Positivisme
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Conception : Clarification - Explicitation
Conceptions canoniques
Avant propos
- Le positivisme est un courant philosophique fondé au XIXe siècle par Auguste Comte, à la fois héritier et critique des Lumières du XVIIIe siècle.
- Le positivisme s'en tient aux relations entre les phénomènes et ne cherche pas à connaître leur nature intrinsèque : il met l'accent sur les lois scientifiques et refuse la notion de cause.
- La science n'étudie pas les causes des conséquences mais les relations entre les conséquences.
- Il construit une philosophie des sciences qui part des mathématiques pour aller jusqu'à la sociologie et la science politique, ainsi qu'une philosophie de l'histoire qui conçoit le processus historique comme une avancée vers davantage de rationalité scientifique (« positive ») et moins de théologie et de spéculation métaphysique sur les réalités transcendantes " la loi des trois états ".
- Il s’agit d’une grande loi historique qui assujettit le développement de l’intelligence humaine, aussi bien chez l’individu que dans l’espèce.
- Comte propose une analogie de l'esprit scientifique par rapport à la vie humaine qui née jeune théologique puis passe par l'adolescence métaphysique et enfin adulte positive
L’état théologique
- -Il est caractérisé par la croyance en des agents doués de volonté, qui expliquent tous les phénomènes frappants de la nature. Cet état qui a duré fort longtemps, se décompose en trois moments principaux :
- le fétichisme, qui attribue aux objets eux-mêmes une vie, une pensée, des intentions semblables aux nôtres. L’affectivité y prédomine
- le polythéisme, qui peuple la nature d’êtres fictifs, personnels et invisibles
- le monothéisme, qui concentre tout le pouvoir en un seul Être suprême.
L’état métaphysique
- - L'état métaphysique, aussi appelé état abstrait, désigne le siècle des Lumières et notamment les encyclopédistes. Auguste Comte leur reproche de raisonner à partir de la supposition abstraite et métaphysique d'un contrat social primitif comme le fait notamment Jean-Jacques Rousseau et de raisonner à partir des droits individuels communs à tous les hommes, aboutissant aux idées de liberté et de souveraineté du peuple.
- -Beaucoup de philosophes, ainsi que certains pères fondateurs des États-Unis, se définissent en ce XVIIIe siècle comme déistes, position purement métaphysique.
L’esprit positif
- - Dans l'état scientifique, aussi appelé état positif, l'esprit humain renonce temporairement à comprendre l'origine ou l'éventuelle destination de l'univers, jusqu'à plus ample informé. Il renonce de ce fait à la question du « pourquoi ? » chère à Aristote (et source de plusieurs de ses erreurs en physique) et recherche par l'usage unique du raisonnement et de l'observation les lois effectives de la nature « c’est-à-dire leurs relations véritables de succession et de similitude ». L'entrée dans l'état scientifique s'accompagne de l'abandon de l'étiologie au profit d'une explication législative, c'est-à-dire fondée sur des lois invariables..
Le but du positivisme c'est d'éradiquer et de détruire la métaphysique
- Pour fonder sa théorie, Comte part du terme positif auquel il attribue cinq sens:
« Considéré d’abord dans son acception la plus ancienne et la plus commune, le mot positif désigne le réel par opposition au chimérique : sous ce rapport, il convient pleinement au nouvel esprit philosophique, ainsi caractérisé par sa constante consécration aux recherches vraiment accessibles à notre intelligence, à l’exclusion permanente des impénétrables mystères dont s’occupait surtout son enfance. En un second sens, très voisin du précédent, mais pourtant distinct, ce terme fondamental indique le contraste de l’utile à l’oiseux : alors il rappelle, en philosophie, la destination nécessaire de toutes nos saines spéculations pour l’amélioration continue de notre vraie condition, individuelle et collective, au lieu de la vaine satisfaction d’une stérile curiosité. Suivant une troisième signification usuelle, cette heureuse expression est fréquemment employée à qualifier l’opposition entre la certitude et l’indécision : elle indique aussi l’aptitude caractéristique d’une telle philosophie à constituer spontanément l’harmonie logique dans l’individu et la communion spirituelle dans l’espèce entière, au lieu de ces doutes indéfinis et de ces débats interminables que devait susciter l’antique régime mental. Une quatrième acception ordinaire, trop souvent confondue avec la précédente, consiste à opposer le précis au vague : ce sens rappelle la tendance constante du véritable esprit philosophique à obtenir partout le degré de précision compatible avec la nature des phénomènes et conforme à l’exigence de nos vrais besoins ; tandis que l’ancienne manière de philosopher conduisait nécessairement à des opinions vagues, ne comportant une indispensable discipline que d’après une compression permanente, appuyée sur une autorité surnaturelle.
Il faut remarquer spécialement une cinquième application, moins usitée que les autres, quoique d’ailleurs pareillement universelle, quand on emploie le mot positif comme le contraire de négatif. Sous cet aspect, il indique l’une des plus éminente propriété de la vraie philosophie moderne, en la montrant destinée surtout, par sa nature, non à détruire, mais à organiser. » (extrait de Discours sur l’esprit positif)
L'expérience et la méthode expérimentale
- Le positivisme met en avant l'expérience. "Nous donnerons au mot expérience, le même sens général qu'il conserve partout. Le savant s'instruit chaque jour par l'expérience ; par elle il corrige incessamment ses idées scientifiques, ses théories, les rectifie pour les mettre en harmonie avec un nombre de faits de plus en plus grand, et pour approcher de plus en plus de la vérité. On peut s'instruire, c'est-à-dire acquérir de l'expérience sur ce qui nous entoure, de deux manières, empiriquement et expérimentalement". Dans les sciences, "l'expérience est toujours acquise en vertu d'un raisonnement précis établi sur une idée qu'a fait naître l'observation et que contrôle l'expérience" (Claude Bernard, Introduction à la médecine expérimentale, Paris, Garnier Flammarion, 1966, p. 41).
- La méthode expérimentale constitue la pièce maîtresse de l'argumentation dans les sciences positives. Elle est fondée sur la distinction nette des faits et de la théorie ; la mise en place d'un ensemble expérimental permet de corroborer la théorie par les résultats d’expérience, les faits garantissent la justesse de la théorie ou viennent l'invalider, mais pas seulement. Plus généralement, il y a une interaction des deux ; les faits suscitent de nouvelles théories qui auront à être vérifiées et ainsi de suite. Dans cette conception, l'investigateur n'entre pas dans le dispositif expérimental. Il est considéré comme un observateur neutre dont la personnalité n'intervient pas (ou seulement comme source d'erreurs d'interprétation). L'observateur est le miroir des faits « objectifs ».
- Claude Bernard définit très clairement le procédé inductivo-déductif : l'observation fait naître des idées qui seront contrôlées par l'expérimentation et éventuellement réfutées. L'expérience est toujours liée au raisonnement, elle se fait selon une théorie rationnelle, ce n'est pas un cheminement au hasard selon d'obscures intuitions. Le raisonnement causaliste est indissociable de la méthode expérimentale. Dans ce cas, la causalité concerne des faits précisément définis. Il s’agit uniquement des causes dites « prochaines » qui sont conçues dans une inspiration empiriste empruntée à David Hume.
- Le principe de causalité généralement appliqué se traduit par quelques énoncés traditionnels : tout fait a une cause et il n'y a pas d'effet sans cause ; les mêmes causes produisent les mêmes effets ; la cause précède ou accompagne son effet ; la disparition ou la cessation de la cause entraîne la disparition ou la cessation de son effet. Dans l'enchaînement causal, conçu comme série linéaire, la cause entraîne un effet qui ne peut être lui-même sa propre cause.
- Certains, comme Claude Bernard, considèrent les conditions comme les causes du phénomène. Il évite l'écueil métaphysique d'avoir à régresser vers des causes premières, en précisant qu'il ne saurait s’agir que des causes « prochaines ». (Ibid., p. 60-61). La notion de causalité perd tout caractère obscur et en vient dès lors à désigner la série linéaire des faits empiriquement constatables qui se succèdent nécessairement. La recherche de causes précises sera un puissant moteur de l’évolution scientifique tout au long du XIXe siècle.
- Pourtant, la causalité est suspecte, car elle rappelle certaines notions obscures de la philosophie. C’est pourquoi certains positivistes, dont Auguste Comte, préfèrent une conception légaliste dans laquelle la succession des phénomènes est régie par des relations exprimées par des lois qui permettent de les prévoir. Le mode de production des phénomènes reste inconnu.
Pour Ernst Mach, l’idée de dépendance réciproque des phénomènes est appelée à remplacer celle de causalité. On doit établir des fonctions et des processus pour expliciter cette interdépendance constatée des faits.
- Par ailleurs, il est à noter que le positivisme n'est pas fondamentalement réductionniste. Auguste Comte suppose que, pour passer d’un domaine empirique à un autre, il ne suffit pas d’agréger les entités entre elles, il faut ajouter une « nouvelle dimension ontologique ». Émile Durkheim, par exemple, parle de « synthèse ». Pour les auteurs positivistes non réductionnistes, chaque discipline fondamentale posséderait une identité propre correspondant à un domaine de la réalité.
- Le philosophe anglais Joseph Needham, en associant les idées d’Auguste Comte sur la classification des sciences et les niveaux d'intégration, a proposé une nouvelle classification des connaissances scientifiques. Il créa le Classification Research Group dont le travail aboutit à une augmentation du nombre de niveaux de réalité et de connaissances scientifiques y afférant (voir l'article Le concept d'émergence).
Ernst Mach est le dernier représentant de cette génération positiviste, et il va prendre certaines libertés avec la doctrine. Plus que par ses travaux proprement scientifiques, c'est par ses travaux épistémologiques qu'Ernst Mach influença ses contemporains (La connaissance et l'erreur, 1905). Il ajoute au courant positiviste de langue allemande des conceptions venues des travaux sur l’énergie que nous verrons après. Cette proposition se fait au détriment de la physique traditionnelle, centrée sur la mécanique. Sur le plan épistémologique, il considère que la connaissance débute par l'émergence de concepts de base simples qui doivent pouvoir être remis en question lorsque la recherche l'impose. Selon lui, il existe des régions scientifiques bien distinctes qui correspondent au type de phénomène étudié. On voit que, dans l'ensemble, le courant positiviste n'est pas réductionniste. Il admet des domaines, ou régions scientifiques, distincts correspondant à des classes de phénomènes différents.
En devenant «positif», l'esprit renoncerait à la question «pourquoi ?», c'est-à-dire à chercher les causes premières des choses.
Il se limiterait au «comment», c'est-à-dire à la formulation des lois de la nature, exprimées en langage mathématique, en dégageant, par le moyen d'observations et d'expériences répétées, les relations constantes qui unissent les phénomènes, et permettent d'expliquer la réalité des faits.
Domaines influencés par le positivisme
- Le positivisme a exercé une influence considérable dans la deuxième moitié du XIXe siècle et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Médecine
- -La médecine a été chronologiquement le premier domaine influencé par le positivisme, à travers des personnalités comme :
le docteur Robinet, Pierre Laffitte (1823-1903), "converti" en 1845, qui prit la tête de l'"Église positiviste" (société positiviste), après la mort d'Auguste Comte, Claude Bernard, médecin et physiologiste français ; C'est par la médecine que l'influence s'est transmise à l'Amérique latine.
Le modèle positiviste de la santé :
Ce modèle trouve ses origines chez DesCartes, Claude Bernard et Pasteur. Il considère la maladie comme une entité qu’on peut isoler de l’individu souffrant et qu’on peut l’expliquer par une chaîne causale reliant agent pathogène identifiable à une maladie particulière. Ici, la maladie est une entité isolable de l’individu souffrant. Ce modèle a favorisé le développement d’une médecine basée sur l’autorité du médecin et la soumission du patient. Cette médecine cherche à éliminer les symptômes et les maladies par une action exercée sur le corps sous forme de médicaments ou de chirurgie. Dans ce modèle, la psyché présente un facteur secondaire et le médecin doit rester neutre dans le terrain affectif, face à ses patients. .
Philosophie
- -L'influence d'Auguste Comte s'est transmise à :
Ernest Renan, écrivain, philosophe, philologue et historien français [1] Hippolyte Taine philosophe et historien ; pendant l'entre-deux guerres dans le Cercle de Vienne (positivisme logique) et se fait sentir de nos jours dans le néopositivisme contemporain, qui est une forme de scientisme.
Enseignement
- -Les lois sur l'enseignement primaire de Jules Ferry (28 mars 1882) se sont inspirées du positivisme. Marcellin Berthelot introduisit l'esprit positiviste dans l'enseignement secondaire lorsqu'il fut ministre de l'instruction publique (1886-1887).
Juridiction
- -Droit L'influence a été très forte sur le droit, à travers le mouvement du positivisme juridique :
Théories du normativisme et de l'État de droit de Hans Kelsen, qui a donné le droit positif français, Théorie de l'État de service de Léon Duguit.
Littérature, fiction et linguistique
- -Auguste Comte a influencé :
- Jules Verne qui, dans Les voyages extraordinaires (54 volumes), publiés par son éditeur Pierre-Jules Hetzel, a donné une certaine vision du monde à la jeunesse de cette époque. Émile Littré, philologue et médecin français, auteur d'un dictionnaire. Linguistique : les mots "altruisme", "synergie", sont d'origine positiviste. Le mot "sociologie" a été inventé par Sieyès et non par Auguste Comte, qui l'a seulement popularisé. Émile Zola expose dans Le roman expérimental sa volonté d'étendre les idées de Claude Bernard au roman, qui selon lui partage avec la médecine le fait d'être encore considéré comme un art alors qu'il faudrait le pratiquer comme une science.
Économie
- -Mélangée avec d'autres idéologies, l'influence s'est manifestée aussi dans l'économie (conjuguée avec le saint-simonisme). John Stuart Mill, économiste anglais, fut séduit par les idées de Comte, mais s'en détourna vers 1842).
Sociologie
- -Auguste Comte est souvent considéré en France comme l'un des précurseurs de la sociologie. En fait, le terme de sociologie fut créé par Sieyès, et l'étude des phénomènes sociaux était antérieure à Comte (voir sociologie). Il n'en reste pas moins vrai que, dans l'évolution de la pensée occidentale des deux derniers siècles, le positivisme de Comte a influencé des sociologues comme Émile Durkheim, ou Herbert Spencer (utilitarisme anglais). Pour expliquer la psychologie de l'Homme, Auguste Comte crée une Triade basé sur les principes d'action de l'Homme :
la race (l'atavisme), le milieu social, le moment l'époque.
Politique Surtout à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle :
- -Les mouvements socialistes au XIXe siècle ont été marqués par le positivisme. Claude Allègre, dans son dictionnaire amoureux de la science, note que Jean Jaurès, sans doute marqué par son époque, aurait assisté aux banquets dits républicains de la "secte" positiviste ;
le général André, à l'origine de la loi sur le service militaire de 1905, impliqué dans l'affaire des fiches, a côtoyé la société positiviste et présidé l'inauguration de la statue d'Auguste Comte place de la Sorbonne en 1902. Charles Maurras et plusieurs personnalités de l'Action française ont été influencés par le positivisme. Jacques Prévotat dans les catholiques et l'Action française indique que Charles Maurras a eu une "nuit d'extase" après la lecture de la Synthèse subjective d'Auguste Comte.
- Ernest Renan, Ernst Mach, parmi bien d'autres, ont repris une approche particulièrement voisine.
Conceptions erronées et origines possibles
- Une leçon dogmatique est une leçon sans expérience. D'ailleurs, on se croie loin du dogmatisme en multipliant le nombre d’expérience.
- Les sciences découlent directement de l'observation et de l'expérience et éliminent tout ce qui a subit l'influence de la métaphysique tout en limitant la réalité en ce qui est observable.
- Les expériences répétées qui aboutissent aux mêmes résultats forment une loi.
- Toute anticipation de l'esprit sur les faits ou encore une hypothèse qui constitue une idée directrice de la recherche n'est que des spéculations métaphysiques.
L’empirisme caricaturé par la démarche scientifique linéaire
L'enseignement des sciences expérimentale est-il positiviste ?
- l'expérience a davantage le statut d'illustration que de test. Simone BOMCHILL Bernard DARLEY
- L’hypothèse si elle n'est pas absente est la bonne: c'est le prof qui la fournit, il l'extrait des élèves ( Leurs réponses à des questions suscitant.
- La démarche scientifique est caricaturée.
- Le prof capte au vol les propos allant dans le sens attendu tout en ignorant les autres et en ordonnant les tâches.
- L’œil sur l'horloge, et en utilisant son autorité , l’enseignant sélectionne la bonne réponse énoncée par un élève tandis que les réponses erronées sont tout simplement refusées sans être l'objectif d'une justification ou d'une correction.
- l'élève conserve ses idées fausses et ce n'est sans doute pas le fait d'entendre la bonne réponse de la bouche d'un camarade ou du professeur qui lui permet de se corriger.
- Le statut de l'expérience
Imposée par l’enseignant pour appuyer l’hypothèse présentée par l'enseignant.
- L'éxpérience est parachutée. Comme Athéna, elle surgit toute armée deu cerveau du maître. on traite de dogmatique, la méthode traditionnelle expositive mais est-on moins dogmatique quand on expose une expérience que lorsqu'on expose une théorie?
- Les manipulations prennent la place prépondérente
==> La méthode appaît tout à fait dogmatique mais d'un dogmatisme insidieux ; elle impose la théorie autant que la méthode ex positive.
Plus même, puisqu'elle prétend la déduire d'une expérience que les élèves ont vue.
Son dogmatisme caché, son cryptodogmatisme ne peut-il être qualifié de bidogmatisme puisque, non cotent d'imposer le savoir du maître, il prétend le fonder expérimentalement?
Conceptions: Origines possibles
- Les idées du positivisme puisent leur source dans certaines formulations de d'Alembert et Turgot, ainsi que par leurs amis et élèves Lagrange et Condorcet. On cherchait en effet dès la deuxième moitié du XVIIIe siècle à expliquer le progrès de l'esprit humain (Condorcet) par le développement des "sciences positives" (mathématiques, physique, chimie,...). Le courant philosophique du positivisme commença à se structurer en France dans la première moitié du XIXe siècle. Ce terme fut propagé par Saint-Simon (Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon) et encore davantage popularisé en philosophie par Auguste Comte, qui travailla étroitement avec Saint-Simon, dont il fut le secrétaire de 1817 à 1824.
Conceptions liées - Typologie
Épistémologie / Courant de pensée / Philosophie / Histoire des sciences / Néopositivisme / Empirisme logique / Positivisme logique / Positivisme - Rationalisme - Empirisme / Inductivisme / Déductivisme / Inductivisme - Déductivisme / Falsificationnisme / Dualisme / Positivisme religieux / Positivisme juridique / Déterminisme / Déterminisme causal / Empirisme / Rationalisme / Réalisme / Inductivisme naïf / Inductivisme - Dualisme - Déductivisme / Nomothéisme /
Concepts ou notions associés
Références
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Éléments graphique
Stratégie de changement conceptuel
La différence entre Positivisme - Empirisme - Néo-positivisme
- Le positivisme caractérise, en tant que concept, une attitude épistémologique qui implique que toute science parte des faits observables.
- L'empirisme est une conception selon laquelle la connaissance est fondée sur l’expérience sensible externe (les sensations) et interne (nos sentiments tels qu’ils sont vécus)
- Le Néo-positivisme exclue du savoir tout ce qui n’est pas réductible à la logique ou à l’expérience.
==>Le courant néo-positiviste s'inspire de l'empirisme en ce sens qu'il s'en tient aux seuls faits d'observation, mais reconnaît l'importance du raisonnement en ajoutant que les sciences s'efforcent, en utilisant la mathématisation, de relier entre elles de façon aussi simple que possible les données expérimentales (Bégin, 1997, p. 12).
« S'il est vrai qu'une science ne devient positive qu'en se fondant exclusivement sur des faits observés et dont l'exactitude est généralement reconnue, il est également incontestable […] qu'une branche quelconque de nos connaissances ne devient une science qu'à l'époque où, au moyen d'une hypothèse, on a lié tous les faits qui lui servent de base. »
- Historiquement, cette distinction très nette entre les observations (le comment) et les modèles mathématiques (le pourquoi) est particulièrement importante pour comprendre ce qui a amené les positivistes à se distinguer des empiristes. Par exemple, les travaux expérimentaux de Dalton (1766-1844) qui fondèrent l'atomisme chimique soulevèrent la question fondamentale de l'existence réelle des atomes. Les empiristes de l'époque croyaient en général que les atomes, puisqu'ils étaient nécessaires pour expliquer les résultats expérimentaux, existaient vraiment. Les positivistes s'opposaient farouchement à l'existence des atomes parce que ceux-ci n'étaient pas directement observables : les atomes étaient des modèles (le pourquoi) permettant d'expliquer les expériences (le comment). Pour les positivistes, les modèles sont des créations humaines qui n'ont strictement aucune valeur autre que d'être utiles. Les positivistes se sont ainsi opposés catégoriquement à tout ce qui, dans les modèles scientifiques, n'était pas directement observable. Par exemple, selon Feigl (2001), pour les positivistes
- les infinitésimaux utilisés par Newton dans les calculs du mouvement des corps subissant des forces n'étaient que des artifices mathématiques;
- le vide entre les atomes ne pouvait pas exister, on lui préférait un véritable milieu : l'éther ;
- la notion d'espace et de temps absolus utilisée par Newton ne pouvait pas être réelle, il fallait toujours que l'espace et le temps soit mesurés par rapport à quelque chose de matériel.
Les limites du positivisme
- Montrer les limites de l'expérience en abordant par exemple
- Cerner les limites de l'observation dans le progrès de la science au sein de l'histoire
- Subjectivité
- Dépendance aux conceptions, croyance, théories, faits...
- Étaler les critères de l'observateur détaillé par Claude Bernard.
- Selon Popper ;l'induction n'est en fait qu'un mythe. Au lieu de cela, la connaissance est créée par la conjecture et la critique.
- Aborder les limites de l'induction en histoire des sciences.
- Le problème de l'induction (ou parfois biais d'induction) est la tendance à faire une prédiction générale, donc pour le futur, basée sur un échantillon d'évènements passés. En effet, notre instinct nous pousse à croire que le futur sera toujours semblable au passé, or ce dernier ne fournit aucune preuve logique de ce qui va se dérouler dans le futur.
- Exemples :
- J'ai rencontré 1000 cygnes blancs, j'en induis que tous les cygnes sont blancs, et donc que le 1001e sera blanc. Or il se peut, rien ne l'empêche, que je tombe sur un cygne noir, même si un tel animal est très rare. Mon induction n'est pas certaine, même si statistiquement elle est très probable.
- Après 4 jours de vacances en Bretagne sous la pluie : "Il pleut toujours en Bretagne".
- Une surgénéralisation est une généralisation à partir d'une seule occurence.
- Exemple :
- Ne plus monter à cheval car on est tombé la 1ère fois.
- Le biais d'induction consiste aussi à attribuer un élément à une catégorie sur la base d'un faible nombre de caractéristiques. Au niveau social, affecter un individu à un groupe sur la seule base de la possession d'un stéréotype de ce groupe constitue un biais d'induction.
"On fait un grand pas dans la vie quand on cesse de généraliser ce qui concerne les autres, et que l'on considère chacun individuellement, même s'il fait de toute façon partie d'un tout qui le dépasse." Laurent Gounelle - L'homme qui voulait être heureux, 2008
- Aborder l'avancement des sciences dans l’histoire entre Induction et Déduction
- Exemple de l'Héliocentrisme pour la Déduction : la théorie est élaborée par Copernic en 1553 avant l'arrivé du télescope pour la confirmer par Galilée en 1616
- Exemple de la Théorie cellulaire pour l' Induction qui ne s'est élaborée qu'après la survenue du microscope et l'observation de la cellule en 1660.
- Aborder les courants de pensées qui lui sont opposés par exemple:
- Bacon comme étant inductiviste, considère explicitement l’usage lorsque son ascension inductive le conduit à un carrefour de possibles (1620/1986, p. 255) : il formule alors diverses hypothèses et imagine pour trancher une expérience qui oriente à la croisée des chemins et qu’on qualifie de ce fait depuis Bacon de cruciale.
- Valoriser l'importance de l'hypothèse dans la Démarche scientifique
Sans hypothèse, c'est à dire une anticipation de l'esprit sur les faits, il n'y a pas de science et le jour de la dernière hypothèse serait le dernier jour de la science.
L'empirisme est un donjon étroit et abject d'où l'esprit emprisonné ne peut s'échapper que sur les ailes d'une hypothèse.
Questions possibles
- Qu'est-ce que le positivisme?
- Qui est le fondateur du positivisme?
- Qu'est ce que le post-positivisme?
- A quoi s'oppose le positivisme?
- Quels sont les domaines influencés par le positivisme?
- Quelles sont les limites du positivisme?
- Jusqu'où s'étend le sphère du savoir humain selon la théorie positiviste?
- Qu'est ce qui fait la science une science selon Comte?
- En 2020, est ce que l'esprit positif occupe encore une place dans l'esprit humain ?
- Exemple de l'impact du positivisme dans l'histoire de la biologie?
- L'expérience est-elle la seule source de nos connaissances ?
- Quel rôle joue l'expérience dans la connaissance des hommes ?
- Peut-on connaître ce dont on n'a pas l'expérience ?
- Dans quelle mesure le recours à l'expérience est-il justifié ?
- Quel enseignement peut-on recevoir de l'expérience ?
- L'expérience peut-elle servir de preuve ?
- L'expérience immédiate est-elle source de vérité ?
- L'expérience peut-elle tout prouver ?
- Peut-on penser contre l'expérience ?
- Une connaissance peut-elle se passer de l'expérience sensible ?
- L'expérience est-elle source de vérité ?
- Peut-on connaître ce dont on n'a pas l'expérience ?
- Connaître, est-ce expérimenter ?
- Suffit-il de voir pour savoir ?
- Ne doit-on tenir une proposition pour vraie que si elle est contrôlable par l'expérience ?
- L'expérience instruit-elle ?
- L'expérience nous instruit-elle ?
- À quelles conditions l'expérience nous instruit-elle ?
- De quoi l'expérience nous instruit-elle ?
- L'expérience nous apprend-elle quelque chose ?
- L'expérience familière est-elle le commencement de la science ?
- Est ce que l'empiriste est systématiquement positiviste ?
Bibliographie
Pour citer cette page: ([1])
ABROUGUI, M & al, 2020. Positivisme. In Didaquest [en ligne]. <http:www.didaquest.org/wiki/Positivisme>, consulté le 22, décembre, 2024
- http://www.histophilo.com/positivisme.php
- http://rogergaraudy.blogspot.com/2017/08/mecanisme-et-positivisme-en-philosophie.html
- https://philosciences.com/philosophie-et-science/methode-scientifique-paradigme-scientifique/115-positivisme-scientifique
- http://www.toupie.org/Dictionnaire/Positivisme.htm
- http://faculty.marianopolis.edu/c.belanger/civilisation/textes/glossaireo-z.htm
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