Croyance / Reproductibilité / Métaphysique / Esprit critique / Esprit scientifique / Inductivisme / Déductivisme / Connaissances / Empirisme /
Concepts ou notions associés
Références
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Éléments graphique
Stratégie de changement conceptuel
- La révolution épistémologique implique que l’essentiel de la tâche du scientifique est de se débarrasser des conceptions erronées. L’expérimentation qui, chez les Néo-positivistes, permettait la vérification des théories, se transforme dans l’épistémologie falsificationniste en un «couperet logique» voué à l’élimination de l’erreur. Le critère de démarcation poppérien pose donc que la pseudo-science est irréfutable, tandis que la science est réfutable et cependant non réfutée.
- Karl Popper :
- le critère de la scientificité d'une théorie réside dans la possibilité de l'invalider, de la réfuter ou encore de la tester.
- Certaines théories, qui se prêtent véritablement à être testées, continuent, après qu'elles se sont révélées fausses, d'être soutenues par leurs partisans – ceux-ci leur adjoignent une quelconque hypothèse auxiliaire, à caractère ad hoc, ou bien en donnent une nouvelle interprétation ad hoc permettant de soustraire la théorie à la réfutation. Une telle démarche demeure toujours possible, mais cette opération de sauvetage a pour contrepartie de ruiner ou, dans le meilleur des cas, d'oblitérer partiellement la scientificité de la théorie.
- « Un système doit être tenu pour scientifique seulement s'il formule des assertions pouvant entrer en conflit avec certaines observations. Les tentatives pour provoquer des conflits de ce type, c'est-à-dire pour réfuter ce système permettent en fait de le tester. Pouvoir être testé, c'est pouvoir être réfuté, et cette propriété peut donc servir, de la même manière, de critère de démarcation » Karl Popper, La Science : conjectures et réfutations (1953) in Conjectures et réfutations, Payot, 1979, pp. 376-378.
- Les théories ne sont donc jamais vérifiables empiriquement (…) Toutefois j’admettrai certainement qu’un système n’est empirique ou scientifique que s’il est susceptible d’être soumis à des tests expérimentaux. Ces considérations suggèrent que c’est la falsifiabilité et non la vérifiabilité d’un système qu’il faut prendre comme critère de démarcation. En d’autres termes, je n’exigerai pas d’un système scientifique qu’il puisse être choisi une fois pour toutes, dans une acception positive mais j’exigerai que sa forme logique soit telle qu’il puisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans une acception négative : un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté par l’expérience. (La logique de la découverte scientifique, 193 .
- Si ce sont des affirmations que l'on recherche, il n'est pas difficile de trouver, pour la grande majorité des théories, des confirmations ou des vérifications.
- Il convient de ne tenir réellement compte de ces confirmations que si elles sont le résultat de prédictions qui assument un certain risque ; autrement dit, si, en l'absence de la théorie en question, nous n'avions dû escompter un événement qui n'aurait pas été compatible avec celle-ci - un événement qui l'eût réfutée.
- Toute « bonne » théorie scientifique consiste à proscrire : à interdire à certains faits de se produire. Sa valeur est proportionnelle à l'envergure de l'interdiction.
- Une théorie qui n'est réfutable par aucun événement qui se puisse concevoir est dépourvue de caractère scientifique. Pour les théories, l'irréfutable n'est pas (comme on l'imagine souvent) vertu mais défaut.
- Toute mise à l'épreuve véritable d'une théorie par des tests constitue une tentative pour en démontrer la fausseté (to falsify) ou pour la réfuter. Pouvoir être testée c'est pouvoir être réfutée ; mais cette propriété comporte des degrés : certaines théories se prêtent plus aux tests, s'exposent davantage à la réfutation que les autres, elles prennent, en quelque sorte, de plus grands risques.
- On ne devrait prendre en considération les preuves qui apportent confirmation que dans les cas où elles procèdent de tests authentiques subis par la théorie en question ; on peut donc définir celles-ci comme des tentatives sérieuses, quoique infructueuses, pour invalider telle théorie.
Questions possibles
- Comment peut-on cerner les frontières entre science et pseudo-science ?
- Comment différencier science et pseudo-science ?
- Quelles sont les critères de la scientificité ?
- Quels sont les regards philosophiques sur la démarcation entre science et pseudo-science ?
- Quelles sont les fausses sciences ?
- Quelles sont les différentes classifications des sciences ?
- Que'est ce qu'une révolution scientifique ?
Bibliographie
Pour citer cette page: (- Pseudo-science)
ABROUGUI, M & al, 2021. Science - Pseudo-science. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Science_-_Pseudo-science>, consulté le 26, décembre, 2024
- https://link.springer.com/content/pdf/10.1007/s40617-016-0108-1.pdf
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Science
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudoscience
- http://homepages.ulb.ac.be/~pmarage/origines_Avignon.pdf
- https://brigitte-axelrad.fr/cat/tous/
- https://theconversation.com/differencier-science-et-pseudoscience-pas-si-simple-142736
- https://theconversation.com/differencier-science-et-pseudoscience-pas-si-simple-142736
- https://calenda.org/760966
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