- Selon la fertilité du sol et au terme de leur croissance verticale (issue du fonctionnement des méristèmes primaires apicaux), les arbres peuvent atteindre une certaine hauteur, qui est plus importante que celle des arbustes. Aucune définition universelle ne fixe de valeur absolue, mais des institutions comme la FAO considèrent qu'un arbre est une espèce capable dans de bonnes conditions de croissance de pousser au moins jusqu'à 5 m de hauteur. D'autres comme l'IFN fixent le seuil de définition à 7 m.
Le statut d'arbre est donné par le potentiel de l'espèce et non par la dimension d'un individu à un moment ou à un endroit donné.
- Grâce à leur hauteur et à leur forte occupation spatiale, notamment à la suite de la présence de branches persistantes portant des feuilles, les arbres possèdent de grandes surfaces d’échange pour la photosynthèse.
Le développement en hauteur et la ramification des branches permettent aux arbres d'augmenter leur capacité d'exploitation de l'espace aérien. La position des feuilles sur plusieurs niveaux permet à l'arbre de multiplier la surface d'échange pour la photosynthèse.
- Les arbres, qu'ils soient isolés ou rassemblés en forêt, jouent un rôle écologique majeur. Grâce à la photosynthèse, ils fixent du carbone atmosphérique. Par ailleurs, ils participent activement au cycle de l'eau, au travers de l'évapotranspiration. Enfin, ils constituent des écosystèmes complexes et servent de refuges de biodiversité.
Toutes les structures et composantes d'un arbre assurent la croissance, la fonctionnalité, la stabilité et la nutrition de l'arbre.
Le tronc est la tige principale de l'arbre, qui soutient la couronne et transporte la sève entre les racines et les parties supérieures de l'arbre. Le tronc est naturellement unique mais il arrive parfois, à la suite d'un accident de croissance, ou d'une section due à un herbivore ou à un castor, qu'il se dédouble ou qu'il soit fourchu. La sylviculture en taillis, qui coupe les arbres et laisse les souches bourgeonner, donne notamment des troncs multiples appelés « cépées ».
La partie basale du tronc qui est dégarnie de branches.
La zone circulaire inférieure du tronc faisant jonction avec les racines.
L'écorse ou Rhytidone: Le tronc d’un arbre est un cylindre recouvert d’une couche d’écorce qui est indispensable à sa survie. L'écorse a le rôle d’écran pour protéger du soleil et du gel mais également des insectes et champignons.
Le tronc et les branches comportent sur leurs périphéries des cellules mortes appelées rhytidome ou écorce (couche protectrice externe du tronc et des branches de l'arbre), celle-ci protège la partie vivante des branches et du tronc. Cette écorce peut être une simple petite pellicule ou être très épaisse chez certaines variétés : elle approche les 30 cm chez les séquoias.
La Cime ou Couronne d'un arbre est la partie supérieure de l'arbre composée des branches, feuilles, fleurs et fruits.
Les structures ramifiées qui poussent à partir du tronc et soutiennent les feuilles, fleurs et fruits.
Structure formée par l'ensemble des branches
De jeunes ramifications de la tige qui s’allongent et se couvrent de nouvelles feuilles
Les organes photosynthétiques de l'arbre, responsables de la production de nourriture par photosynthèse.
La plupart des arbres possèdent des feuilles chargées d'assurer la photosynthèse et l'essentiel des échanges gazeux. Quelques espèces ont cependant, à la place des feuilles, d'autres organes qui peuvent leur ressembler et qui assurent les mêmes fonctions : certains acacias portent des phyllodes qui sont des pétioles transformés, certains euphorbes arborescents ont des rameaux nus chlorophylliens, les aiguilles des pins sont des pseudophylles (des fausses feuilles de formation secondaire) et les filaos possèdent des extrémités ressemblant à des tiges de prêles. En revanche, les aiguilles des sapins sont de vraies feuilles en forme d'aiguilles.
Les structures reproductrices de certain arbre, qui produisent généralement des graines après la pollinisation.
Les structures contenant les graines des arbres frutiers et qui facilitent la dispersion des graines.
Tous les fruits des arbres contiennent ou portent généralement des graines, elles contribuent à la propagation de l’espèce. Le fruit mûr se détache et tombe au sol. Les graines peuvent aussi être transportées par le vent, l’eau ou encore par les animaux.
L’arbre se reproduit : L’arbre se reproduit par ses graines (voie générative) ou par des rejets (voie végétative), au sein de communautés et en formant des populations plus ou moins viables.
Structures protégées sur les branches de l'arbre qui se développent en nouvelles feuilles, fleurs ou pousses.
Les bourgeons se trouvent à l’extrémité de la tige ou à l’aisselle des feuilles. Ils sont enveloppés d’écailles qui les protègent du froid. Le bourgeon hiverne et au printemps lorsque les racines reprennent le pompage de la sève brute, il se gonfle et éclate. C’est après qu’une tige s’allonge et se couvre de nouvelles feuilles. C’est ce qu’on appelle alors un rameau. On peut également avoir la formation d'un bourgeon fugace, afin de faire "une deuxième pousse". Un chêne peut par exemple faire 4 à 5 pousses par an.
Le système racinaire d'un arbre est composé de plusieurs structures et composantes essentielles qui jouent des rôles spécifiques dans l'absorption des nutriments, la fixation de l'arbre dans le sol et le transport de l'eau et des nutriments vers le reste de la plante. Voici
Les racines ancrent l'arbre dans le sol et absorbent l'eau et les nutriments essentiels.
Ce sont les racines primaires qui se développent à partir de l'embryon de la graine. Elles s'étendent verticalement dans le sol et donnent naissance à des racines secondaires.
Ce sont des ramifications des racines principales. Elles se propagent horizontalement dans le sol et constituent la majeure partie du système racinaire. Les racines secondaires peuvent également émettre des racines tertiaires plus petites.
Ce sont de minuscules structures unicellulaires situées à l'extrémité des racines. Ils augmentent la surface d'absorption des racines et facilitent l'absorption de l'eau et des nutriments présents dans le sol.
Il s'agit d'une zone de croissance située à l'extrémité des racines. La coiffe racinaire est protégée par une structure appelée coiffe et est responsable de la production de nouvelles cellules qui permettent à la racine de croître en longueur.
C'est la région où les racines secondaires émergent des racines principales. Cette zone est importante car elle augmente la surface d'absorption des racines et permet à l'arbre de mieux explorer le sol pour l'eau et les nutriments.
Les racines contiennent des tissus vasculaires, tels que le xylème et le phloème, qui transportent l'eau, les nutriments et d'autres composés essentiels entre les racines et le reste de la plante.
Il s'agit de la couche externe des racines qui protège les tissus internes et facilite l'absorption des nutriments. Le cortex contient également des cellules spécialisées dans le stockage des réserves nutritives.
Certaines racines, en particulier les racines principales, peuvent stocker des réserves de glucides et d'autres nutriments pour une utilisation ultérieure par l'arbre.
Structures et composants spécifiques
Dans les arbres, le cambium est une couche de cellules méristématiques située juste en dessous de l'écorce, à l'extérieur du bois vivant, dans la partie périphérique du tronc et des branches des arbres. Plus précisément, le cambium est localisé entre le bois (xylème) et l'écorce (phloème) dans une région appelée le liber, qui est une couche mince juste en dessous de l'écorce externe de l'arbre. Le cambium est une couche de cellules divisives qui est responsable de la croissance en épaisseur de l'arbre, produisant à la fois du xylème vers l'intérieur pour former du bois et du phloème vers l'extérieur pour former l'écorce.
- Origine : Le cambium est un tissu méristématique situé entre le xylème et le phloème dans la tige et la racine des plantes vasculaires.
- Fonction : Le cambium est responsable de la croissance en diamètre de la plante en produisant des cellules de xylème vers l'intérieur et des cellules de phloème vers l'extérieur. Le xylème et le phloème sont les tissus conducteurs qui transportent respectivement l'eau, les sels minéraux, les nutriments organiques et d'autres substances dissoutes dans toute la plante.
- Origine : Le xylème est un tissu conducteur situé à l'intérieur de la plante vasculaire.
- Fonction: Le xylème est le tissu conducteur qui transporte l'eau et les minéraux des racines vers les parties supérieures de la plante. La sève brute, composée d'eau, de minéraux et d'autres substances dissoutes absorbées par les racines, est donc transportée à travers le xylème depuis les racines vers les parties aériennes de la plante, y compris les feuilles où la photosynthèse a lieu. le xylème est composé de vaisseaux, de trachéides et de fibres, renforcés par la lignine.
- Origine : Le phloème est un tissu conducteur situé à l'extérieur du xylème dans la plante vasculaire.
- Fonction: Le phloème est le tissu conducteur qui transporte les nutriments organiques produits par la photosynthèse, tels que les sucres, les acides aminés et d'autres substances assimilées, des feuilles vers les autres parties de la plante. Ainsi, la sève élaborée, composée de ces nutriments organiques, est transportée à travers le phloème depuis les feuilles vers les racines, les fruits, les fleurs, les graines et d'autres parties de la plante où ces nutriments sont nécessaires pour la croissance et le métabolisme.
La lignine est un polymère complexe de substances organiques présentes dans les parois cellulaires des plantes. Elle confère aux tissus végétaux leur rigidité, leur résistance à la compression et à la dégradation, ainsi que leur imperméabilité à l'eau. Dans les arbres la lignine est un composant principal du bois qui confère sa résistance et sa rigidité au tronc et aux branches de l'arbre.
La sève brute est l'eau et les minéraux absorbés par les racines, tandis que la sève élaborée est la solution de nutriments organiques produite par la photosynthèse et transportée vers les parties de croissance de l'arbre.
Autres structures et composants
- Épiphytes: Certaines plantes qui poussent sur d'autres plantes sans pour autant être parasites, mais utilisant leur support pour atteindre la lumière.
- Epicormiques: À la surface des troncs apparaissent quelquefois aussi des « épicormiques » : bourgeons, amas, pousses épicormiques (poils, gourmands et branches gourmandes), picots, sphéroblastes et broussins ; ceux-ci apparaissent à partir de stimuli (lumière, blessures, infections, tensions, etc.) et évoluent avec l'âge de l'arbre et selon l'essence considérée. Ces structures et phénomènes contribuent à la capacité des arbres à se régénérer et à s'adapter à diverses conditions environnementales et perturbations.
- Bourgeons épicormiques: Les bourgeons épicormiques sont des bourgeons dormants situés le long du tronc et des branches des arbres. Ils sont généralement recouverts par l'écorce et restent inactifs tant que les conditions environnementales ne stimulent pas leur croissance. Ces bourgeons peuvent jouer un rôle important dans la régénération des arbres après des événements tels que la taille, les incendies de forêt ou d'autres types de stress. Lorsque les conditions sont favorables, les bourgeons épicormiques peuvent se développer en nouvelles pousses, aidant ainsi l'arbre à se rétablir et à produire de nouvelles branches et feuillage.
- Pousses épicormiques : Ce sont des nouvelles pousses qui se développent à partir des bourgeons épicormiques lorsqu'ils sont stimulés par des conditions environnementales favorables.
- Écorce épicormique: Il s'agit d'une couche de tissu sous l'écorce de l'arbre qui est produite en réponse à une blessure ou à un stress et qui peut contenir des bourgeons épicormiques dormants.
- Rameaux épicormiques: Ce sont des branches secondaires qui se développent à partir des bourgeons épicormiques, généralement après la taille ou d'autres dommages aux branches principales.
Épicormiques adventifs: Ce sont des racines adventives qui se forment à partir du tronc ou des branches des arbres en réponse à des stress environnementaux tels que la noyade, la blessure ou la transplantation.
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