Différences entre versions de « Catégorie:Environnement (Conceptions) »

Loin de vouloir être exhaustif, cette catégorisation tente de regrouper plusieurs conceptions relatives à l'environnement. Ces différentes conceptions peuvent traduire les différentes significations de l'environnement, être opposées ou complémentaires. Leur prise en considération devrait permettre d'améliorer la qualité de l'Education à l'Environnement et de façon plus générale contribuer à l'EDD.

• Le Marec (1990) dégage trois types de conceptions suite à des entretiens :

• • l’environnement le grand tout (tout ce qui nous entoure, milieu de vie, inventaire de

tout ce qui constitue la nature) ;

• • l’environnement, c’est les déchets toxiques (liste des pollutions) ;

• • l’environnement, cadre de vie (son jardin, sa maison, ses voisins, sa ville, région,..)

Elle a noté l’influence des médias sur les conceptions des individus.

• Sauvé (1992) propose sept types de conceptions :

• • l‘environnement-problème (env. biophysique en proie aux pollutions),…à résoudre ;

• • l‘environnement- ressources (dont les ressources sont limitées),….à gérer ;

• • l‘environnement-nature (originel, mythique)…à apprécier, à respecter et à préserver ;

• • l‘environnement global (biosphère)…à y vivre ensemble et à long terme ;

• • l‘environnement du quotidien (ou de proximité de l'individu, cadre de vie)… à améliorer ;

• • l‘environnement communautaire (ou collectif, où chacun doit s'impliquer)…où s'engager :

• • l‘environnement affectif (subjectif car propre à chacun).

• Theys (1993) avance que trois grandes conceptions différentes de l'environnement sont à l'origine du flou et de l'abondance des définitions possibles de l'environnement :

• • une conception objective et biocentrique : l'environnement est assimilé à une liste d'objets naturels isolés à différentes échelles (êtres vivants, ressources naturelles, milieux ; écosystèmes, biosphère) et des systèmes d'objets en interaction.

• • une conception subjective et anthropocentrique : l'environnement est un ensemble de relations entre "sujets" et "objets" (ces sujets peuvent être l'individu, une population, la société ou l'humanité).
  • une conception technocentrique ou objecto-subjective de l'environnement : l'environnement est ״ l‘ensemble à un moment donné des agents physiques, chimiques et biologiques et des facteurs sociaux susceptibles d‘avoir un effet direct ou indirect, immédiat ou à terme sur les êtres vivants et les activités humaines »

• Clément (1996), à partir de mots ou expressions associés à "environnement", relève trois pôles de sens autour desquels s'organisent les conceptions :

• • l'environnement naturel, son écologie, ses caractéristiques naturelles ;

• • la pollution et la protection de la nature ;

• • l'environnement personnel, domestique, familial, lié au bien-être, à l'éducation, à la culture, aux médias, etc.

• Schultz et al 2004 s'appuient surtout sur des valeurs, opposant par exemple les attitudes Environnement: égoïstes et altruistes
• Wiseman & Bogner (2003) définissent deux méta-structures, les pôles Environnement: Utilisation et Préservation, qui sont complémentaires, et pas nécessairement opposés, et selon lesquelles s'organisent en fin de compte diverses sous-catégories de conceptions. Ce 2-MEV (Model of Ecological Values) formalisé par Wiseman & Bogner (2003) s'appuie sur les recherches de Bogner & Wiseman (1997,1999, 2002, 2006) et Bogner et al. (2000) et a été confirmé par Milfont & Duckitt (2004), Milfont et al. (2006).

• Forissier & Clément (2002, 2003), Forissier (2003) se sont fondées sur 7 axes issus d'une analyse des valeurs implicites sur la nature et l'environnement, identifiables dans la littérature scientifique sur ce thème. Ces axes sont les suivants:

• • Avec homme - Sans homme;

• • Spiritualisme - Matérialisme;

• • Approche systémique - Déterminisme causal simple;

• • Anthropocentré - Écocentré;

• • Interventionnisme - Passivité;

• • Local - Global;

• • Aspects esthétiques - Aspects culturels.

Les détails relatifs à ces 7 axes, sont présentés dans Clément & Forissier (2001) ainsi que dans Caravita et al (2008) ;