Manque
Une carence en vitamine A résulte habituellement d’une consommation insuffisante d’aliments avec une forte teneur en vitamine A ou en bêta-carotène, un précurseur de la vitamine A. La cécité nocturne est le premier symptôme d’une carence en vitamine A. Les groupes exposés à une carence en vitamine A sont principalement les femmes enceintes et celles qui allaitent, les nouveau-nés, les enfants fréquemment malades, les personnes âgées et celles évitant les aliments d’origine animale.
Les carences en vitamine B1 (thiamine) sont rares, mais elles peuvent survenir chez des personnes tirant leurs calories principalement du sucre ou de l’alcool. Les personnes carencées en thiamine digèrent mal les glucides, ce qui entraîne perte de célérité mentale, problèmes respiratoires et lésions cardiaques.
Vitamine Vitamine B3 ou Vitamine PP (niacine)
Dans les pays développés, où les carences en vitamine B3/PP sont rares, l’alcoolisme est la première cause de ce problème. Les symptômes d’une carence légère sont les indigestions, la fatigue, les aphtes, les vomissements et les dépressions.
Vitamine B6 (pyridoxine)
Les carences isolées en vitamine B6 sont rares – celles-ci surviennent en général en combinaison avec un déficit en d’autres vitamines du complexe B (principalement la vitamine B2).
Les groupes de population à risque sont les femmes enceintes et allaitantes (besoins plus importants), les femmes sous contraceptif oral, les personnes âgées (en raison de leur moindre consommation alimentaire), les personnes trop maigres, les alcooliques chroniques et les personnes suivant un régime alimentaire riche en protéines.
Les symptômes d’une carence sont les troubles du système nerveux (irritabilité, dépression et confusion), l’altération du système immunitaire et l’inflammation de la peau et des muqueuses.
Vitamine B8 (biotine)
La carence en vitamine B8 est extrêmement rare, ce qui est probablement dû au fait que la biotine est synthétisée dans notre tube digestif par des bactéries bénéfiques.
Les groupes à risque de carence en biotine sont les patients alimentés entièrement par voie intraveineuse, les patients hémodialysés, les diabétiques et les personnes dont l’absorption des vitamines de l’alimentation est altérée. En outre, les grossesses s’accompagnent parfois d’une carence marginale en cette vitamine.
Les symptômes de carence sont la chute des cheveux, une peau sèche et squameuse, des fissures aux commissures des lèvres, une langue gonflée et douloureuse, des yeux secs, une perte d’appétit, de la fatigue, une insomnie et une dépression.
Vitamine B9 (folates)
La carence en folates est l’une des carences vitaminiques les plus répandues, qui peut résulter d’un apport inadéquat, d’une mauvaise absorption, d’un métabolisme perturbé ou d’une augmentation des besoins.
Les symptômes précoces de carence en folates ne sont pas spécifiques et peuvent inclure fatigue, irritabilité et perte d’appétit. Les carences sévères dégénèrent en anémie mégaloblastique, une maladie au cours de laquelle la moelle osseuse produit des globules rouges immatures trop gros.
Les femmes enceintes et allaitantes présentent un risque accru de carence en vitamine B9 : en raison de la croissance rapide des tissus pendant la grossesse et des pertes de vitamines qui passent par le lait pendant l’allaitement, un apport plus important en folates/acide folique est nécessaire. Chez les femmes enceintes, une carence en vitamine B9 peut entraîner des malformations congénitales terribles, parfois même mortelles (par ex. anomalies du tube neural).
Les carences légères en vitamine B12 ne sont pas rares chez les personnes âgées (10 %-15 % de la population touchée au-delà de 60 ans), qu’elles soient dues à un mauvais régime alimentaire ou à une diminution de l’acide gastrique dans l’organisme, lequel est nécessaire à l’absorption de la vitamine B12.
Des faibles concentrations de vitamine B12 peuvent provoquer une série de symptômes, tels la fatigue, le souffle court, la diarrhée, la nervosité, l’engourdissement et la sensation de fourmillement dans les doigts et les orteils. Les carences sévères en vitamine B12 peuvent entraîner des lésions neurologiques.
Bien que des carences graves soient rares dans les pays industrialisés, certaines données indiquent que de nombreuses personnes pourraient souffrir d’une légère carence en vitamine C.
Fumer des cigarettes diminue la quantité de vitamine C dans l’organisme, exposant ainsi les fumeurs à un risque de carence plus élevé.
Une carence en vitamine se traduit entre autres par des cheveux secs et cassants, une inflammation de la gencive, un saignement de la gencive, une peau rugueuse, sèche et squameuse, un taux de guérison des plaies réduit, des contusions plus fréquentes, des saignements de nez et une diminution de la résistance aux infections.
Le scorbut est la forme sévère d’une carence en vitamine C.
Vitamine D calciferol
Des témoignages en provenance du monde entier montrent que la carence en vitamine D est très répandue et est en passe de redevenir un problème de santé majeur.
En cas de carence en vitamine D, l’organisme ne peut augmenter suffisamment l'absorption du calcium pour satisfaire ses besoins ; il mobilise alors le calcium du squelette pour maintenir des taux sériques normaux, entraînant de ce fait une perte osseuse.
Dans beaucoup de pays en voie de développement, l’une des pathologies les plus répandues chez les enfants est le rachitisme, une maladie causée par une carence sévère en vitamine D provoquant un ramollissement des os. Cette maladie peut entraîner la formation de bras ou de jambes arqués et d’autres difformités.
L’ostéoporose (« les os de verre ») est une maladie qui diminue la qualité et la densité des os, augmentant ainsi le risque de factures. Elle touche le plus souvent les personnes âgées mais peut concerner des gens de tous âges.
L’ostéoporose est une maladie silencieuse, qui n’entraîne souvent aucun symptôme jusqu’à la survenue de la première facture. Cette maladie a été associée à des carences moins manifestes en vitamine D, qualifiées d’« insuffisance » en vitamine D.
Les groupes à risque sont les suivants :
les nourrissons exclusivement nourris au sein (le lait maternel est une faible source de vitamine D) ;
les prématurés et les nourrissons dont le poids de naissance est faible ;
les personnes âgées (capacité amoindrie de synthèse cutanée de la vitamine D par exposition au soleil) ;
les personnes souffrant de maladies hépatiques, rénales ou dont l’absorption des lipides est détériorée ;
les végétariens ;
les alcooliques ;
les personnes obèses ou en surpoids (capacité réduite de synthèse cutanée et d’absorption intestinale de la vitamine D) ;
les personnes qui restent confinées chez elles (exposition au soleil insuffisante).
Les personnes à la peau sombre synthétisent moins de vitamine D à partir de la lumière du soleil et présentent un risque de carence lorsqu’elles vivent loin de l’équateur.
Chez les populations vivant à des latitudes d’environ 40 degrés nord ou sud, l’exposition à la lumière du soleil est insuffisante pour pouvoir couvrir leurs besoins en vitamine D par la seule synthèse de l’organisme, en particulier au cours des mois d'hiver.
Même si les taux recommandés permettant d’assurer les fonctions physiologiques restent débattus et qu’il n’existe pas de consensus, on parle de carence en vitamine D par un taux de 25 (OH)D inférieur à 10 ng/ml ; l’insuffisance en vitamine D correspond à des valeurs comprises entre 10 et 30 ng/ml. Ces valeurs ne sont pas a priori extrapolables aux taux de vitamine D nécessaires aux actions immunitaires.
Vitamine E tocophérol
La vitamine E est stockée dans différents tissus. Les réserves de vitamine E s’épuisant très lentement, aucun symptôme manifeste de carence n’a été observé chez les adultes en bonne santé.
Les signes d’une carence en vitamine E peuvent être constatés chez des patients souffrant de troubles de l’absorption des graisses ainsi que chez les nouveau-nés, en particulier lorsqu’ils sont prématurés.
Les symptômes d’une carence en vitamine E comprennent la faiblesse musculaire, la perte de masse musculaire, des mouvements oculaires désordonnés, une vision altérée et une démarche instable.
Une carence chronique peut également gêner le fonctionnement des reins et du foie. En outre, une carence sévère en vitamine E peut être associée à des fausses couches successives ou à un accouchement prématuré.
Vitamine K (phylloquinone)
Les carences en vitamine K dans l’ensemble de la population sont relativement peu répandues et ne constituent pas un problème majeur de santé publique.
Les conditions qui peuvent entraîner une carence en vitamine K comprennent les problèmes de santé susceptibles d’en empêcher l’absorption (les troubles gastrointestinaux comme la malabsorption des graisses, les maladies hépatiques, les maladies des voies biliaires et de la vésicule biliaire ou la maladie de Crohn). De plus, certains médicaments anticoagulants administrés par voie orale et certains antibiotiques peuvent interférer avec la vitamine K.
Les carences en vitamine K peut entraîner une hémorragie dont les premières formes peuvent être un saignement des gencives ou du nez.
Les nouveau-nés en particulier présentent un risque bien établi de carence en vitamine K, qui peut engendrer des hémorragies intracrâniennes dans les premières semaines de leur vie. Les enfants nourris au lait maternel, notamment, ont un faible statut en vitamine K parce que le transfert placentaire de la vitamine K est faible et le lait maternel ne contient que peu de vitamine K. Ainsi, dans de nombreux pays, on administre systématiquement un traitement prophylactique en vitamine K à tous les nourrissons.
Chez l'adulte, les besoins en vitamine K étant très faibles, la synthèse endogène par l'intestin associée à une alimentation équilibrée couvrent largement les besoins de notre organisme. Cette carence peut cependant intervenir dans différentes situations : - lorsqu'à une insuffisance d'apport alimentaire, s'ajoute un traitement antibiotique prolongé, - lors d'une malabsorption secondaire à un problème intestinal, pancréatique ou hépatique ou à une mucoviscidose, - lors de la prise de médicaments interférant avec la vitamine K,
Les carences se manifestent par des hémorragies.
Les nourrissons et les prématurés représentent une population à risque. En effet, durant les premiers jours de vie, les apports endogènes de vitamine K sont très faibles, puisque le tube digestif est stérile et ne peut donc pas assurer la synthèse bactérienne de vitamine K. La carence peut alors être sévère et entraîner des hémorragies digestives voire cérébrales. En prévention du risque hémorragique, une supplémentation médicamenteuse est systématique.
Remarque :les huiles minérales, les antibiotiques, les radiations et les affections intestinales peuvent perturber l'absorption de vitamine K.
