Différences entre versions de « Néopositivisme »

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Le Positivisme logique, appelé encore néopositivisme est né à Vienne au début du vingtième siècle et a vécu une période faste dans sa première moitié avec Moritz Schlick (1882-1936) à sa tête. Il représente un des principaux mouvements qui ont contribué à donner un nouveau visage à la philosophie contemporaine en la dotant notamment d’une méthode scientifique. Sa spécificité a été de concilier empirisme et logique sous l’influence de Frege, Russell et Wittgenstein
 
Le Positivisme logique, appelé encore néopositivisme est né à Vienne au début du vingtième siècle et a vécu une période faste dans sa première moitié avec Moritz Schlick (1882-1936) à sa tête. Il représente un des principaux mouvements qui ont contribué à donner un nouveau visage à la philosophie contemporaine en la dotant notamment d’une méthode scientifique. Sa spécificité a été de concilier empirisme et logique sous l’influence de Frege, Russell et Wittgenstein
  Ce qui implique que tout discours n’ayant pas de rapport avec le réel empirique, avec les objets qui le constituent ne sauraient même pas avoir de sens. Cette philosophie établit un rapport entre le langage et le réel de telle façon que ce dernier peut être parfaitement représenté par le premier. Ce courant a pour conséquence le fait que la philosophie prenne ses distances par rapport à toute forme de spéculation et à adopter une méthode scientifique grâce à l’outil de l’analyse et grâce au fait que son objet ne puisse être que le langage, étant donné que c’est  « aux autres sciences d’examiner la vérité ou la fausseté des hypothèses de leurs inférences » (Russell, 1971, 64).  
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  Ce qui implique que tout discours n’ayant pas de rapport avec le réel empirique, avec les objets qui le constituent ne sauraient même pas avoir de sens. Cette philosophie établit un rapport entre le langage et le réel de telle façon que ce dernier peut être parfaitement représenté par le premier. Ce courant a pour conséquence le fait que la philosophie prenne ses distances par rapport à toute forme de spéculation et à adopter une méthode scientifique grâce à l’outil de l’analyse et grâce au fait que son objet ne puisse être que le langage, étant donné que c’est  « aux autres sciences d’examiner la vérité ou la fausseté des hypothèses de leurs inférences » (Russell, 1971, 64). C'est une école philosophique fondé par un groupe réunissant des scientifiques et philosophes dans les années 1920 .  
  
 
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* Le néo-positivisme ne donne pas l’intérêt pour le langage et à son analyse logique.
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* Le néo-positivisme ne donne pas l’intérêt pour le langage et à son analyse logique. les empiristes logiques ont l’exclusivité de la critique de la métaphysique. Celle-ci avait déjà connu bien d’autres assauts auparavant, certainement moins poignants du fait que l’outil logique leur faisait encore défaut. Les néopositiviste utilisaient le critère de la vérifiabilité empirique comme instrument de combat anti métaphysique . 
. les empiristes logiques ont l’exclusivité de la critique de la métaphysique. Celle-ci avait déjà connu bien d’autres assauts auparavant, certainement moins poignants du fait que l’outil logique leur faisait encore défaut.
 
 
Le néopositivisme fait la distinction classique entre les sciences de la matière et les sciences de l’esprit ; La distinction concerne plutôt les sciences formelles, c’est-à-dire logiques et mathématiques d’une part et les sciences matérielles, physiques et humaines, d’autre part. Elle se traduit par la distinction entre deux types d’énoncés : les énoncés synthétiques a posteriori qui représentent les énoncés empiriques du type « Le ciel est bleu » et les énoncés analytiques qui sont les énoncés formels du type (P & ~ P), c’est-à-dire que la conjonction de p et non p est toujours fausse quelque soit p. Ces derniers ne font donc pas partie du système de la science. Quant au synthétique a priori kantien, qui constitue en particulier les énoncés spéculatifs, il  n’a donc plus droit de cité. Un énoncé synthétique a priori affirme sans aucun contrôle possible un prédicat d’un sujet, tel que « L’âme est mortel ».
 
Le néopositivisme fait la distinction classique entre les sciences de la matière et les sciences de l’esprit ; La distinction concerne plutôt les sciences formelles, c’est-à-dire logiques et mathématiques d’une part et les sciences matérielles, physiques et humaines, d’autre part. Elle se traduit par la distinction entre deux types d’énoncés : les énoncés synthétiques a posteriori qui représentent les énoncés empiriques du type « Le ciel est bleu » et les énoncés analytiques qui sont les énoncés formels du type (P & ~ P), c’est-à-dire que la conjonction de p et non p est toujours fausse quelque soit p. Ces derniers ne font donc pas partie du système de la science. Quant au synthétique a priori kantien, qui constitue en particulier les énoncés spéculatifs, il  n’a donc plus droit de cité. Un énoncé synthétique a priori affirme sans aucun contrôle possible un prédicat d’un sujet, tel que « L’âme est mortel ».
  
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Cette conception de la philosophie est thérapeutique avant la lettre, puisque les néopositivistes parlaient déjà de « maladie du langage » conformément à la démarche de Wittgenstein. Selon Schlick, « le but de la philosophie est la clarification logique des pensées. La philosophie n’est pas une théorie mais une activité. Une œuvre philosophique se compose essentiellement d’éclaircissements. Le résultat de la philosophie n’est pas de produire des  ‘propositions philosophiques’, mais de rendre claires les propositions. La philosophie doit rendre claires, et nettement délimitées, les propositions qui autrement sont, pour ainsi dire, troubles et confuses »
 
Cette conception de la philosophie est thérapeutique avant la lettre, puisque les néopositivistes parlaient déjà de « maladie du langage » conformément à la démarche de Wittgenstein. Selon Schlick, « le but de la philosophie est la clarification logique des pensées. La philosophie n’est pas une théorie mais une activité. Une œuvre philosophique se compose essentiellement d’éclaircissements. Le résultat de la philosophie n’est pas de produire des  ‘propositions philosophiques’, mais de rendre claires les propositions. La philosophie doit rendre claires, et nettement délimitées, les propositions qui autrement sont, pour ainsi dire, troubles et confuses »
 
En 1930, Moritz Schlick écrit un article Le tournant de la philosophie dans lequel il donne pour nouveau rôle à la philosophie de clarifier le sens des concepts et des propositions, ce qu'il considère comme une activité de réflexion. C'est une proposition novatrice et intéressante, mais qui pêche aussi par excès, car elle entraîne vers une pure philosophie du langage ,Moritz Schilck défend une position radicale, qui aboutit à une démarcation des types de pensées, mais qui se nuance par une répartition des rôles entre science, philosophie et art.
 
En 1930, Moritz Schlick écrit un article Le tournant de la philosophie dans lequel il donne pour nouveau rôle à la philosophie de clarifier le sens des concepts et des propositions, ce qu'il considère comme une activité de réflexion. C'est une proposition novatrice et intéressante, mais qui pêche aussi par excès, car elle entraîne vers une pure philosophie du langage ,Moritz Schilck défend une position radicale, qui aboutit à une démarcation des types de pensées, mais qui se nuance par une répartition des rôles entre science, philosophie et art.
 
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Carnap " le sens d'un énoncé est la méthode de sa vérification ; un énoncé ne dit que ce qui est en lui vérifiable " . Une chose située par principe au-delà de l'expérience ne saurait être énoncée , pensée ni questionnée ; on peut ranger les énoncés doués de sens , ceux qui sont vrais en vertu de leurs seule forme( ou "tautologies" d’après Wittgenstein , ils correspondent à peu prés aux "jugements analytiques" kantiens) , et ceux  qui sont dénués de sens.
 
La clarification des problèmes philosophiques traditionnels conduira à montrer que nombre d'entre eux sont de faux problèmes. Le rôle de la philosophie renouvelée sera de les transformer en problèmes ayant une réponse empirique selon une formulation rigoureuse. La méthode de cette clarification est celle de l’analyse logique.
 
La clarification des problèmes philosophiques traditionnels conduira à montrer que nombre d'entre eux sont de faux problèmes. Le rôle de la philosophie renouvelée sera de les transformer en problèmes ayant une réponse empirique selon une formulation rigoureuse. La méthode de cette clarification est celle de l’analyse logique.
  

Version du 13 juillet 2020 à 19:34


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